ArméeLe Maroc prévoit un budget de défense à la hausse fixé à 133 MMDH
Le Maroc a augmenté son budget pour la défense dans le projet de loi de finances 2025 de 7,25 % par rapport à l'an passé. Le budget envisagé atteint 133 milliards de dirhams (MMDH) contre 124 MMDH en 2024, et servira à l’acquisition et à la réparation des équipements des Forces Armées Royales (FAR) et au soutien au développement de l’industrie de défense.
L’article 39 du projet de loi de finances pour 2025 stipule que « le montant des dépenses autorisées pour le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale est fixé à 133,453 MMDH pour l’année fiscale 2025, un montant consacré à l’acquisition et la réparation des équipements des Forces Armées Royales, ainsi qu’au soutien au développement de l’industrie de défense ».
Il s’agit du montant financier qui devra être consenti par anticipation au cours de l’exercice 2025 par engagement sur les crédits qui seront attribués au cours de l’exercice 2026.
Une industrie militaire en devenir
Cette augmentation s'inscrit dans le cadre de l'ambition de Rabat en faveur de l'industrie locale de défense, comme l'indique le projet de décret numéro 2.23.925 visant à créer deux zones d'accélération industrielle pour la défense qui attirent déjà des constructeurs étrangers tels que l’Indien Tata.
Le Maroc compte également augmenter les salaires des membres des Forces armées royales (FAR) en vertu de deux décrets détaillant les augmentations par catégorie.
Sept projets de décrets liés au domaine militaire ont été approuvés lors du Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI.
Il s'agit d'actions visant à modifier les arrêtés liés à l'application des dispositions du régime de base des membres des Forces Auxiliaires, du régime de base des membres de la Protection Civile et des médecins qui travaillent à la Direction Générale de la Protection Civile et leurs services extérieurs, ainsi que de déterminer les salaires des militaires qui perçoivent une allocation mensuelle appartenant aux FAR et d'établir un système de salaires, de nourriture et de frais de déplacement pour les soldats des FAR qui reçoivent une allocation progressive spéciale.
Ces quatre projets s'inscrivent dans le cadre de l'amélioration des conditions sociales et matérielles de ces forces, dans le but d'augmenter les salaires des membres des Forces Auxiliaires, de la Protection Civile, des FAR et de la Gendarmerie Royale, ainsi que les augmentations prévues pour l'ensemble des salariés dans le cadre du dialogue social.
Une situation géostratégique source de dépenses
Les besoins militaires du Maroc absorbent environ 10 % de son PIB, ce qui lui vaut de figurer au top des pays les plus dépensiers pour leurs armées. Depuis 2004, les dépenses militaires sont en hausse exponentielle. La course à l’armement imposée par des raisons d’équilibre géostratégique maghrébin avec Alger pousse à toujours plus de décaissements.
Un chapelet de grosses commandes d’armement a été passé ces dernières années pour muscler son armée sur terre et sur mer, notamment en termes de chasseurs, hélicoptères et drones armés, sans compter un arsenal d’artillerie de dernière génération ou encore de systèmes de défense anti-aériens et de satellites militaires.
Sans le conflit du Sahara, et le nécessaire équilibre régional avec l’Algérie —mais aussi avec certains pays d’Europe du Sud, avec qui Rabat entretient des liens de coopération militaire au sein de l’Alliance Atlantique— le Maroc aurait été dans la moyenne du classement mondial des dépenses en armement. Il sortirait annuellement pour ses forces armées moins de 2 % de son PIB et économiserait ainsi plusieurs milliards par an pour satisfaire ses besoins cruciaux en matière sociale.
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