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DiplomatieL’Espagne proteste auprès du Maroc après l’installation d’une ferme piscicole au large des Îles Zaffarines

24.11.2021 à 09 H 17 • Mis à jour le 24.11.2021 à 09 H 17 • Temps de lecture : 2 minutes
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En raison de l'installation d'une ferme piscicole au large des Îles Zaffarines, le gouvernement espagnol a protesté officiellement auprès du Maroc en mettant en avant « une occupation illégale des eaux territoriales espagnoles », en plus d'ouvrir une enquête ciblant l'entreprise espagnole ayant contribué à l'installation des cages de la ferme en question

D'après des informations rapportées par El Pais, le ministre espagnol des Affaires étrangères a remis la semaine dernière une note de protestation à l'ambassade du Maroc en Espagne. On reproche au Royaume d'avoir installé une ferme piscicole aux larges des Îles Zaffarines, précise-t-on, citant des sources diplomatiques.


Le journal espagnol rappelle que le gouvernement espagnol a tenté d'éviter des frictions avec le pays voisin, afin de surmonter une crise diplomatique qui n'est pas encore définitivement close : l'ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, n'a toujours pas repris ses fonctions, fait-on savoir.


Pour El Pais, citant toujours des sources au sein de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares considère qu'il s'agit là « d'une occupation illégale des eaux territoriales espagnoles, un risque pour la sécurité de la navigation mais aussi une menace pour l'environnement », peut-on lire.


Le média espagnol affirme aussi que le ministère des Transports a aussi ouvert une enquête au sujet de la société espagnole Morenot, spécialisée dans la pisciculture et basée à Tarragone. Elle avait fourni et installé des cages marines pour la société marocaine concessionnaire de l'élevage de poissons. L'entreprise espagnole, filiale d'un groupe norvégien, dispose de ce fait d'une vingtaine de jours pour retirer ses cages si elle ne veut pas risquer une sanction pour les avoir installé sans autorisation, en violation des réglementations environnementales et de sécurité maritime.


Pour rappel, Morenot est une habitué des marchés marocains : C'est bien elle qui est actuellement en train de réaliser la première ferme aquacole offshore au Maroc, au large de Sidi Ifni et au profit de l'Institut National de Recherche Halieutique.


La société marocaine en charge de la concession de pisciculture, spécialisée dans l'élevage de daurade et de loup bar, est d'ailleurs Mediterranean Aquafarm. Comme nous le rapportions précédemment, l'entreprise ayant appartenu à l'ex-ministre Abdelaâdim Guerrouj avait fini par être cédée au Portugais spécialisé de la grande distribution, Jerónimo Martins. Une acquisition à hauteur de près de 66 % et avalisée par le Conseil de la Concurrence.


En mars dernier, l'entreprise recevait la concession de pisciculture par décision publiée au Bulletin officiel. Un texte rapidement critiqué par le parti d'extrême droite espagnol, Vox. Le gouvernement ibérique avait de son côté répondu n'avoir reçu aucune notification concernant l'installation d'une ferme piscicole.


Le territoire des Îles Zaffarines, revendiqué par le Maroc, demeure sous souveraineté espagnole. Elle est actuellement habitée essentiellement par des militaires et des garde-côtes espagnols.


En 2012, le Maroc avait vivement protesté contre le débarquement de la garde civile espagnole sur ces Îles. À l'époque, c'est Saâdeddine El Otmani, en tant que chef de la diplomatie, qui avait convoqué l'ambassadeur espagnol à Rabat pour demander des clarifications nécessaires au sujet des déclarations du ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, concernant la situation des membres de la garde civile dans certaines Îles Zaffarines. Le responsable espagnol avait motivé la décision par la volonté de lutter contre l'immigration et le trafic de drogue.

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