Il y a pratiquement un an jour pour jour, les Lionnes de l’Atlas ont vendu du rêve à plus de 35 millions de Marocains en validant leur ticket pour la Coupe du Monde féminine grâce à leur qualification au dernier carré, puis à la finale, de la Coupe d’Afrique des Nations 2022.
Première génération de joueuses à réussir cet exploit, ces Marocaines ont déjà marqué l’Histoire en faisant partie du gotha du football féminin mondial, et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin.
Des Lionnes inspirées
« Les Lions de l'Atlas ont atteint un stade de la compétition auquel personne ne les attendait. Ils nous ont inspirées et on va essayer de faire ce qu'ils ont fait et d'aller loin dans le tournoi », a confié Ghizlane Chebbak, la capitaine de l’équipe nationale féminine au site officiel de la FIFA, à la veille de la Coupe du Monde féminine qui se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août.
Convaincue que l’impossible n’est pas marocain, Chebbak en excellente leader, espère tirer vers le haut ses coéquipières qui rêvent de sortir du très compliqué groupe des vice-championnes, le groupe H. Le tirage au sort n’a pas été clément avec les Lionnes de Reynald Pedros qui seront confrontées d’entrée à l’Allemagne, vice-championne d’Europe 2022, et deux fois championne du monde (2003 et 2007), le 24 juillet à 9h30 (GMT+1).
L’équipe nationale défiera ensuite la Corée du Sud, finaliste de la Coupe d’Asie le 30 juillet à 5h30, avant de croiser le fer avec la Colombie, également finaliste de la dernière Copa America, le 3 août à 11h30. Une montagne à gravir pour l’équipe nationale féminine qui sera attendue de pied ferme par des adversaires qui ont toutes le même objectif… atteindre le deuxième tour, avant d’oser rêver plus grand.
Cette montagne, les Lionnes comptent bien la soulever. À la différence des autres équipes, nos Lionnes ont de qui s’inspirer, comme l’affirme le sélectionneur Reynald Pedros. Lors du Mondial au Qatar, l’équipe nationale de Hoalid Regragui a déjoué les pronostics pour atteindre le dernier carré, contre toute attente, le cerveau derrière cet exploit a pris le temps d’en parler aux Lionnes.
« On a eu des réunions avec Hoalid Regragui pour qu'il nous parle de cette épopée en Coupe du Monde. Il a parlé aux joueuses de tout ce qui était état d’esprit, toutes ces choses qui leur ont permis d'aller soulever des montagnes. C'est important de s'inspirer de choses positives et je pense que c'était nécessaire que Walid vienne nous l’expliquer », a déclaré Pedros au site de la FIFA.
En gérant match par match, bien qu’elle manque d’expérience de grands rendez-vous, cette équipe a le talent nécessaire pour être la surprise de cette Coupe du Monde, et peut se reposer sur des valeurs sûres durant les moments compliqués, comme elle a pu le prouver lors des matchs de préparation face à l'Italie (0-0) et la Suisse (0-0), deux nations qui font partie du top 20 mondial, et contre qui les Lionnes ont fait jeu égal. Parmi ces valeurs sûres, Pedros et son expérience capable d’apporter la fougue nécessaire, mais aussi beaucoup de calme et de sérénité à son groupe.
Sans complexes
En disputant la Coupe du Monde, le football féminin marocain n’a plus rien à perdre. Le ticket de qualification est venu concrétiser les efforts fournis par toutes les composantes du football marocain durant les huit dernières années pour le structurer et le mettre à niveau.
Aujourd’hui, l’équipe nationale féminine fait partie des 32 meilleures équipes du monde. Mais puisque l’appétit vient en mangeant, Reynald Pedros, le sélectionneur rêve de deuxième tour que ses joueuses « méritent ».
