S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres

Le bloc notes de la rédaction

Histoire

Documentaire « Ana Bidaoui » : cinq questions à sa scénariste, Rita El Quessar

05.06.2023 à 11 H 59 • Mis à jour le 05.06.2023 à 12 H 22 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
Depuis ce dimanche, le documentaire « Ana Bidaoui », composé de quatre épisodes, est diffusé sur la deuxième chaîne, 2M. Une véritable plongée dans l'histoire de la ville blanche. Interview avec Rita El Quessar, une des personnes derrière l'hommage à Casablanca

Les quatre parties du documentaire « Ana Bidaoui, les mémoires de Casablanca » ont commencé à être diffusés dès ce dimanche 4 juin à 22 heures sur 2M.  L'idée originale de Rita El Qessar et Nabil Ayouch a été réalisée par Noureddine Lakhmari. La deuxième chaîne marocaine diffusera le documentaire dans la case « des Histoires et des Hommes ». Cette œuvre est décrite comme une case obligatoire dans la compréhension de l'âme de la ville blanche.


Pour aller à la découverte d’une ville qu’elle affectionne tout particulièrement, Rita El Quessar s'est laissé inspirer par son vécu. Ensuite, elle ira échanger régulièrement les idées avec Lakhmari, le réalisateur. Au fur et à mesure du tournage, des inspirations en remplaçaient d’autres, pour finalement s’harmoniser dans un format documentaire en quatre parties.


Le 30 mai, la troisième partie de cette série a été projetée en avant-première au Parc de la Ligue Arabe, l’un des lieux les plus chargés d’histoire, au cœur de la capitale économique.


Pour parler de son inspiration, de ses choix d’intervenants ou encore de sa documentation et toutes les émotions qui ont accompagné l’écriture du scénario et le tournage du documentaire, Le Desk a interviewé Rita El Quessar, la scénariste de « Ana Bidaoui » en marge de l’avant-première du documentaire.

 

 

Le Desk : Quelle était l'inspiration derrière « Ana Bidaoui » ?

Rita El Quessar : Mes grands-parents, ma famille, l'histoire de ma famille qui est intimement liée à l'histoire du début de Casablanca.


C'est venu naturellement, ça faisait longtemps que j'étais habitée par Casa à force de l'habiter. J’avais un peu un rapport d'amour-haine, et je me suis dit qu'il fallait que je règle mes comptes avec la ville.


Sur quoi vous vous êtes basée pour choisir les intervenants ?

Au début, il y avait une idée d'intervenants. C'est-à-dire qu'on bascule de personnalités connues à des vendeurs d'huîtres au marché central. On savait qu’on devait prendre tout type de Casaouis sans discrimination.


Nous avons fait intervenir des spécialistes, nous avons fait intervenir des personnalités, puis on a fait intervenir les quidams. Donc non, il n'y avait pas d'idée claire.


Quid de la documentation ?

Il y a eu plusieurs phases. Tout d'abord, il y a eu une phase de documentation faite en amont, écrite sur papier. Ensuite, il y a eu une phase de documentation sur terrain, où l'on recherchait pour faire parler les gens et faire parler des mémoires.


Au fur et à mesure certainement, parce que c’est un travail d'archive et d'écriture. Deux ans et demi de processus d’écriture, c’est deux ans et demi de recherche.

 

Quelles émotions ont accompagné l'écriture du scénario ?

Alors déjà, c'est une idée. Il y a une émotion, celle de raconter ma ville, mes propres émotions. Il y a aussi celle de comprendre mon histoire. Et puis il y a une idée, celle de détacher l'homme de la grande histoire, tout en les racontant simultanément.


En d'autres termes, nous racontons Casablanca, mais nous racontons également Casa à travers ses habitants, en évoquant son histoire mais aussi ses anecdotes. Ce qui fait qu’à un moment, Casablanca devient une ville qui génère énormément de fantasmes.


Il y a eu beaucoup d'émotions. Il y a beaucoup de choses que j’ai apprises, beaucoup de choses que j’ai découverte. J'ai eu l'impression de faire une psychothérapie.


Que voulez-vous que les gens retiennent de « Ana Bidaoui » ?

Il y a deux choses. Il y a ce que j'aimerais qu'ils pensent d'eux-mêmes, en tant que nation, en tant que Casablancais. On a besoin de faire face à notre histoire. J'aimerais qu'ils prennent conscience du fait qu’on ne puisse pas avancer à l'aveugle, et qu’il y a un devoir de mémoire nécessaire à faire.


Et j'aimerais qu'ils se laissent transporter aussi, car c'est une histoire qui est censée faire rêver et générer de l'émotion.


Titres et dates de diffusion des quatre parties du documentaire :


Partie 1 : « Casablanca, cité millénaire convoitée » (Dimanche 4 juin)

Partie 2 : « Une ville prise d’assaut qui survit » (Dimanche 11 juin)

Partie 3 : « De l’âge d’or aux années de plomb » (Dimanche 18 juin)

Partie 4 : « Casablanca se réinvente et rayonne encore et toujours » (Dimanche 25 juin)

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
Le Desk Culture