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SaharaGuterres favorable à une mission technique à Guerguerat contre l’avis du Maroc ?

31.03.2018 à 03 H 30 • Mis à jour le 31.03.2018 à 03 H 32 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
ONU
Selon l’agence algérienne APS qui affirme avoir eu accès à une copie préliminaire du rapport du secrétaire général de l’ONU à paraître courant avril, Antonio Guterres soutiendrait l’initiative du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) pour mener une mission technique dans la zone tampon de Guerguerat. Une option refusée par Rabat

Dans son rapport présenté le 21 mars, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix (DOMP), Jean-Pierre Lacroix, a informé les membres du Conseil de sécurité, en réponse au paragraphe 3 de la résolution 2351 dans lequel ce dernier a reconnu que la crise dans la zone tampon de Guerguerat « soulevait des questions fondamentales concernant le cessez-le-feu et les accords connexes et a encouragé le Secrétaire général à étudier ces questions », que le DOMP avait transmis une note verbale aux parties sur son intention d'envoyer une mission technique à Guerguerat et de demander des informations aux parties sur leurs questions relatives au cessez-le-feu.


Lacroix a indiqué que la réponse du Maroc était qu'une telle mission était « inopportune et inappropriée »  et bien que le Front Polisario ait accueilli l’envoi d’une mission, celui-ci n'a fourni aucune des informations supplémentaires demandées.


L’option d’une visite technique aurait été cependant défendue par le secrétaire général des Nations Unies en personne. « J’encourage vivement le Maroc à reconsidérer cette initiative afin que les deux parties au conflit puissent s’engager dans une discussion de bonne foi sur cette question », aurait indiqué Antonio Guterres dans la copie préliminaire de son rapport, selon l’agence algérienne APS qui affirme avoir consulté le document.


A cet effet, « le secrétaire général, a indiqué avoir transmis le 2 juin 2017 des notes verbales au Front Polisario et au Maroc » note APS, proposant de résoudre cette crise par l’envoi d’une mission d’experts qui sera « chargée de mener des consultations approfondies avec les deux parties au conflit ». « Le Front Polisario a accepté la proposition en juin. En août le Maroc a répondu (...) et estimé que la mission proposée était inopportune et inappropriée », a indiqué APS, citant le chef de l’ONU. A cet effet, poursuit APS, « Guterres a indiqué avoir demandé des informations sur les questions visées par le paragraphe 3 de la résolution à savoir le cessez-le-feu et ses accords connexes ».


Une requête du DOMP entérinée par Guterres ?

Or, comme indiqué plus haut, ces échanges sont le fait du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) entrant dans le cadre de ses consultations avec les parties et non du fait du secrétaire général des Nations Unies. Celui-ci aurait-il ainsi entériné l'option proposée malgré le refus du Maroc et le manque de coopération du Polisario sur certaines questions comme l'affirme Lacroix ?


Zone tampon de Guerguerat. INFOGRAPHIE LE DESK


Toujours est-il que l’APS avance, évoquant l’échange que Guterres a eu avec le Polisario sur ce dossier, qu’il a indiqué dans son rapport que son Brahim Ghali, lui avait transmis en décembre dernier une lettre dans laquelle « il a contesté le blocage de l’envoi de la mission sur le terrain et le fait qu’aucune action concrète n’ai été prise par les Nations Unies pour mettre à exécution les dispositions de la résolution ».

 

Dans une lettre séparée, datée du 7 janvier, Brahim Ghali a demandé que « les causes sous-jacentes des tensions dans la zone de Guergarat soient traitées efficacement dans le cadre d'une approche globale dans laquelle la mise en œuvre intégrale du mandat de la Minurso doit être au centre des discussions », souligne le SG de l’ONU dans son draft, toujours selon APS.


Le chef du Polisario a considéré à cet effet que « le trafic civil dans cette zone démilitarisée impliquait « l'expansion du Maroc jusqu'à la frontière d'un pays tiers et aussi la reconnaissance implicite que le statut final du territoire a déjà été déterminé », selon ce qui est mentionné dans ce rapport préliminaire.


Enfin, Guterres appelle dans son texte les deux parties au conflit à faire preuve de « la plus grande retenue et à éviter toute action susceptible de changer le statut quo de la zone tampon ».

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Par @MarocAmar
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