Dans un entretien accordé à la FIFA, le double champion d’Europe avec l’Olympique Lyonnais (2018-2019) ne s’en cache pas. « (…) Comme j'ai redit aux filles, on sera prêts pour le premier match contre l'Allemagne et on jouera cette phase de poules pour se qualifier pour les huitièmes. À partir de là, ce n'est que du travail », relève le sélectionneur national lors du même entretien, en espérant voir les siennes aborder la compétition sans complexes.
Car si sur le papier la différence est grande face à des nations plus expérimentées, niveau talent, les Lionnes n’ont rien à envier à leurs adversaires qui ont pris l’habitude de jouer au plus haut niveau.
Pour composer son armada, Pedros a dû faire des choix. Pour le coup, il a convoqué des joueuses qui n’ont pas fait partie du groupe qui a atteint la finale de la dernière Coupe d’Afrique. La dure loi du football lui impose de choisir 23 joueuses et trois réservistes pour faire le voyage en Australie, et le sélectionneur a fait des déçues à l’image d’Imane Saoud. La joueuse du Servette Chênois n’a pas caché sa déception sur les réseaux sociaux, mais espère revenir plus forte en vue des futures échéances et notamment les éliminatoires des prochains Jeux Olympiques de Paris, en 2024.
En attendant, 23 Lionnes ont été sélectionnées pour porter les espoirs des Marocains, parmi elles, dix ont été formées au pays.
La carte Pedros
L’expérience de Pedros au plus haut niveau du football féminin saura apporter tout le calme et nécessaire à son groupe qui découvrira la plus grande des compétitions et n’aura déjà pas le droit à l’erreur compte tenu de la qualité des adversaires.
Né le 10 octobre 1971 à Orléans, cet ancien footballeur international français, s'est révélé au sein du FC Nantes et a porté le maillot l'équipe de France. Doté d’un pied gauche exceptionnel, Reynald Pedros aura une carrière pleine, entre l’Olympique de Marseille, Lyon, Parmes, Montpellier, Toulouse et Bastia avant de faire quelques piges en fin de carrière en Israël et au Qatar.
Pedros a participé à l'Euro 96, mais sa demi-finale a été marquée par le tir au but manqué qui a entraîné l'élimination de l'équipe de France.
Après sa carrière de joueur, Pedros obtiendra son diplôme d'entraîneur, sans jamais se douter qu’il ira marquer l’histoire de l’autre côté de la Méditerranée. En 2017, il a été nommé entraîneur de l'équipe féminine de l'Olympique Lyonnais, par Jean-Michel Aulas, le président qui positionnait le foot féminin au centre de sa stratégie de développement de l’OL. Sous ses commandes, l'OL féminin a confirmé sa domination du football européen en remportant la Ligue des champions à deux reprises, en 2018 et 2019, après avoir tout remporté sur la scène locale en enrôlant lors des mêmes saisons, deux championnats de France et une Coupe nationale en 2019.
Au pic de sa carrière, alors qu’il est courtisé de toutes parts, Reynald Pedros est devenu l'entraîneur de l'équipe nationale féminine du Maroc. En novembre 2020, il a répondu aux sirènes de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) qui lui offrira la fameuse carte blanche pour mettre à niveau l’équipe nationale féminine A, qui malgré tous les talents de ses joueuses, n’a jamais trouvé la stabilité technique requise pour le haut niveau.
Sous sa direction, l'équipe marocaine a changé de sphère. Les Lionnes de l’Atlas se qualifieront pour la première fois de leur histoire à une Coupe du Monde après une victoire en quart de finale contre le Botswana lors de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2022, organisée au Maroc.
Lors de cette CAN, les Lionnes atteindront la finale en écrasant sur leur passage l’ogre de la compétition, le Nigéria et ses onze étoiles. Malgré une défaite en finale face à l'Afrique du Sud, l’équipe nationale aura réussi à rassembler tous les Marocains en prenant soin de balayer tous les clichés et fausses idées autour du football féminin. Quoi qu’il arrive en Australie et en Nouvelle-Zélande lors du Mondial, l’équipe nationale de Reynald Pedros sera toujours celle qui a ouvert la voie aux autres, celle qui offre le droit au rêve à toutes les jeunes filles amoureuses du ballon rond et qui espèrent porter un jour, le maillot de l’équipe nationale.
