Le bloc notes de la rédaction
Salsa, rap, drill, medley du Liban et violons persans envoûtent les scènes de Mawazine
Le chanteur colombien Yuri Buenaventura a électrisé le théâtre national Mohammed V, avec sa salsa envoûtante et son charisme captivant, transportant son public dans un tourbillon de rythmes exaltants, dans le cadre de la 19è édition du festival Mawazine Rythmes du Monde.
Dès les premiers instants, Yuri Buenaventura s’est distingué par son interaction chaleureuse avec son audience qui ne manquait pas de chanter au rythme des mélodies entrainantes de la salsa. Cette célébration collective de la culture musicale latino-américaine a été l’occasion d’unir les cœurs et les esprits autour de la magie enflammée de la salsa.
Grâce à une setlist variée et soigneusement sélectionnée, ainsi qu’à des arrangements musicaux sophistiqués, le salsero colombien a réussi le pari de captiver chaque spectateur, enflammant l'atmosphère avec son énergie contagieuse et son talent musical indéniable.
Cette belle interaction avec le public a atteint un sommet électrique lorsque plusieurs spectateurs ont été invités à monter sur scène pour danser la salsa, entraînés par les rythmes enjoués et les mélodies ensoleillées de la salsa colombienne. Avec son charisme naturel et son talent indéniable, Yuri Buenaventura a guidé ces moments avec une présence captivante, encourageant et applaudissant chaque danseur amateur.
Ces instants de danse improvisée ont non seulement enrichi l'expérience musicale, mais ont aussi illustré la capacité de la musique salsa à transcender les frontières linguistiques et culturelles, unissant les individus dans une célébration vivante.
Les dernières chansons, pleines d'entrain, ont uni l'audience dans un tonnerre explosion d'applaudissements et d'acclamations, laissant à chacun des souvenirs mémorables d'une expérience musicale exceptionnelle et édifiante.
Issu d'une famille où la musique était présente dès son plus jeune âge, Yuri Buenaventura a développé une passion pour la musique latine, notamment la salsa et le boléro.
Sa carrière musicale a véritablement décollé dans les années 1990 avec la sortie de son premier album Herencia Africana en 1996, qui a rencontré un grand succès en Colombie et en Europe. Sa voix puissante et émotive, associée à son talent pour interpréter des classiques de la salsa avec passion, a fait de lui une figure importante de la musique salsa contemporaine.
Il continue de se produire à travers le monde, enchantant les publics avec sa présence charismatique sur scène et sa musique vibrante qui célèbre la richesse culturelle de l'Amérique latine.
Un rap percutant et audacieux
Les trois phénomènes du rap français, SCH, Gazo et Tiakola ont livré, à Rabat, un rap percutant et audacieux, transformant la scène OLM Souissi en une véritable arène du rap.
Avec sa voix grave, son flow incroyable et son assurance indéniable, le rappeur marseillais SCH a ainsi ouvert le bal de cette soirée avec sa célèbre chanson A7, emportant l'assistance vers son univers particulier.
Devant un public survolté, le S, comme le surnomment ses fans, a enchaîné ses titres emblématiques comme Otto, Mayday, Autobahn, Je la connais ou encore Champs-Élysées, faisant régner une ambiance bouillonnante sur scène.
Dès les premières notes, SCH a donné le ton de cette soirée à ciel ouvert qui célèbre le rap et la drill, soulignant l'impact de son style authentique sur la scène urbaine internationale.
Le rappeur marseillais, qui se démarque par ses beats percutants et ses textes complexes qui explorent plusieurs thématiques, telles que la solitude, la mort, la richesse et la résilience, a conquis, durant son show, le public qui a afflué en masse à la scène OLM-Souissi.
De plus, les visuels projetés en arrière-plan ont ajouté une autre dimension à sa performance, transformant chaque chanson en une expérience immersive dans son univers particulier.
