Le bloc notes de la rédaction

Jazzablanca 2025 : une ouverture vibrante entre groove afro-cubain, poésie soul et légende pop
La 18e édition du festival Jazzablanca a débuté dans la soirée du jeudi 3 juillet à Casablanca sous des auspices aussi festifs qu’exigeants. Dès les premières heures, la manifestation a confirmé son statut d’événement majeur de la scène musicale marocaine, offrant un savant métissage de styles dans une ambiance électrique et chaleureuse. Un public intergénérationnel a répondu présent pour cette soirée d’ouverture, orchestrée dans un décor soigné et une atmosphère immersive qui font la signature du festival.
Sur la Scène 21, le collectif cubain El Comité a littéralement électrisé l’ouverture du festival. Avec une virtuosité impressionnante et une capacité d’improvisation maîtrisée, les musiciens ont emporté l’auditoire dans les rythmes envoûtants de leur jazz afro-cubain. Le point culminant de cette prestation est survenu lorsqu’un Mâalem gnaoui est monté sur scène, offrant une fusion vibrante entre traditions marocaines et cadences caribéennes. Ce moment de communion musicale, salué par une ovation, a parfaitement incarné l’esprit d’ouverture et de dialogue des cultures qui anime Jazzablanca.
À quelques encablures, sur la scène Casa Anfa, la chanteuse franco-marocaine Hindi Zahra a offert une parenthèse de douceur et de poésie. Dans une ambiance feutrée, elle a revisité ses titres emblématiques, parmi lesquels Imik Si Mik et Beautiful Tango, ce dernier enrichi par la performance d’un couple de danseurs. Le public a également pu découvrir Oursoul, ainsi qu’un aperçu inédit de son prochain album, dont la sortie est prévue pour 2026. Chaque morceau, porté par la voix singulière et la présence magnétique de l’artiste, a transformé la scène en un espace suspendu, hors du temps.
Pour clore cette première soirée en apothéose, Seal a pris possession de la scène avec une élégance empreinte de puissance. La légende britannique, maître de la soul et de la pop, a offert au public un concert généreux, revisitant un répertoire jalonné de tubes planétaires. D’une intensité émotionnelle rare, son interprétation de Kiss from a Rose a résonné comme un moment d’intimité collective, tissant un lien fort entre l’artiste et son auditoire.
Après le succès de sa 17e édition, Jazzablanca poursuit son ambition : offrir une expérience musicale immersive et éclectique dans un cadre pensé pour le plaisir et la découverte. À Anfa Park, le festival déploie un dispositif accueillant : deux grandes scènes, des zones de restauration, des espaces de détente et une scénographie immersive conçue pour favoriser la rencontre et le partage.
Enfin, la programmation s’ouvre encore davantage au grand public avec la scène Nouveau Souffle, installée dans le Parc de la Ligue Arabe. Jusqu’au 12 juillet, elle accueillera gratuitement quatre formations marocaines porteuses d’un jazz aux multiples influences : Daraa Tribes, Mehdi Qamoum, Anas Chlih Quintet et Soukaina Fahsi. Une manière pour Jazzablanca de réaffirmer son ancrage local tout en restant tourné vers les horizons les plus larges.
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