Aujourd’hui, les plus jeunes ont des exemples à suivre, Chebbak, Tagnaout, Rosella ou encore Amani et Redouani et toutes les Lionnes, devenues source d’inspiration de toutes les jeunes filles qui rêvent grand.
23 Lionnes au pays des kangourous
Khadija Er-Rmichi Gardienne de but, 33 ans - AS FAR (Maroc)
La native de Khouribga fait partie des meilleures gardiennes du continent. Er-Rmichi a d’abord côtoyé la Youssoufia de Berrechid et le Club Municipal de Laâyoune. En 2012, elle rejoindra l'AS FAR, où elle remportera 10 titres de championnat et un premier titre de Ligue des champions africaine, en 2022.
Assia Zouhair Gardienne de but, 32 ans - SCCM (Maroc)
Rares sont les joueuses qui assurent aussi bien le statut de doublure, encore moins lorsqu’il s’agit d’être la remplaçante d’une gardienne aussi talentueuse et expérimentée qu’Er-Rmichi. Assia Zouhair le fait même très bien. C’est avec un grand sourire et beaucoup de fierté qu’elle répond à chaque fois à l’appel de l’équipe nationale. Appréciée par toutes ses coéquipières, elle fait partie de ces footballeuses marocaines engagées, qui n’hésitent pas à répondre aux remarques parfois misogyne sur les réseaux sociaux, toujours avec le même sourire.
Inès Arouaissa Gardienne de but, 22 ans - Cannes (France)
Native de Dijon de parents marocains, Arouaissa est l'une des plus jeunes joueuses de l'effectif. Elle a fait ses débuts internationaux en juin 2021 lors d'une victoire amicale à domicile de 3-0 contre le Mali, et depuis, elle est régulièrement présente avec le groupe de Pedros.
Zineb Redouani Arrière Latérale, 23 ans - AS FAR (Maroc)
Talentueuse, tueuse balle au pied et solide sur ses appuis lorsqu’il s’agit de défendre, la latérale des Lionnes de l’Atlas est l'une des joueuses les plus populaires de l'équipe, mais aussi l’une plus importantes du système Pedros. Toujours prête à aller de l’avant pour apporter la supériorité numérique aux moments opportuns, elle en oublie pas pour autant sa principale mission, défendre et contribuer aux sorties de balle.
Nouhaila Benzina Défenseure centrale, 25 ans - AS FAR (Maroc)
Nouhaila s’est faite connaître récemment après l’annonce de la liste de Reynald Pedros. La défenseure centrale sera la première femme à porter le hijab en Coupe du Monde, elle est aussi très talentueuse et surtout déterminée à gagner sa place de titulaire dans l’axe, aux côtés de l’intouchable Yasmine Mrabet.
Nesryn El Chad Défenseure centrale, 20 ans - Lille (France)
Plus jeune buteuse du Maroc dans l’histoire de la CAN Féminine, celle qui a offert au Maroc sa victoire contre l’Ouganda est prête à tout pour faire partie du onze de départ et recomposer l’axe central avec Mrabet, comme en 2022. Battante, la native de Saint-Etienne, dont les parents sont originaires de Meknès ne cache pas sa fierté de porter le maillot du Maroc, mais poursuit ses études de kinésithérapie « au cas où ». Pour faire partie des 23 de la Coupe du Monde, elle a pris le risque de quitter l’AS Saint-Etienne et sa zone de confort pour rejoindre Lille en deuxième division française pour gagner du temps de jeu.
Sabah Seghir Arrière latérale, 22 ans - Sampdoria (Italie)
Après un bref passage au club français de deuxième division Saint-Denis, Seghir a quitté sa ville natale de Paris pour rejoindre la Sampdoria, qui la prêtera ensuite à Naples après la Coupe d'Afrique des Nations en 2022. Seghir remportera le championnat de Serie B en Italie en se distinguant par sa polyvalence. Capable de jouer au milieu ou en latéral, elle fait partie des jokers de cette sélection.
