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CGEMAkhannouch et Alj discutent de la nécessité d’accompagner la décision d’ouvrir l’espace aérien

03.02.2022 à 02 H 57 • Mis à jour le 03.02.2022 à 02 H 57 • Temps de lecture : 7 minutes
Par et
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tenu, mercredi à Casablanca, une rencontre avec le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, pour discuter de la nécessité d'accompagner la récente décision d'ouvrir l'espace aérien, par des mesures adaptées à l'ampleur des enjeux. Le détail de leurs échanges

Les entreprises sont appelées à œuvrer à la généralisation du pass vaccinal à l'ensemble de leurs effectifs, a indiqué, mercredi à Casablanca, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.


« La décision d'ouvrir les frontières est très difficile décideur politique. Ainsi, il faut oeuvrer pour atteindre une généralisation de la vaccination des salariés et des employés des entreprises », a dit Akhannouch qui a tenu une rencontre avec le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, pour discuter de la nécessité d'accompagner la récente décision d'ouvrir l'espace aérien, par des mesures adaptées à l'ampleur des enjeux.


Cette réunion s'est déroulée en présence de la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah, du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb et du ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, ainsi que des membres de la Confédération. Elle s’inscrit dans le cadre d'une série de rencontres, présidées par le Chef du Gouvernement, avec des acteurs politiques et économiques pour examiner la situation épidémiologique dans le Royaume et sensibiliser quant à la nécessité d'accompagner la récente décision du gouvernement d'ouvrir les frontières aux vols internationaux en partance et à destination du Maroc, par des mesures adaptées à l’ampleur des enjeux, en vue de préserver les acquis.


La fermeture des frontières d'une durée de deux mois avait pour objectif d'amortir le choc de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a rappelé Akhannouch, ajoutant que grâce aux différentes mesures prises, le Maroc a eu deux pics au lieu de cinq ou six, comme ça a été le cas dans d'autres pays à travers le monde. Dans ce sillage, il a relevé que les restrictions, notamment la fermeture et le confinement, ont un coût psychologique, social et économique.


Pour sa part, Khalid Aït Taleb, a souligné la nécessité de protéger le citoyen marocain, élément moteur de la croissance économique et sociale. Depuis le début de la pandémie, sur l'ensemble des décès enregistrés au Maroc, 67,4 % sont non-vaccinés et depuis le démarrage de la troisième dose, 41,18 % sont des personnes non vaccinées, a-t-il précisé.


Concernant la catégorie des personnes qui sont vaccinées, un taux de 1,08 % de décès a été recensé et après le démarrage de la deuxième dose, un taux de 9 %, a-t-il poursuivi, soulignant l'écart important qui démontre l'efficacité de la troisième dose.

L’appel de Chakib Alj pour un contrat de confiance public-privé

Le président de la CGEM, Chakib Alj, a quant à lui appelé, à instaurer durablement un nouveau contrat de confiance public-privé basé sur une méthodologie de travail constructive et orientée résultats.


Ce nouveau contrat devrait être basé également sur des circuits de décisions courts, à l'instar de ce qui a été fait dans le cadre du Comité de Veille Économique (CVE), a expliqué Alj


Et de poursuivre : « Le CVE est en effet un modèle de gouvernance à réactiver voire à renforcer pour faire face ensemble aux défis qui nous attendent et que notre pays est capable de relever, comme ça a été si bien révélé par la pandémie ».


Alj a également souligné que plusieurs acquis ont été réalisés, mais le chemin est encore long. « Aujourd'hui, il faut donner une forte dynamique à l'économie de notre pays afin qu'elle renoue avec la croissance et crée des opportunités d'emplois pour notre jeunesse », a-t-il préconisé.


« Dans ce sens, la CGEM a publié en octobre dernier, son livre blanc, fruit de la réflexion de toutes les forces vives de la Confédération, qui apporte les mesures que nous jugeons primordiales pour l'implémentation du nouveau modèle de développement (NMD) et pour un Maroc compétitif, social, inclusif et solidaire », a rappelé le président de la Confédération, rappelant qu'un changement de paradigme et un partenariat public-privé rénové, fort et concret sont des piliers de cette feuille de route, qui vise à renforcer la compétitivité des entreprises, d'un côté, et à améliorer le climat des affaires, d'un autre.


