CAN 2023Maroc-Tanzanie: les Lions font le job
Bounou (non noté) : Comment mettre une note à un gardien qui a passé son temps debout à applaudir ses défenseurs centraux, sans avoir eu à intervenir sur une seule action dangereuse. La Tanzanie a frappé deux fois à nos buts sans en cadrer une seule, et Bounou a passé une soirée chill, comme on aimerait en voir jusqu’en finale.
Hakimi (6) : Toujours aussi à l’aise offensivement que timide défensivement, c’est toujours un délice de le voir combiner à trois sur ce côté droit avec Ounahi et Zyech. Beaucoup plus libéré en seconde mi-temps, il délivre un caviar à En-Nesyri qui va planter le troisième. On a hâte de le voir sur un coup-franc direct.
Chibi (5) : Invité surprise de dernière minute pour remplacer Attiat-Allah blessé, on ne peut pas demander beaucoup plus à un droitier nouveau venu en équipe nationale dans un poste d’arrière-gauche. Il a fait le taf défensif plutôt sobrement, a compensé les montées sur l’autre aile de Hakimi, et s’est pris à la fois un jaune inutile et une soufflante de son capitaine pour ça. Une soirée pleine.
Aguerd (7) : Employé de le Lydec, il a coupé l’eau et l’électricité à toute l’attaque tanzanienne en retard sur ses factures. Interventions propres, relances précieuses, calme et élégant, Nayf est un Patron.
Saiss (7) : On le pensait blessé ou tout du moins diminué, on l’a vu conquérant et intraitable du haut de ses 34 ans, jouant son rôle de capitaine à merveille. Il montre la voie en ouvrant le score en fin de 1ère mi-temps, délivre deux ou trois longs ballons à Ezzalzouli pour lui dégourdir les jambes, prend un jaune sur une intervention mi-tête mi-coude, engueule Chibi pour le sien, et en cherchant bien, a du certainement éteindre la lumière du stade une fois tout le monde parti. Un gars responsable, on vous dit…
Amrabet (7) : Atlas a porté le globe céleste sur ses épaules, Nordine Amrabet porte, lui seul, tout le milieu défensif de l’équipe nationale sur les siens. Infatigable, il a éteint toutes les tentatives de relance des Tanzaniens, qui ont finalement compris qu’il fallait passer au-dessus de ce Titan au milieu par des ballons hauts. Qui n’ont rien donné. Et c’est tant mieux comme ça.
Ounahi (8) : 3 kilos de muscles seulement, mais des touchers soyeux, une nonchalance pénible, des dribbles chaloupés, un but délicieux et un titre d’homme du match : Ounahi n’aime pas les matchs amicaux fades. Son truc, c’est la compétition. On ne lui en voudra certainement pas.
Amallah (4) : Qui ça ? Selim a donc bien joué 60 minutes de ce match ? Si quelqu’un l’a vu, ben qu’il fasse signe à la rédaction qui transmettra.
Ziyech (7) : Oh mon Dieu, cette patte gauche ! Alors oui, beaucoup de déchets et de ballons perdus, mais tellement de prises de risque et de verticalité de la part de ce joueur à la technique suave, qui cherche toujours à accélérer le jeu vers l’avant en prenant des risques. De plus, son coup franc flottant amène le premier but, et ses passes vers En-Nesyri sont toujours un régal. Mais le problème, c’est que c’est vers En-Nesyri….
Zelzouli (5) : De l’envie, des dribbles, des mauvais choix. De l’envie, des dribbles, des mauvais choix. De l’envie, des dribbles, des mauvais choix. De l’envie, des dribbles, des mauvais choix. De l’envie, des dribbles, des mauvais choix. Etc…
En-Nesyri (5) : Toujours fidèle à lui-même : un gros coffre et de la générosité. Des vendanges à la pelle. Des insultes récoltées partout à travers le monde. Puis soudain ! Un but. Qui fait taire tout le monde. Et repose des questions sur son poste de titulaire. Mais, semble-t-il, Regragui n’a pas ses états d’âme. Youssef, qui a marqué à toutes les CAN et aux deux Coupes du Monde disputées, est son gars sûr. Soit.
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