Rkia Mazrouai Arrière latérale, 21 ans - Charleroi (Belgique)
Née aux Pays-Bas, la défenseure a connu les équipes de jeunes néerlandaises avant de d’opter pour le maillot du Maroc en 2020. Elle a joué pour le PSV Eindhoven avant de rejoindre KAA Gent, puis Charleroi et rêve de rejoindre un club capable de concurrencer les plus grands pour remporter la Ligue des Champions.
Hanane Aït El Haj Arrière latérale, 28 ans - AS FAR (Maroc)
Comme plusieurs de ses coéquipières formées au Maroc, Aït El Haj a commencé à jouer au football avec les garçons dans les rues d'Agadir, souvent en cachette car sa famille refusait l’idée. Après son bac, elle poursuivra ses études en gestion pour convaincre sa famille qu’elle peut concilier football et carrière professionnelle. Elle fera partie des Lionnes de l’Atlas qui contribueront à la qualification au Mondial après un parcours exceptionnel lors de la CAN 2022. Elle a joué à Saragosse deux saisons avant de revenir au Maroc sous le maillot de l'AS FAR.
Yasmin Katie Mrabet Slack Défenseure centrale, 23 ans - Levante Las Planas (Espagne)
Née d'un père marocain et d'une mère anglaise, Mrabet a commencé à jouer dans son quartier natal de San Blas à Madrid. Elle jouera pour le club local, le Madrid CFF, représentant l'Espagne chez les moins de 19 ans avant d’opter pour le Maroc en 2021. Un choix qui s’avèrera être historique, car Mrabet marquera le but contre le Botswana (2-1) qui a qualifié le Maroc pour sa première Coupe du Monde, après de longues saisons de lutte contre une blessure qui a failli mettre un terme à sa carrière. Aujourd’hui, la leader de la défense des Lionnes est la capitaine du Levante Las Planas, en Liga.
Sarah Kassi Milieu défensive, 19 ans - FC Fleury 91 (France)
Plus jeune joueuse de l’effectif de Pedros, elle fait partie des Lionnes qui jouent au plus haut niveau. Du haut de ses 19 ans, Kassi est une joueuse clé du FC Fleury 91. Elle a disputé 20 matchs la saison dernière, contribuant à ce que le club d'une banlieue parisienne atteigne une honorable quatrième place du championnat de France derrière Lyon, le PSG et le Paris FC.
Elodie Nakkach Milieu défensive, 28 ans - Servette Chênois (Suisse)
Pionnière de l’équipe nationale, et plaque tournante du système de Pedros, Elodie fait partie des rares joueuses maghrébines à évoluer régulièrement en Ligue des Champions avec le Servette Chênois. À 22 ans, elle jouait pour Soyaux, un club amateur de première division en France, en parallèle d’un emploi de 35 heures par semaine. Nakkach, compose aujourd’hui le trio du milieu des Lionnes de l’Atlas avec Salma Amani et la capitaine, Ghizlane Chebbak.
Ghizlane Chebbak Milieu centrale, 32 ans - AS FAR (Maroc)
Figure emblématique de cette équipe nationale, sa patte gauche a fait des merveilles lors de la dernière CAN. Fille du défunt Larbi Chebbak, elle réalise le rêve de son père qui a été privé de Coupe du Monde à cause d’une blessure alors qu’il jouait pour l'Union Sidi Kacem. Considérée aujourd’hui, à juste titre, comme l’une des meilleures joueuses de l’histoire du football féminin au Maroc, Chebbak a eu une carrière pleine, en remportant notamment 10 titres de championnat, terminé meilleure buteure de la Botola à six reprises, été finaliste et meilleure joueuse de la CAN avant de remporter la Ligue des champions africaine, malgré sa blessure et son opération au cours de la saison dernière. Elle aura l’honneur de porter le brassard, en véritable leader de la tanière.
