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Face au Covid-19Les syndicats des médecins libéraux contredisent le président du CNOM

01.04.2020 à 18 H 09 • Mis à jour le 01.04.2020 à 18 H 09 • Temps de lecture : 4 minutes
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Le 30 mars, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) réclamait par écrit au chef du gouvernement une aide financière et des exemptions fiscales pendant l’état d’urgence sanitaire, suscitant des réactions de désapprobation dans l’opinion publique. La réplique est venue des quatre syndicats représentant l’ensemble du secteur médical libéral qui affirment n’avoir « jamais sollicité l’ordre des médecins sur une quelconque aide ou intervention dans ce sens »

Suite à la publication d’une lettre très commentée adressée le 30 mars par le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) au chef du gouvernement relative au secteur médical libéral, les quatre syndicats (CSNMSP, SNMG, SNMSL et ANCP) représentant l’ensemble du secteur médical libéral : médecins généralistes, médecins spécialistes et cliniques privées ont diffusé le 31 mars un communiqué par lequel, ils le contredisent sur plusieurs points.


« Les syndicats médicaux du privé n’ont jamais sollicité l’ordre des médecins sur une quelconque aide ou intervention dans ce sens de quelque nature que ce soit ».


« L’Ordre des médecins n’a à aucun moment demandé l’avis, ou a mis au courant les syndicats médicaux du privé par rapport à la dite lettre ».



 

« Notre secteur a, depuis le déclenchement de la pandémie, toujours annoncé, renouvelé et exprimé sa mobilisation totale et volontaire face à la pandémie, et nous avons annoncé à plusieurs occasions la mise à la disposition de l’état marocain et du ministère de la santé tous les cabinets médicaux et toutes les cliniques privées au Maroc pour renforcer le front national contre la propagation du virus et pour la prise en charge des malades ».


« Dans tous les communiqués, à aucun moment le secteur n’a fait allusion quelconque au côté social, économique ou fiscal du dossier, malgré son importance, et n’a jamais chargé quiconque de le faire à sa place »

 

« Les médecins libéraux, cliniques et établissements assimilés du privé ont choisi d’une manière consciente et responsable de focaliser leurs efforts sur l’essentiel, sur le primordial, sur l’urgence de la situation qui n’est autre que prêter main forte et inconditionnelle au plan national de riposte contre corona virus et aider notre peuple et notre pays à passer cette crise ».


« La seule attente que nous avons formulée aux pouvoirs publics et que nous formulons toujours se résume actuellement à l’approvisionnement urgent du secteur des moyens et outils de protection, qui ne sont plus disponibles sur le marché, pour préserver la vie des médecins, de leurs familles, du personnel assistant et des patients à qui nous offrons nos soins. Le secteur s’est procuré depuis le début de la crise sanitaire de ces outils de protection : masques chirurgicaux pour le personnel et pour les patients, masques FFP2, solution hydro alcoolique … par ses propres moyens et est toujours prêt à le faire pourvu que ce matériel soit disponible sur le marché ».


« Le secteur reste solidaire pour faire face aux aléas liés à la conjoncture sanitaire et ne manque nullement d’ingénierie pour trouver les solutions adéquates et assurer la tenue honorable du secteur sur tous les plans face à la pandémie et au service de notre pays d’une manière citoyenne et solidaire ».


« Les syndicats des médecins et des cliniques du secteur médical privé marocain restent mobilisés avec professionnalisme, patriotisme et abnégation, main dans la main avec tous les autres secteurs médicaux et non médicaux avec un seul objectif et une seule préoccupation : faire face à la pandémie ».



Dans sa lettre adressée à Saâdeddine El Otmani, le président du CNOM, Mohammadin Boubekri avait réclamé une aide financière et des exemptions fiscales pendant l’état d’urgence sanitaire, suscitant un certain nombres de réactions, accusant son instance et le corps des médecins libéraux de vouloir instaurer une situation de chantage avec l’Etat.


« Il est regrettable de vous annoncer, qu’en cette période sensible par laquelle passe notre pays, les médecins du secteur privé se trouvent piégés, entre le devoir et la loi qui les obligent à maintenir leurs cliniques et leurs cabinets ouverts au public malgré la baisse de fréquentation, ainsi que le spectre de leur faillite et de pertes matérielles graves qui menacent leur sécurité économique », avait écrit Boubekri dans sa missive insistant auprès du chef du gouvernement sur le fait que « l’ouverture de cliniques et de cabinets implique un engagement financier qui pèse lourdement sur les médecins, surtout que s’ils ferment, ils ne bénéficieront pas de l’aide accordée pour ces cas ».


« D’autre part, la fermeture de cliniques aura pour conséquence une pénurie dans les services sanitaires, exposant les médecins en infraction à la loi et à des mesures punitives », avait-t-il ajouté.


Boubekri a demandé avec insistance à El Otmani de « trouver des solutions efficaces pour que les cliniques et les cabinets médicaux bénéficient (entre autres) d’exonérations fiscales et de mesures de la CNSS, bien qu’ils demeurent ouverts au public, compte tenu de la demande et de l’intérêt ».

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