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Maroc-UELe Parlement décide une réévaluation globale de ses relations avec l’Europarlement

23.01.2023 à 16 H 25 • Mis à jour le 23.01.2023 à 16 H 27 • Temps de lecture : 3 minutes
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En réaction à la résolution adoptée à une forte majorité par le Parlement européen critiquant le Maroc en matière de liberté de la presse, le Parlement marocain a annoncé ce lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec l’Europarlement en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre « des décisions fermes et appropriées »

Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen (PE) en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l'égard du Maroc.


Cette annonce a été faite dans une déclaration des deux Chambres du Parlement marocain lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami à l’issue d’une réunion commune co-présidée avec le président de la Chambre des Conseillers, Naam Miyara et marquée par les interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique.


Le Parlement marocain a ainsi « dénoncé la campagne tendancieuse qui cible le Royaume, et dont le dernier acte en date a été l’adoption par le PE d’une résolution le 19 janvier 2023 ».


Le Parlement marocain a aussi décidé d’informer la Présidence du PE du procès-verbal de cette séance contenant les positions et interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique lors de cette séance, ainsi que des décisions qui seront prises à l'avenir.


Le Parlement marocain considère notamment que « la résolution du Parlement européen a sapé les bases de confiance et de coopération entre les parlements marocain et européen et nui aux acquis positifs accumulés au fil de décennies d’action commune, au moment où nous aspirions tous à de nouvelles perspectives prometteuses dans les relations entre les deux institutions vers davantage d’efficience et de coordination au service de l’intérêt commun de nos peuples ».


Et de soutenir que cette résolution du PE « a sciemment contourné tous les mécanismes institutionnels de dialogue et de coordination, lesquels avaient précisément été créés pour servir de cadre de dialogue et de débat franc et sans exclusive, à la hauteur du partenariat et du respect mutuel ».


Dans ce sens, le Parlement marocain « appelle les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l'Homme, protégés au Maroc par la Constitution, les lois et les institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d'autre part ».


En adoptant le 19 janvier dernier une résolution par 356 voix pour, 32 contre et 42 abstentions, le Parlement européen « demande instamment aux autorités marocaines de respecter la liberté d'expression et la liberté des médias et d'assurer un procès équitable aux journalistes emprisonnés (…) ».


Les députés européens demandent « leur libération provisoire immédiate et exigent la fin du harcèlement de tous les journalistes dans le pays, ainsi que de leurs avocats et de leurs familles », peut-on lire du texte.


En outre, ils « condamnent fermement l'utilisation abusive par les autorités marocaines des allégations d'agression sexuelle comme moyen de dissuader les journalistes de faire leur travail. Ils exhortent également le pays à mettre fin à la surveillance numérique des journalistes, notamment via le logiciel espion Pegasus, et demandent aux États membres de l'UE de cesser d'exporter des technologies de surveillance vers le Maroc, conformément au règlement de l'UE sur les biens à double usage ».


Les députés se disent aussi « profondément préoccupés par les allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient corrompu des députés du Parlement européen et demandent l'application des mêmes mesures que celles appliquées aux représentants du Qatar. Ils s'engagent à enquêter pleinement et à traiter les cas de corruption impliquant des pays non membres de l'UE qui cherchent à acheter de l'influence au Parlement européen ».


Enfin, la résolution, qui n’est pas contraignante, appelle l'UE et ses États membres à « continuer de soulever les cas de journalistes détenus et de prisonniers politiques auprès des autorités marocaines et à utiliser leur influence pour obtenir des améliorations concrètes de la situation des droits humains dans le pays ».

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