Najat Badri Milieu offensive, 35 ans - AS FAR (Maroc)
L’expérience, c’est Najat. Elle a lutté contre vents, marrées et société pour jouer au football. Aujourd’hui devenue pilier de l’AS FAR, la maman de la petite Malak réalisera ce dont « elle n’osait même pas rêver »… porter le maillot de l’équipe nationale, en Coupe du Monde, elle qui est témoin du long chemin parcouru par le football féminin pour gagner toute sa légitimité.
Anissa Lahmari Milieu offensive, 26 ans - Guingamp (France)
Anissa a récemment fait parler d'elle. Non seulement parce qu’elle fait partie des joueuses les plus talentueuses récemment convoquées par Pedros, mais surtout suite à sa décision de jouer pour le Maroc, quelques semaines après avoir pris part à un stage avec l’Algérie. Née d'un père algérien et d'une mère marocaine, Anissa a joué pour la France dans les équipes de jeunes avant de porter le maillot vert du voisin de l’Est, et opter finalement pour les Lionnes de l’Atlas, qualifiées pour la Coupe du Monde et qui ont toujours une chance de disputer les prochains Jeux Olympiques à Paris.
Salma Amani Milieu offensive, 33 ans - FC Metz (France)
L'une des joueuses les plus expérimentées de l'équipe, balle au pied, Amani est dotée d’une vision de jeu largement au-dessus de la moyenne. La joueuse du FC Metz fait partie des plus anciennes de l’effectif, puisqu’elle a joué son premier match avec les Lionnes de l'Atlas en 2012. Née à Rabat, Salma a déménagé à Brest quand elle était toute petite et a commencé à jouer au football avec son frère jumeau, Salam. Aujourd’hui, son duo avec Chebbak au milieu de terrain est capable de faire des merveilles, comme lors de la précédente CAN au pays.
Kenza Chapelle Attaquante, 20 ans - Nantes (France)
Aujourd’hui au FC Nantes, la nouvelle lionne de la tanière a impressionné la saison dernière pour gagner sa place en équipe nationale. À sept ans, Chapelle jouait pour le FC Romainville en banlieue parisienne. Elle jouera ensuite pour Lucciana et Ajaccio en Corse avant de retourner à Paris pour étudier et jouer pour Fleury 91. En 2022, elle a signé à Nantes pour gagner du temps de jeu et pour le coup, sa place parmi les 23 Lionnes qui feront le Mondial.
Ibtissam Jraidi Attaquante, 30 ans - Al Ahli (Arabie Saoudite)
Née à Casablanca, Jraïdi a longtemps été une icône de l'AS FAR, évoluant devant Chebbak. Elle y remportera neuf titres de championnat, huit coupes nationales et une Ligue des champions africaine, lors d’une campagne où elle a marqué six buts, un record. Elle répondra aux sirènes du Golfe et de l’Arabie Saoudite qui structurait ses clubs féminins, en signant à Al Ahli en cours de saison. Cela n’empêchera pas Jraïdi de terminer deuxième meilleure buteuse du championnat avec 17 buts, dont six marqués à l’occasion de sa seconde apparition avec les Vertes de Djeddah.
Fatima Tagnaout Ailière, 24 ans - AS FAR (Maroc)
Balle au pied, elle fait partie des meilleures joueuses du continent. Explosive, déroutante, l'ailière a explosé lors de la CAN, distribuant ses cartes visites aux meilleures défenseures du continent qui n’ont pas trouvé de solutions pour l’arrêter. Elle a été celle qui a subi le plus grand nombres de fautes, et ses performances régulières ont mené les Lionnes en finale. Sur sa lancée, elle a mené l'AS FAR, privé de Chebbak blessée, à un premier titre de la Ligue des champions africaine, remportant le prix de la meilleure joueuse du tournoi.