Après la prestation enflammée de SCH, Gazo et Tiakola ont fait leur entrée sur scène avec une énergie débordante, enchaînant des morceaux de leur dernier album commun La Melo est Gangx, ainsi que leurs plus grands hits respectifs.
Les deux rappeurs, très complices sur scène, ont offert au public une performance vibrante et dynamique et ont su apporter leur touche unique, créant ainsi une harmonie parfaite entre leurs styles distincts.
Le public, transporté par la puissance de leurs interprétations et les paroles incisives de leurs sons, a réagi avec enthousiasme, en scandant à l’unisson les paroles de toutes leurs chansons, créant une ambiance électrique.
Né en 1993, l’artiste et producteur SCH, de son vrai nom Julien Schwarzer, dispose d’une identité musicale caracterisée par une voix grave et calme, ainsi que par l’utilisation des instruments trap ou cloud rap. Il cumule plusieurs certifications disque de platine et d’or pour ses albums.
Gazo et Tiakola ont, quant à eux, émergé sur la scène musicale francophone ces dernières années. Ils ont produit un album commun de 12 titres qui a cartonné sur toutes les plateformes.
L’énergie débordante d’Omah Lay
Le rappeur nigérian Omah Lay a enflammé la scène Bouregreg lundi, lors d'un show inédit sous le signe d'une énergie contagieuse et d'une musicalité inégalée.
D'une voix pétillante, le chanteur et producteur de 27 ans, drapé des couleurs nationales, a été le maître de la scène et a attisé la scène Bouregreg du style de l'afro-fusion et l'afro beats, en parfaite symbiose avec les férus et les fans de ce style musical.
Entamant son concert par son hit vedette Soso, Omah Lay a livré une performance inédite à travers sa présence magnétique ayant séduit le public de Bouregreg. Entre Bad influence, Soso et Holy Ghost, les mélomanes du rap ont été au rendez-vous avec l'un des talents africains indéniables, proposant un mix d'afro-fusion et d'afro beats. Omah Lay commence sa carrière dans un groupe de rap et passe ensuite à l'écriture de chansons et à la production musicale. Il sort Do Not Disturb en avril 2019, puis Hello Brother un mois plus tard. Il acquiert une large notoriété au début de l'année 2020 après que son single auto-produit Bad Influence devient viral sur les médias sociaux.
Haifa Wehbe fait vibrer son public
La star libanaise Haifa Wehbe a enchanté un public venu en masse sur la scène Nahda pour assister à un concert exceptionnel et joyeux et apprécier un éventail de chansons de leur artiste préférée
Sous les acclamations de ses admirateurs, Haifa Wehbe a brillé sur scène, vêtue d'une robe rouge et d'un selham noir à l'accent marocain. Accompagnée d'une troupe de danseurs, elle a chaleureusement accueilli les spectateurs, venus nombreux pour apprécier ses chansons et ses performances artistiques. Haifa a débuté son concert avec sa chanson Ya Ma Layali, en collaboration avec le DJ international Vendetta. Touchée de voir l’auditoire reprendre en chœur les paroles de sa chanson, elle a exprimé sa grande satisfaction d'être parmi ses fans au Maroc, notamment à l'occasion du prestigieux Festival Mawazine, reconnu à l'international.
Haifa Wehbe a exprimé sa gratitude pour son public qu'elle considère comme « sa plus grande richesse » et envers lequel elle dit éprouver une affection particulière. A l'occasion de ce spectacle haut en couleurs, l’artiste renommée a interprété une sélection de ses grands succès, largement populaires à travers le monde arabe, dont sa récente chanson Ya Nahla, sortie il y a un mois et qui a rapidement cumulé des millions de vues sur YouTube.
Accompagnée d'une troupe de danseurs de spectacle, elle a captivé le public avec une performance pleine d'énergie et de mouvements synchronisés.
Haifa Wehbe a enflammé la scène avec un medley de ses tubes incontournables tels que Mesh Qadra Astanna, Kont Ha'oulak Eh, Fakirni, El Wawa, Rajab et A'oul Ahwak.
