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DGSNBavure policière à Casablanca confirmée par une vidéo authentifiée

10.07.2019 à 10 H 23 • Mis à jour le 10.07.2019 à 16 H 13 • Temps de lecture : 2 minutes
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Une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux, authentifiée par une source sécuritaire consultée par Le Desk, contredit formellement la thèse de la légitime défense dans l’affaire du policier en civil qui a abattu à bout portant deux personnes au soir du 6 juillet à Casablanca. L’inspecteur a depuis été mis aux arrêts ainsi que six autres personnes accusées de faux témoignages

Les éléments de preuve confirmant la bavure policière dans l’affaire de la mort par balle de deux personnes au soir du 6 juillet sur le Bd Lalla Yakout à Casablanca, tuées par un inspecteur de police en civil relevant du district de la police d’Anfa, s’accumulent.


Une vidéo amateur qui a émergé sur les réseaux sociaux, filmée par un riverain à l’aide d’un smartphone, atteste de l’exécution de sang-froid d’une femme déjà à terre par un policier armé, après une brève bousculade mettant en scène un groupe de personnes.


On y voit distinctement le policier, vêtu d’un pantalon gris, ranger son arme de service après avoir tiré sur une des victimes, à bout portant.



Contactée par Le Desk, une source autorisée au sein du ministère de l’Intérieur confirme l’authenticité de la vidéo.


La vidéo filmée en plongée depuis un balcon donnant sur l’avenue, montre d’un angle différent les composantes de la scène du drame qu’un reportage de Chouf TV avait diffusées : une flaque de sang incendiée à l’aide d’une torche après la levée des corps des victimes et la présence d’un véhicule 4x4 Land Rover de la police.


Le reportage de Chouf TV donnait la première version de la DGSN faisant état de l’arrestation de présumés criminels durant laquelle un inspecteur de police a été contraint de dégainer son arme et tirer face à « la résistance farouche » de deux personnes, dont l’une était « en possession d’une arme blanche ».



Le reportage de Chouf TV donnait la parole à des témoins, l’un d’eux affirmant avoir été sur les lieux par hasard, dit avoir clairement vu un homme frapper avec une arme blanche un policier alors que celui-ci tentait de sortir ses menottes. Le policier, selon cette version initiale des faits « a dû réagir en tirant ». Le même témoin affirmait que deux autres personnes, de sexe féminin, ont cerné un policier qui a dû encore une fois réagir en tirant sur l’une d’elles. Selon ses dires, il aurait été question de trois tirs, dont deux auront été fatals.


Cette thèse de la légitime défense est, depuis l’apparition de la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, sérieusement compromise, l’usage d’une arme blanche par un supposé agresseur étant désormais mise en doute.


Ce qui tend à être confirmé par un nouveau communiqué de la DGSN qui a annoncé hier soir la suspension et l'arrestation de l’inspecteur de police, auteur des tirs mortels, sans mentionner l’attaque au couteau.


La sûreté nationale a de plus indiqué que six individus sont en garde à vue « suspectés de complicité directe dans cette affaire et d'avoir trompé la justice et porté outrage à la police judiciaire en fournissant de fausses informations sur les circonstances de cette affaire », ce qui corrobore les soupçons de faux témoignages diffusés par Chouf TV.

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Par @soufianesbiti
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