DiplomatieNasser Bourita s’entretient avec Serguei Lavrov à Moscou

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, s'est entretenu mardi à Moscou avec le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, en marge du 5ème Forum de coopération arabo-russe.
Lors de cet entretien, Bourita et Lavrov « se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales qui connaissent une évolution positive à la faveur de l'accord du partenariat stratégique approfondi » signé par les deux pays lors de la visite historique du Roi Mohammed VI à Moscou, en mars 2016.
Les deux ministres ont également abordé les questions régionales d’intérêt commun notamment la situation en Afrique du Nord et dans le monde arabe.
Ils ont aussi convenu à cette occasion de mettre en place un mécanisme régulier de concertation diplomatique entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays.
Cette rencontre intervient dans le cadre de la dynamique que connaissent les relations entre le Maroc et la Russie suite notamment à la visite de travail effectuée par Lavrov à Rabat, du 24 au 25 janvier, et à l’audience que lui a accordée le Roi.
L'entretien s'est déroulé en présence notamment du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, et de l’ambassadeur du Maroc à Moscou, Abdelkader Lecheheb.
Cette rencontre intervient dans une conjoncture importante pour la question du Sahara Occidental avec notamment l’adoption de la prochaine résolution relative au mandat de la Mission des Nations Unies au Sahara (MINURSO). Selon le calendrier prévisionnel de l’ONU, le texte doit être soumis au vote le 29 avril prochain.
Lors du vote des dernières résolutions en avril et octobre derniers, la Russie s’est de nouveau opposée au texte américain, dénonçant l’ambiguïté des formulations et le fameux « changement des paramètres » désavantageant le Polisario et son chaperon algérien. Toutefois, la diplomatie russe s’est cette fois-ci contentée de s’abstenir sans y opposer son véto, et la résolution et a finalement été adoptée.
Les contacts diplomatiques entre le Maroc et les Etats-Unis se sont par ailleurs multipliés. Si Washington semble vouloir exiger de Rabat plus de concessions en matière de droits de l’Homme, sur l’essentiel du conflit avec le Polisario, un alignement est perceptible sur l’abandon de toute option pouvant mener à l’indépendance du territoire contesté.