Ce dimanche 1er juin, la Fondation Mo Ibrahim a publié son rapport « Faits & Chiffres 2025 : Financer l'Afrique que Nous Voulons », en amont de l'Ibrahim Governance Weekend (IGW) qui se tient à Marrakech du 1er au 3 juin, sous haut patronage royal. « Le document est destiné à alimenter les discussions du Forum Ibrahim 2025, qui réunira le lundi 2 juin les principaux acteurs africains et internationaux pour débattre des défis et des opportunités s’agissant du financement du développement et des défis climatiques du continent africain », fait-on savoir dans un communiqué.
« Le rapport préliminaire examine comment le continent peut mobiliser ses propres ressources et reconfigurer ses partenariats extérieurs pour répondre aux priorités qui sont les siennes, et atteindre les objectifs qu’il s’est lui-même fixés », indique la même source, poursuivant que « ces réflexions s’inscrivent dans un contexte d’effondrement des structures traditionnelles d’aide, alors que la part de l’Afrique dans l’aide publique au développement (APD) des bailleurs historiques a diminué de 11 points de pourcentage au cours de la dernière décennie, et que les mécanismes mondiaux de financement du développement ou du climat patinent ».
Pour la Fondation Mo Ibrahim, l'Afrique peut tracer une voie plus autonome en tirant un meilleur parti d'un potentiel qui demeure largement inexploité. Elle cite pour cela la possibilité de majorer les ressources fiscales domestiques, d'affecter à des fins domestiques les fonds souverains et les fonds de pension africains, de monétiser adéquatement un patrimoine conséquent tant en matière de ressources minières, de capacités de séquestration carbone qu'en termes de biodiversité, ou encore d'assécher les pertes liées au coût de la dette et aux flux financiers illicites.
Le rapport, consulté par Le Desk, mentionne d'emblée que l'aide publique au développement relève du passé, et effectue un coup de projecteur sur le système financer multilatéral actuel, qui ne répond pas aux besoins de l'Afrique en matière de financement concessionnel ni à long terme. La finance climatique est à son tour abordée, qualifiée d'être « très en deçà des besoins réels ». On rappelle par ailleurs que l'agence de l'Union Africaine a fixé à 2063 la date butoir à laquelle il sera question de mobiliser, au niveau du continent, 75 % à 90 % des ressources nécessaires à la mise en œuvre de plusieurs objectifs.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.