Ces chansons iconiques de l'artiste libanaise ont charmé les spectateurs, notamment ceux ayant grandi dans les années 1990, évoquant des souvenirs d'enfance et de jeunesse. L'ambiance était électrique alors que l'auditoire participait avec passion en chantant à l'unisson avec la star. Durant le spectacle, l’artiste libanaise a manifesté son admiration pour la gastronomie marocaine, les tenues traditionnelles du Maroc, ainsi que pour le riche patrimoine architectural historique qu'elle a découvert lors de sa visite à Rabat. Elle a également promis à son public de faire des visites régulières au Royaume. À la demande du public, l'artiste a revisité une série de chansons populaires de son album emblématique Baddi Aïch, paru il y a 11 ans et qui a remporté un vif succès à travers le monde arabe, séduisant un large éventail de mélomanes de tous âges.
Haifa a également interprété Wasltalha, sortie il y a quatre mois et cumulant plus de 30 millions de vues sur YouTube, avant de clôturer le concert avec Aiza Aish, qui exprime la beauté de la vie et le désir de l'aborder avec bonheur, tout en portant le drapeau marocain avec la troupe de danse dans un tableau artistique harmonieux et magnifique, dans lequel la couleur rouge et le pentagramme vert ont été la pièce maîtresse.
Née en 1976 à Mahrouna au sud du Liban, d'un père libanais et d'une mère égyptienne, Haifa Wehbe a reçu au cours de sa carrière artistique de nombreuses récompenses dans les catégories de l'interprétation, du chant et de la performance artistique. Elle a également publié plusieurs albums musicaux et vidéoclips, en plus de réussir dans plusieurs rôles au cinéma et à la télévision.
L'héritage musical persan d’Aïda Nosrat
Dans le site historique de Chellah, la chanteuse et violoniste iranienne de renom, Aïda Nosrat, a été au sommet de son art, en livrant une prestation brillante mettant à l’honneur l'héritage musical persan, à l’occasion de la 19è édition du festival Mawazine Rythmes du Monde.
Devant un public captivé, Aïda Nosrat a fait résonner les mélodies persanes avec une émotion profonde qui touche le fin fond du cœur et de l’âme, plongeant l’assistance dans une atmosphère mystique et poétique.
Dans ce voyage musical, chaque morceau interprété était une invitation à découvrir les subtilités et la profondeur de la musique iranienne, teintée de passion, de nostalgie et de spiritualité.
Avec son violon, Aïda Nosrat semble raconter une histoire, évoquant des émotions intenses et des époques anciennes. Sa virtuosité a été remarquable faisant vibrer le public venu apprécié cette véritable expérience musicale sensorielle.
Ses chansons sont des hymnes à la paix, à l'amour, à l'émancipation féminine et à la liberté des peuples, faisant de sa musique un puissant vecteur de changement et de réflexion.
Entourés des vestiges historiques de Chellah, les spectateurs ont été témoins d'un moment magique où la musique transcende les barrières culturelles et temporelles. Son répertoire varié, mêlant compositions traditionnelles et créations contemporaines, rend hommage à un héritage musical persan riche en émotions et expressions artistiques.
Sa performance inédite a non seulement mis en lumière la richesse et la beauté de la musique et la culture persanes, mais également souligné le pouvoir universel de l'art pour unir les communautés.
Aïda Nosrat commence sa carrière musicale en intégrant une école de musique dès son plus jeune âge. Elle entreprend l’apprentissage du violon et fait partie de l’Orchestre symphonique de Téhéran de 1999 à 2006.
Elle étudie la musicologie à l’université des sciences et de la pratique. Avec son époux, Babak Amir Mobasher, également musicien, elle forme le groupe Manushan en 2006, développant son propre style de musique. Membre de l’atelier des artistes en exil, Aïda Nosrat prépare son quatrième album.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.