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DéfenseLe Français KNDS s’explique sur les problèmes techniques de ses Caesar livrés au Maroc

13.02.2025 à 21 H 34 • Mis à jour le 13.02.2025 à 21 H 48 • Temps de lecture : 3 minutes
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Tout en reconnaissant avoir décelé des problèmes techniques dans ses Caesar livrés au Maroc, la firme de défense française KNDS est revenue récemment sur la décision des Forces armées royales de se tourner vers l’Israélien Elbit pour acquérir son canon Atmos 200. Les détails

Anciennement connu sous le nom de Nexter, KNDS France avait vu un second deal avec le Maroc capoter en raison de problèmes techniques identifiés dans les Caesar livrés aux Forces armées royales (FAR), comme le révélait le média français LaTribune.fr. Rabat s'était ainsi vers tourné vers la firme de défense israélienne Elbit Systems, pour acquérir le canon Atmos 2000, signant ainsi un contrat d'acquisition de 36 pièces d'artillerie autotractées, précisait la même source.


A l’origine et pour muscler son artillerie, les Forces armées royales (FAR) avaient commandé à KDNS France, dès 2020, un premier batch du puissant canon Caesar pour 170 millions d'euros (M €) en plus de 30 M € de munitions, dont les livraisons ont débuté en 2022 suivi du programme de formation à son utilisation à l'Ecole royale d'artillerie.


KNDS face à ses problèmes techniques

Auditionné par les élus français de l'Assemblée nationale, Alexandre Dupuy, directeur Business Unit Systèmes, a abordé dans un premier temps les problèmes techniques détectés. « Les Marocains ont observé des problèmes des problèmes de fiabilité et de fonctionnement de certains sous-ensembles, notamment hydrauliques. Des sous-ensembles qui ne sont pas réalisés par nous (KNDS) mais en chaîne de sous-traitance », a-t-il précisé. « Il fallait identifier la cause-racine, la traiter, la corriger. Et concrètement produire de nouveaux équipements, au moment où nous étions en montée de cadence pour l'Ukraine », ajoute le dirigeant de KNDS.


Alexandre Dupuy affirme par ailleurs, comme précédemment indiqué par Le Desk, que les deux régiments d'artillerie équipes par les Caesar sont « désormais opérationnels », depuis que les problèmes ont été réglés.


En effet, comme précédemment révélé par Le Deskla réception effective des Caesar par le Maroc intervenait à un moment particulier : la firme de défense française avait épuisé son stock, après la décision prise par Emmanuel Macron avait promis à l'Ukraine, en guise de soutien dans sa guerre avec la Russie, de multiplier les livraisons de Caesar. Six canons de ce type avaient été livrés, tandis que douze autres avaient été commandés.

Une offre d'Elbit qui fait la différence

Entre le Maroc et Elbit Systems, ce sont par ailleurs plusieurs contrats qui ont été mutlipliés. Un rapprochement qui pourrait avoir pesé pour le recours aux Atmos 2000 d'Elbit Systems. Chez l'entreprise israélienne, le Maroc avait déjà fait ses emplettes, en passant commande du sytème Alinet de guerre électronique (EW) et de renseignement sur ls signaux (SIGINT). La Marine royale avait de plus, en 2022, fait part de son intérêt pour le drôle israélien Hermes 900, développé par Elbit. Il s'agissait aussi d'équiper les chasseurs F-5 des Forces royales air (FRA) de missiles de croisière Delilah.


Une situation que le Français KNDS réfute. S'agissant du rapprochement entre le Maroc et Elbit Systems, pour Alexandre Dupuy, c'est plutôt l'offre des Israéliens qui a fait la différence. « Ce n'est pas tant le sujet des problèmes techniques du début, c'est une offre différente avec notamment une capacité du concurrent à proposer une combinaison de deux capacités, la capacité canons et la capacité lance-roquettes », précise Dupuy. Pour reconnaître : « Cette capacité, nous ne l'avons pas aujourd'hui et nous ne savons pas la proposer .C'est surtout ça qui a fait la différence, au-delà de considérations politiques et de rapprochement d'un certain nombre d'activités d'entreprises israéliennes au Maroc », indique-t-il.

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