PolitiqueSahara: « union sacrée » à Laâyoune contre le Polisario

Près de 160 journalistes marocains et étrangers ont été mobilisés pour l’occasion. Au Palais des Congrès de Laâyoune, chef-lieu du Sahara Occidental, où ils ont été confinés et « priés de ne pas en sortir », selon nos sources, ils ont couvert la grand-messe des partis politiques dont les chefs se sont succédés au pupitre pour approuver la « Déclaration de Laâyoune ».

Publié dans son intégralité ce matin par de nombreux médias accrédités à l’événement devançant l’agence officielle MAP, le document a été distribué dans la salle en versions arabe, française, espagnole et anglaise, rapporte Telquel.ma.
On apprend de leurs comptes rendus que le bal des allocutions a été ouvert, après lecture de quelques versets coraniques, par Saâdeddine El Otmani, arrivé le matin même par vol spécial, non pas en sa qualité de chef de gouvernement, mais en tant que secrétaire général du PJD, parti menant la coalition gouvernementale.
Son message est identique à celui martelé par son ministre aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, et sans cesse répété depuis la réunion tenue au Parlement il y a une semaine et face à Antonio Guterres au siège des Nations Unies à New York : refus catégorique des agissements du Polisario, disposition ferme à répliquer par toutes les éventualités. En un mot, un discours de fermeté, réitéré devant les représentants de la classe politique nationale, les élus, notables et Chioukhs de la région.
Il a notamment été suivi à l’estrade par Ilyas El Omari, patron du PAM, Nizar Baraka pour l’Istiqlal, Nabil Benabdallah représentant le PPS, Driss Lachgar, l’USFP, ou encore Aziz Akhannouch, président du RNI… Tous ont abondé dans le sens d’appeler « les Nations Unies à réagir », à pointer du doigt « l’Algérie qui alimente la crise », et d’affirmer aux « ennemis du Maroc », qu’un « front intérieur » est constitué « pour défendre les la cause sacrée de tous les Marocains ». « Des interventions (…) sorties du lot pour leur caractère plus vif, que l’on pourrait qualifier de martial », commente Medias24 qui a retransmis en direct l’événement.
Grande absente de ce rassemblement patriotique dans une salle archicomble arborant sur grand écran un portrait du roi Mohammed VI et une carte du Maroc écarlate frappée de l’étoile verte du drapeau national, Nabila Mounib, cheffe du PSU, qui s’est portée souffrante, selon Yabiladi.