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PolémiqueL’extrême-droite italienne accusée d’avoir reçu des fonds occultes du Maroc

05.08.2019 à 16 H 03 • Mis à jour le 05.08.2019 à 16 H 03 • Temps de lecture : 2 minutes
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Un média italien a rapporté les allégations soutenues par des sources anonymes faisant état d’un financement illégal par le Maroc de la Ligue, le parti d’extrême-droite du vice-premier ministre italien Matteo Salvini. Le patron de presse Mohamed Khabbachi est nommément cité comme porteur de valise, ce que l’intéressé a démenti via son entourage, promettant des poursuites judiciaires pour « dénonciation calomnieuse »…

L’ancien directeur de l’agence de presse officielle MAP et fondateur du site Barlamane a vu son nom cité dans des révélations sur un supposé financement illégal par le Maroc, de la Ligue, le parti d’extrême-droite du vice-premier ministre italien Matteo Salvini, déjà embourbé dans un scandale de liens d’argent avec Moscou.


Selon le quotidien italien Il Fatto Quotidiano, citant des sources anonymes, le patron de presse aurait remis la somme de 150 000 euros en espèces à Gianluca Savoini, ancien porte-parole et homme de confiance de Matteo Salvini lors d’une entrevue datée de 2016 ayant eu pour cadre les salons de l’hôtel Méridien à Paris.


Savoini a « reçu un précieux colis des mains de Mohamed Khabbachi, […] pour des activités de lobbying à l'échelle européenne, notamment en Italie », a écrit le 31 juillet, le quotidien italien qui précise que « le paquet contenait la somme de 150 000 euros en espèces ». Le média ajoute que « la réunion à l'hôtel Le Méridien [à Paris, ndlr] a été organisée pour définir une liste de sociétés italiennes à signaler pour des futurs contrats au Maroc ».


Selon la même source, des émissaires de La Ligue, dont Matteo Salvini et Gianluca Savoini, se sont rendus en octobre 2015 au Maroc pour préparer la réunion de Paris. Au cours de leur voyage, ils ont rencontré Ilyas El Omari, aujourd’hui président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et Driss El Yazami, ex-président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), précise-t-elle.


Yabiladi a cependant rapporté que l’entourage de Khabbachi réfute catégoriquement ces allégations niant qu’il a joué le rôle d’intermédiaire dans ce supposé financement et répliquant que celui-ci n’a pas non plus été à l’origine du voyage de Salvini et Savoini dans le royaume ayant précédé la rencontre en France.


Les dires de Khabbachi ont été corroborés par la suite par un autre proche de Salvini présent lors de la rencontre à Paris. Au journal La Stampa, cité par Yabiladi, Claudio Giordanengo, dentiste turinois de 62 ans, réfute ainsi toute attribution d’« argent occulte », affirmant que la réunion « a strictement porté sur des questions d’investissement économique dans le royaume ». Cependant, aucune des parties impliquées n'a cependant expliqué à quel titre des émissaires n'ayant aucun mandat officiel y ont participé...


Khabbachi a déclaré, via ses proches, qu’il comptait poursuivre le média italien pour « dénonciation calomnieuse ».

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