« Il s'agit aussi pour nous de faire en sorte que l’investissement global soit porté par le privé et non pas par le public, et de faire en sorte que notre pays saisisse toutes les opportunités qui s'offrent à lui tant sur le plan national, qu'international, et se repositionne dans les chaînes de valeur régionales et mondiales. Nous sommes arrivés à un tournant décisif dont la réussite requiert des décisions courageuses, anticipatives, rapides, concertées, prédictibles et lisibles autant pour les entreprises que pour nos partenaires étrangers », a-t-il dit.


Cette rencontre a été aussi l'occasion pour Alj de saluer les récentes annonces par le gouvernement du plan d'urgence de deux milliards de dirhams (MMDH) destiné au tourisme et de la réouverture des frontières le 7 février, estimant que ces décisions donnent de l'espoir et insufflent de l'optimisme.


« Nous avons aussi apprécié les actions entreprises en faveur des opérateurs économiques durant les 100 premiers jours de votre mandat. Je parle ici de certaines dispositions de la Loi de Finances 2022, comme l'accélération du remboursement des crédits TVA ou encore du maintien de l'investissement public à 240 MMDH, la commande publique étant un réel levier de relance ! », a-t-il ajouté.


Les chefs d'entreprises ont, par ailleurs, accueilli avec satisfaction la démarche pragmatique du gouvernement actuel de recenser les difficultés et blocages rencontrés lors des opérations d'investissement ou de développement d'activités et ce, dans le but d'y trouver des solutions adéquates, a indiqué Alj. « Il s'agit effectivement de signaux qui nous motivent et nous encouragent à continuer à croire en notre économie, malgré une conjoncture mondiale délicate marquée, notamment par l'inflation, par une hausse du coût des matières premières et par une perturbation des chaînes d'approvisionnement ». De surcroît, « nous avons suivi avec grand intérêt le travail du Gouvernement pour l'exécution rapide de la première phase du chantier royal de la généralisation de la protection sociale, le programme Awrach, qui sera lancé dans les prochains jours et qui permettra de créer 250 000 emplois en 2 ans, ou encore le programme 'Forsa' qui vise à encourager l'entrepreneuriat des jeunes », a fait savoir le président de la CGEM.


Et de soutenir : « Aussi, nous savons que vous travaillez en ce moment sur la concrétisation du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement. Un fonds très attendu par la communauté des affaires puisqu'il s'agit de la solution adéquate aux problématiques de surendettement et d'insolvabilité ».


Ces problématiques, qui touchent malheureusement un grand nombre d'opérateurs économiques, existent depuis longtemps, la crise n'a fait que les accentuer, a estimé Alj, notant que « pour gérer leur trésorerie pendant la pandémie, plusieurs milliers d'entreprises, notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), ont fait appel à la dette, en attendant une reprise d'activité qui n'a pas été au rendez-vous. Ces entreprises se trouvent actuellement en situation de défaillance et ont grandement besoin de soutien ! »


Parallèlement, le président de la CGEM a mis l'accent sur l'importance du respect des mesures sanitaire et de la poursuite de la campagne de vaccination pour assurer la relance attendue. « Nous sommes bien conscients que nous pouvons lancer toutes les actions économiques que nous voulons, mais sans le respect des mesures sanitaires et sans une vaccination du plus grand nombre de citoyens, une relance effective ne peut être au rendez-vous », a-t-il dit, saluant l'anticipation et la réactivité dans la gestion de la situation sanitaire reconnue à l'international, sous le leadership du roi Mohammed VI.


Tout au long de cette pandémie, la santé du citoyen était la priorité et continue de l'être, a-t-il rappelé, ajoutant que contrairement à plusieurs pays, même avancés, le Maroc n'a manqué de rien, que ce soit sur le plan alimentaire, grâce à ses industriels, que sur le plan sanitaire.


« Lors d'une course impitoyable aux vaccins, notre pays a été parmi les premiers à sécuriser son stock. Nous sommes aussi fiers du lancement, la semaine dernière à Benslimane par Sa Majesté des travaux de construction d'une unité de production de vaccins, ce qui garantira la souveraineté sanitaire du Maroc et de l'ensemble du continent africain », a indiqué Alj.


« De notre côté, en tant que chefs d’entreprises, nous continuerons à veiller, avec la même mobilisation et le même engagement, à la stricte application des mesures sanitaires au sein des lieux de travail et à sensibiliser et à encourager nos collaborateurs à avoir un schéma vaccinal complet, c'est à dire à faire les trois doses de vaccin », a-t-il assuré.

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