Fatima Gharbi Ailière, 22 ans - Club Esportiu Europa (Espagne)
Gharbi parvient à combiner foot et actions sociales puisqu’elle travaille à temps partiel avec une fondation d’inclusion sociale des jeunes de la région de Barcelone. Native de Tanger, elle déménagera avec ses parents alors qu’elle n’avait que 3 ans pour aller vivre en Catalogne. Son talent de footballeuse lui permettra de connaître l’équipe nationale à plusieurs reprises, et aura la chance aujourd’hui de représenter le Royaume dans la plus grande des compétitions.
Sakina Ouzraoui Diki Attaquante, 21 ans - Club Brugges (Belgique)
La native de Barcelone fera ses preuves dans l’équipe de Molenbeek après avoir déménagé à Bruxelles avec sa famille. Elle rejoindra la plus grande équipe du pays, Anderlecht, avant de signer au Club Brugge en 2022. Éligible pour l'Espagne et la Belgique, Sakina a opté pour le Maroc au grand bonheur de ses parents.
Sofia Bouftini Attaquante, 21 ans - RS Berkane (Maroc)
Originaire de Marrakech, celle qui est aujourd’hui considérée comme l’une des joueuses les plus prometteuses du Maroc, a fait ses premiers pas au Chabab Atlas Khénifra où elle fera ses preuves malgré son jeune âge. Notre « Marta » nationale, en référence à la légende brésilienne rejoindra l'AS FAR où règne énormément de concurrence. Bouftini ralliera la Renaissance sportive de Berkane pour en devenir la star numéro un.
Rosella Ayane Attaquante, 27 ans - Tottenham (Angleterre)
Elle pouvait jouer pour l’Écosse, l’Angleterre sa terre natale ou le Maroc. Elle choisira les couleurs nationales et brillera lors de la CAN 2022. Rosella marquera le penalty décisif contre le Nigéria en demi-finale pour offrir une place en finale aux Lionnes de l’Atlas, et restera immobile car « elle n’avait aucune idée du résultat », dans l’une des scènes les plus émotionnelles de la compétition. Aujourd’hui à Tottenham, elle vient de renouveler son contrat avec les Spurs et espère marquer l’histoire en Coupe du Monde.
Moyenne d’âge des 23 convoquées 25,5 ans
Trois réservistes
Anissa Belkasmi Attaquante, 21 ans - US Orléans (France)
Anissa a le football dans la famille. Fille de Rachid Belkasmi, elle choisira le foot aux dépens de l’athlétisme alors qu’elle n’avait que 9 ans. Du haut de son 1m77, elle s’imposera comme une jeune attaquante prometteuse, au point de jouer des bouts de matchs avec l’équipe sénior de l’US Orléans. Son profil tapera à l’œil du sélectionneur qui la convoquera pour quelques rassemblements avant d’en faire sa réserviste pour le Mondial, malgré une forte concurrence.
Siham Boukhami Défenseure, 31 ans - AS FAR (Maroc)
La championne d’Afrique avec l’AS FAR espérait faire partie des 23 retenues pour le Mondial. Elle devra faire avec une petite place de réserviste, mais a bien fait le voyage avec ses coéquipières et vivra pleinement l’aventure avec le groupe qu’elle côtoie depuis plus de 5 ans. Avant de rejoindre les Militaires en 2018, elle a évolué au CM Laâyoune et à l’Atlas 05 de Fqih Bensaleh, elle avait fait ses débuts au Nassim de Sidi Moumen.
Ghizlane Chhiri Défenseure, 29 ans - AS FAR (Maroc)
Chhiri fait partie des plus anciennes du groupe. Convoquée régulièrement depuis 2013 en équipe nationale, elle a connu moulte désillusions avant l’exploit de la CAN 2022. Après avoir échoué à se qualifier pour les JO de 2020, elle fera bien partie du groupe qui portera le drapeau national à Melbourne. Bien que réserviste, Ghizlane revient de très loin, et a connu l’équipe nationale marocaine sous toutes ses facettes, des plus sombres aux plus joyeuses, tout comme sa coéquipière en club, Siham Boukhami.
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