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MaghrebDroits de l’Homme et liberté d’expression : l’Union européenne critique sévèrement l’Algérie

19.10.2017 à 00 H 16 • Mis à jour le 19.10.2017 à 00 H 17 • Temps de lecture : 3 minutes
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L’exercice de certains des droits fondamentaux notamment la liberté de réunion et la liberté d’expression a continué à être entravé dans la pratique , écrit le Conseil de l'Europe dans son rapport annuel

Le Conseil de l'Europe a adopté le rapport annuel de l’Union européenne sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde en 2016, dans lequel l’UE relève plusieurs « défaillances » en Algérie sur les questions relatives aux droits de l’Homme.


« L’exercice de certains des droits [fondamentaux] (notamment la liberté de réunion et la liberté d’expression) a continué – parfois – à être entravé dans la pratique », écrit l’UE dans son rapport. « La loi sur les associations adoptée en 2012 continue de mettre à mal le fonctionnement des associations locales et internationales en Algérie », estime notamment l’Union européenne, qui affirme que plusieurs de ses partenaires « n’ont pas encore reçu l’autorisation de s’enregistrer officiellement en tant qu’associations et ne peuvent donc pas exercer convenablement leurs activités dans le pays ».


Des restrictions aux libertés publiques

L’UE déplore en outre les restrictions à la liberté de réunion, notamment à Alger « où les autorisations de se rassembler sont systématiquement refusées. Plusieurs rassemblements en faveur des droits de l’Homme organisés par des associations ont été interdits et leurs organisateurs arrêtés, puis relâchés sans que des poursuites ne soient ouvertes », indique le rapport.


Le rapport de l’UE relève également des manquements en Algérie dans la liberté syndicale. « L’Algérie n’a pas intégralement mis en œuvre la convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical pour ce qui concerne la création de syndicats indépendants », affirme l’UE, rappelant qu’en 2016, l’OIT a « recommandé à l’Algérie de veiller à ce qu’il n’existe pas d’obstacle à l’enregistrement de syndicats indépendants et de réintégrer les fonctionnaires qui avaient été renvoyés en raison d’une discrimination supposée à l’égard des syndicats ».


L’Union européenne a également souligné le manque de soutien des autorités dans la promotion de la liberté de la presse. « Malgré le dynamisme du paysage médiatique algérien, les efforts déployés par le pays en faveur du pluralisme et de la liberté de la presse n’ont pas toujours bénéficié, dans les faits, d’un soutien des autorités », estime l’UE dans son rapport.


Les médias en ligne de mire

« Des questions administratives, telles que l’octroi de licences d’exploitation pour les médias, la délivrance de permis de construction ou le financement au moyen de la publicité, ont été utilisées pour faire pression sur les médias indépendants », dénonce le rapport. « Malgré des modifications récentes de la Constitution, les procureurs ont continué à requérir des peines d’emprisonnement sévères pour les délits de presse. De même, plusieurs blogueurs ont été accusés de diffamation et condamnés à des peines d’emprisonnement », déplore en outre l’UE.


Relevant que l’Algérie a mis en place plusieurs institutions telles que la Haute instance indépendante pour la surveillance des élections (Hiise), le Conseil des droits de l’Homme, le Conseil national économique et social (Cnes) ou encore l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, l’Union européenne estime toutefois que « des doutes subsistent quant à l’indépendance des institutions susmentionnées et il reste à voir comment elles fonctionnent dans la pratique »


« La mise en œuvre rapide et efficace de la révision constitutionnelle sera déterminante pour remédier aux défaillances actuelles », conclut le rapport.

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