Le bloc notes de la rédaction
Mawazine 2024 : le replay de Balqees, Alawn, Ateez, Yamê, Luidji et Cuarteto Tafi
Entre Balqees Fathi et le Maroc, il y a une grande histoire d’amour. Une évidence qui s’est confirmée et illustrée encore une fois lors de sa performance inédite aux couleurs marocaines, livrée dimanche soir à la scène Nahda, à l'occasion de la 19è édition du festival Mawazine rythmes du monde, qui se poursuit jusqu'au 29 juin.
Vêtue d'une somptueuse takchita dorée richement ornée et d'un selham à la marocaine, la célèbre star yéménite a fait une entrée majestueuse sous un tonnerre d'applaudissements d’un public conquis d'avance et des youyous comme le veut la tradition marocaine.
Dès les premières notes, l’interaction entre le public et Balqees a été immédiate, en démarrant avec une chanson classique du répertoire marocain, Hiya, Hiya de feue Hajja El Hamdaouia. Envoûtés par sa voix puissante et mélodieuse, les spectateurs ont chanté en chœur, créant une ambiance chaleureuse et conviviale.
Lors de cette soirée mémorable riche en émotions, Balqees a interprété avec brio une belle sélection de chansons arabes les plus connues et un florilège de tubes de son répertoire, notamment ses chansons en darija qui connaissent un franc succès et cartonnent en cumulant des millions de vues sur Youtube, à savoir Sabra (27M), Taala Tchouf (40M) et sa plus récente Tawaak Galbak (1,6M), sortie il y a 5 jours.
Livrant une performance exceptionnelle, mettant en avant la richesse de la musique et la culture marocaines, cette star de la chanson arabe moderne a également gratifié ses fans de morceaux emblématiques du patrimoine national, plongeant le public dans une atmosphère typiquement marocaine.
Maîtrisant parfaitement la darija, Balqees a réussi une transition fluide et subtile entre ses morceaux et les chansons marocaines, démontrant sa capacité à fusionner différents styles musicaux, en mêlant la musique traditionnelle arabe aux sonorités contemporaines.
Le spectacle a atteint son paroxysme, lorsqu'elle a été rejoint sur scène par un groupe de folklore marocain qui a envahi la scène par son énergie débordante avec des chorégraphies et des chants puisés dans le riche patrimoine national.
Et pour que ses retrouvailles avec le public de Mawazine soient inoubliables, Balqees a clôturé en beauté en interprétant la célèbre chanson marocaine Aichi Ya Bladi, tout en portant au plus haut le drapeau marocain.
Tout au long de la soirée, Balqees qui s'adressait à son public en darija, n'a pas cessé d’exprimer son amour pour le Maroc qui occupe une place particulière dans son cœur et sa fierté de se produire dans l’un des plus importants festivals à l’échelle mondiale.
L’une des artistes arabes les plus en vogue, Balqees Fathi est une chanteuse et actrice yéménite. Issue d'une famille de musiciens, Balqees a développé très tôt une passion pour la musique et commencé à se produire sur scène dès son adolescence.
En 2013, Balqees sort son premier album éponyme, qui connaît un grand succès et la propulse au rang de star de la musique arabe. Depuis lors, elle enchaîne les succès avec des albums tels que Zai Ma Ana et Majnoun.
Balqees a reçu plusieurs prix depuis le début de sa carrière, notamment Arabian Music Awards, Middle East Music Award, Arab Women Awards et Emirates Woman Award.
Survoltage K-pop
Une avalanche de beats K-Pop s’est abattue sur la scène survoltée OLM Souissi à Rabat, emportant le public dans une énergie haletante lors d’une soirée musicale avec deux têtes d’affiche.
Le DJ Alawn et l’octuor coréen Ateez, deux icônes de ce concert flamboyant, ont gratifié le public non seulement par des arpèges et des rythmes entraînants, mais également par des chorégraphies joliment exécutées, à l’occasion de la 19è édition du festival Mawazine Rythmes du Monde.
