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n°639.Affaire Radi: Réponse aux calomnies de Ali Lmrabet

08.12.2020 à 20 H 27 • Mis à jour le 09.12.2020 à 01 H 23 • Temps de lecture : 13 minutes
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Sur Twitter, le journaliste Ali Lmrabet mène une intense campagne de désinformation contre Le Desk et ses promoteurs, élaborée à partir de fake news sur leur vie professionnelle et privée et des bribes dénaturées de leurs dépositions dans l’instruction judiciaire visant Omar Radi. Voici ses calomnies à l’épreuve des faits réels

Ali Lmrabet, sur Twitter, mène une intense campagne de désinformation contre Le Desk et ses directeurs (moi-même et Fatima Zahra Lqadiri) au prétexte de l’affaire Omar Radi. « Au prétexte » parce-que ce n’est pas la première fois qu’il se livre bille en tête à ce genre d’exercice. Il avait par le passé affirmé, ayant probablement pris pour argent comptant une fausse rumeur que Le Desk avait reçu une valise contenant 10 millions de dirhams en billets de banque, entre autres élucubrations…


Lmrabet a d’abord débité une série de tweets où la diffamation est présente à chaque ligne. Sa trame est « le confort personnel qui forcément est suspect », vieille ficelle obsessionnelle pour dénoncer un journaliste (qui ne peut à ses yeux être honnête qu’en guenilles ? ), comme l’a fait un autre journaliste qui l’a suivi dans son délire idéologique de classes en me qualifiant sur son blog de « petit bourgeois ».

 

Villa à prix cassé, voiture de sport et appartement « cossu »…

1- Non, je n’ai pas « acheté de villa de Bouskoura » à « Anas Sefrioui (Addoha) à un prix plus que raisonnable ». Si j’habite bien à la Ville Verte, mon domicile ne se trouve pas dans une résidence du groupe Addoha et son acquisition au prix du marché, s’est faite en 2018 par crédit bancaire sur 15 ans, conjointement contracté avec mon épouse Fatima Zahra Lqadiri avec un apport initial  issu de la cession d'un bien commercial.


2- Au sujet de « ma voiture sportive », c’est une Mazda MX5 modèle de 2006 achetée à l’époque à crédit sur 5 ans dont la cote aujourd’hui à l’Argus est dérisoire.


3- Non, « l’appartement cossu (…) au prix très au-dessus des moyens de n’importe quel journaliste » ne m’appartient pas, mais à mon ex-épouse qui occupe un poste de haute responsabilité dans une banque. Il avait été acquis en 2006 avec un crédit sur 20 ans. Et à l’époque, je n’étais pas « n’importe quel journaliste », mais déjà et depuis 1997, patron de presse. Et ce n’était pas la première fois que je participais à l’acquisition d’un bien immobilier, mais la troisième, en 1994, 2004, puis 2006, à chaque fois à crédit après revente du précédent bien.


4- Non, je n’étais pas dans le besoin (encore moins apeuré) lors de mon séjour en Espagne début 2010 (la presse jaune avait dit les mêmes fadaises à l’époque), je venais de sortir un best-seller qui m’avait garanti, en plus de mes autres ressources, de vivre tout à fait dignement.


5- Non, je ne « séquestre » pas chez moi les archives du « Journal ». Il y avait deux types d’archives, numériques (CD) et trois séries reliées. L’une appartenant au Journal et les deux autres destinées aux deux directeurs (dont moi-même) qui payaient de leurs deniers leurs reliures, notre assistante de l’époque peut encore en témoigner. Les archives gravées sur CD et la série destinée à l’usage de la rédaction sont demeurées dans les locaux saisis du Journal début 2010. Je rappelle que pour ma part, j’ai quitté Le Journal à l’été 2008 et évidemment je n’ai rien emporté avec moi, ayant ma collection personnelle. Si quelqu’un veut la numériser, je la mets à sa disposition, elle est cependant incomplète à cause de volumes égarés de déménagement en déménagement.


