Alors que le Royaume a fait un pas de géant vers la généralisation de la Couverture médicale de base, un problème demeure d'importance, sans toutefois occuper une véritable place dans les débats publics : l'accès des citoyens aux médicaments. Savez-vous que plusieurs médicaments sont vendus plus cher au Maroc qu'en France et en Belgique ? La question est rhétorique tant les exemples abondent et le warning des professionnels du secteur ainsi que des acteurs concernés par cette problématique prend l'allure d'un SOS. Et pour le moment, le feed-back du ministère de la Santé et de la protection sociale se fait attendre.
Une récente étude réalisée par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), dont Le Desk a obtenu une copie, a lancé un avertissement. Après avoir effectué une analyse comparative des prix des médicaments au Maroc, en France et en Belgique, les services de la CNOPS ont conclu que l'accès aux traitements peut coûter plus cher à un Marocain qu'à un Français.
Remèdes au prix exorbitant
Cette comparaison a porté sur un échantillon de 16 médicaments princeps couvrant plusieurs domaines thérapeutiques. Le constat est saisissant : la comparaison révèle des écarts considérables entre le prix de vente des médicaments, atteignant jusqu'à 60 % par rapport à la France et 76 % par rapport à la Belgique. Ces différences sont remarquables, d'autant plus que le PIB par habitant au Maroc est de 3 795,38 dollars, contre 43 658,98 dollars en France et 51 247,01 dollars en Belgique. De même, le SMIG au Maroc est fixé à 2 970,05 DH, tandis qu'il s'élève à 16 691,54 DH en France et à 17 281,27 DH en Belgique. Les écarts entre ces deux indicateurs sont si importants qu'il est inutile de les comparer.
La CNOPS a également examiné la comparaison des prix de 9 médicaments les plus vendus dans le monde en 2021. Les résultats de cette étude, en plus de confirmer la cherté des médicaments au Maroc, révèlent que « les prix élevés des traitements profitent aux industriels ». Cela met en évidence « la prédominance d'une logique marchande qui va à l'encontre des enjeux de santé publique et de protection sociale », soulignent les auteurs de l’étude.

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