Comme promis, Alawn a ouvert le bal par un mixage musical K-Pop haut en couleur pour bercer la soirée par des rythmes trépidants, en présence d’un public qui se passionne pour le charme et la culture coréenne.
Entre la sélection raffinée des morceaux et un beat juggling harmonieux, Alawn a enflammé la scène pour faire sauter les petits et les grands, tout en ponctuant ses arrangements par des interactions percutantes afin de maintenir l’énergie à son comble.
Cet artiste à l'oreille musicale a proposé une palette musicale aussi variée que dynamique, composée, entre autres, de Good Boy Gone Bad de Tomorrow X Together, Fantastic Baby de Bigbang, Seven de Jungkook (BTS) et Back door de Stray Kids, outre des extraits de la musique marocaine qui ont fait exploser la scène par des cris de joie, comme Reggada et Kolna Mgharba du groupe H-Kayn.
En supplément, Alawn a réservé une surprise à son public en invitant sur scène l’artiste britannique basée en Inde, Zahra Khan, qui a interprété sa chanson indienne Kusu Kusu, en plus du fameux hit Dynamite du célèbre groupe de K-Pop BTS.
Et c’est au tour d’Ateez de prendre le relais et d’attiser davantage l’ambiance avec brio, grâce à une présence sur scène savamment entretenue et des prestations émaillées de beats qui s’apparentent à une formidable éruption sonore.
Malgré l’absence de son membre Woo Young, Ateez n’a rien laissé au hasard pour faire entendre ses grooves et illustrer ses chorégraphies millimétrées, cohérentes et ultrarapides, comme qui dirait une œuvre d’art conçue avec subtilité.
Guerrilla, Answer, Wave, Crazy Form, Arriba"ou encore The real, toute une riche setlist à haute intensité que le groupe a brillamment offerte aux férus de la K-Pop qui se sont profondément réjouis de la superposition des mélodies et des prestations scéniques grandioses.
Des jeunes, des adolescents et des enfants accompagnés de leurs parents, tous ont cédé à l’exaltation dans ce concert à couper le souffle qui a mis en vedette la synchronisation entre les pas, les mots, les beats, les jets de fumée et les filets lumineux directifs qui se croisaient en traversant l'espace scénique.
Au milieu de leur show, les membres d’Ateez, premier groupe de K-pop à participer à Mawazine, se sont dits honorés de se produire sur la scène OLM Souissi de ce festival international, tout en exprimant leur reconnaissance de pouvoir relier la Corée et le Maroc par leur musique, pour ensuite porter le drapeau marocain sous un tonnerre d’applaudissements.
Le ton monte crescendo, le tempo s'accélère et l’énergie de plus en plus ébouriffante, c’est ainsi que la scène OLM Souissi a vibré aux rythmes de la K-Pop. Tout compte fait, nul n’a besoin d’être un expert pour constater que ce concert faramineux a subjugué une large fanbase dans la capitale.
Né en France, Alawn est un producteur multi-platine avec 24 entre es dans les charts Billboard #1 a son actif. Vivant entre Houston et Los Angeles, Alawn a commencé sa carrière commerciale avec un projet d'artiste/DJ pour ensuite trouver ses voies dans le monde de la K-pop, qui s'est consolidé apre s son premier voyage a Séoul pour un camp d'écriture avec SM Entertainment.
Quant au groupe de K-Pop Ateez, qui a débuté en 2018 avec l’album Treasure EP.1 : All to Zero, est composé de Hong Joong, Yun Ho, Seong Hwa, Yeo Sang, San, Min Gi, Woo Young et Jong Ho. Les membres d’Ateez composent et créent la chorégraphie de leurs chansons et continuent de se distinguer par leur créativité artistique, leurs concepts uniques et leur connexion avec leurs fans à travers le monde.
Yamê et Luidji mettent l’ambiance
Face à un jeune public enthousiaste et infatigable, les rappeurs et chanteurs Yamê et Luidji ont livré, des concerts époustouflants où les rythmes et les sonorités se sont mêlés afin de créer une ambiance festive incomparable sur la scène Bouregreg.
Revenant sur les moments forts de sa carrière depuis ses Jams parisiennes, Yamê, qui a lancé sa carrière professionnelle en 2020, a partagé avec le public de la 19e édition du Festival une succession de chansons aussi entrainantes que saisissantes par la beauté de leurs paroles.
Revisitant les codes de la trap et de la drill, l’artiste franco-camerounais au groove particulier et à la voix envoûtante, a plongé le public dans une atmosphère singulière, où les tonalités et la frénésie des rythmes ont captivé et fait danser les mélomanes.
Avec son excellente maitrise des aigus, son style décontracté et ses multiples talents, l'interprète de Business, Bécane et Call of Valhalla a enflammé ses fans avec une sélection de titres aux influences diverses et aux messages profonds.
De son côté, Luidji a fait une entrée fracassante pour le « premier concert de son histoire au Maroc », conviant le public bouillonnant et inépuisable du Festival à un moment inédit de bonheur et de partage.
Enchainant ses titres à succès, le rappeur Val-d'Oisiens a mis l’ambiance notamment avec les chansons de son album Saison 00, où il entame un processus d’introspection et livre des messages poignants.
Chaleureux avec son public et charismatique sur scène, Luidji a livré une performance unique, invitant ses fans à mener une réflexion profonde aussi bien sur eux que sur le monde, le tout sur un fond sonore aux rythmes envoûtants et au flow singulier.
Né d’un père musicien et d’une mère informaticienne, Yamê écume durant plusieurs années les Jams parisiennes en tant que claviériste et chanteur. Ces expériences scéniques l’amènent à se perfectionner et à developper son propre style.
Luidji Jordan Alexis, de son vrai nom, s’est quant à lui intéressé au rap et à commencer à écrire ses premiers textes a l'âge de 15 ans. Apre s enregistrement, il partage ses créations sur skyblog et sort finalement sa toute première mixtape, Freshness en 2009.
Ses influences très rap US vont de Snoop Dogg a 50 Cent en passant par Eminem. Il abandonnera les études supérieures après sa deuxième année pour se consacrer au rap. Il est signe par le label Wagram Music avant de fonder son propre label indépendant en 2015.
Un air de Buenos Aires
Le groupe musical argentin Cuarteto Tafi a fait vibrer le public de la scène de Chellah, aux rythmes de mélodies latines.
Dans une atmosphère sereine, l'audience était au rendez-vous avec un spectacle musical de l'Amérique latine, qui a réuni les mélomanes de l'art et de la musique célébrant la tolérance et la paix.
Le groupe musical argentin, qui se produit pour la première fois au Maroc et à Mawazine, l'un des festivals internationaux les plus importants célébrant l'art et musique arabe et internationale, a enflammé le public par leurs mélodies dansantes mêlant joie et paix, pour le plaisir de leurs fans. A cette occasion, Leonor Harispe a tenu à remercier le public présent, ajoutant que « c'est la première fois que nous visitons ce pays magnifique et attractif, d'un environnement ensoleillé et ravivant, et un peuple chaleureux grand passionné de la musique et de l'art ».
La chanteuse argentine a interprété plusieurs chansons aux côtés de Ludovic Deny au bouzouki, Matthieu Guenez à la guitare et l’oud et Frédéric Theiler aux percussions et à la programmation électronique, en plus de plusieurs danses populaires argentines d'origine de l'Amérique latine.
Le public était aussi au rendez-vous durant ce spectacle inédit avec un large répertoire du patrimoine artistique argentin, qui l'a transporté à la découverte de la voix rayonnante de Leonor et d'une culture riche.
Pour clôturer en apothéose, le groupe n'a pas manqué de chanter Pachamamma signifiant la terre et la mère, une chanson populaire interprétée par le groupe avec un rythme unique, puisqu'il s'agit d'une poésie engagée et d'un chant porteur de messages d’espoir et qui traite de questions sociales et humaines.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.