Des livres et des fantasmes…

6- Non, je n’ai pas abandonné un livre sur Mohammed VI « contre une place au soleil ». Le projet envisagé en 2014 était une suite du premier écrit cinq ans plus tôt en 2009. Il n’a pas abouti car les termes du contrat d’édition, notamment les délais de rendu, ne m’étaient pas pratiques, ayant pour projet avec la fin de mon programme qui s'achevait auprès d’ICORN de revenir au Maroc pour y lancer Le Desk. Mon retour (je n’étais pas en exil et rentrait régulièrement au pays) n’était pas conditionné par la sortie ou pas de ce livre. Je rappelle qu’en 2009, j’ai écrit mon premier livre (censuré) étant au Maroc. D’ailleurs, ce n’est pas le seul de mes ouvrages avortés ces dernières années (sinon, combien de livres promis par Ali Lmrabet n’ont jamais vu le jour ?). Quant à l’idée de celui consacré à Moulay Hicham paru en 2015, celle-ci m’est venue en réponse à son pavé sorti en 2014 - comme je l’avais d’ailleurs expliqué à l’époque à Medias24 - dans lequel il raconte des contrevérités sur certains événements que j’ai vécus et aussi à mon propos (et fusille au passage Ali Lmrabet qui lui a répondu à son tour…). Je souligne que le prince a intenté un procès contre moi en France, procès qu’il a perdu…


Purs mensonges et histoires colportées…

Après ce premier tapis de fables, voici les autres fake news de Ali Lmrabet tirées de sa seconde salve de tweets :


1- Lmrabet déterre un vieux litige datant de 2013 entre Slate et moi pour faire une analogie avec l’affaire Radi. La basse manoeuvre est de faire croire que ce conflit en partie aux prud'hommes (qui ne concernait pas seulement ma seule personne) avait abouti à un accord à l’amiable « en catimini », comme pour dire que ce qu’avançait ce média avait un fond de vérité. Ce qui est faux, l’affaire, couverte à l’époque par Mediapart, Arrêt Sur Images ou Yabiladi, s’est conclue par un procès que j’ai intenté et remporté contre Slate devant la justice française en 2015. BFM TV a d’ailleurs résumé cette affaire en 2017.


2- A propos de la résolution de « l’affaire du tweet » par la négociation, Lmrabet (qui reconnaît à moitié les faits) se trompe (sciemment ?) de témoignage. Je parle de l’entrevue que j’ai eue moi-même avec Driss Radi, père de Omar, qui me l’a affirmé devant témoins.


3- Omar Radi a bien menacé devant témoin d’entrainer Le Desk dans sa chute. Qu’il ait lui même traité la plaignante de « prostituée » et moi de « souteneur », est de sa seule responsabilité, pas de la mienne.


4- Lmrabet minimise la couverture de l’affaire Radi par Le Desk. « A part une seule enquête » ?…Sauf que cette enquête est décisive pour disculper Omar Radi de l’accusation d’espionnage et je ne me rappelle pas Lmrabet en avoir fait cas pour le défendre. Sinon, depuis fin septembre, rien ne justifiait ni pour moi, ni pour la rédaction un article de fond sur le sujet. L’information sur le cas Imad Stitou (qui ne communiquait pas avec la rédaction sur ses démêlées avec la justice) s’est révélée inexacte. L’AFP, L’Humanité et Mediapart se sont trompés sur son statut dans l’instruction. Ce n’est que le 25 novembre, date de mon audition chez le juge d’instruction, que j’ai pu avoir accès à la juste information (qui ne relève pas du secret d’instruction) : Stitou n’est pas « poursuivi » pour « participation à un viol ». Il est comme moi, Fatima Zahra Lqadiri et Hassan B. entendu en tant que « témoin ». La requête du parquet qui le vise et dont je dispose d’une copie le prouve, la suite de l’enquête sur ce point pouvant cependant faire évoluer les choses.


5- Imad Stitou a de lui-même quitté sa fonction au Desk. L’échange avec Fatima-Zahra Lqadiri était verbal. N’étant pas en CDI mais en free-lance (ce n’est pas illégal !), rien ne justifiait un écrit de la direction. Sa situation était connue de toute l’équipe, mais aussi d’au moins trois autres personnes externes au Desk, dont ses avocats, Me Kandil qui l’a reconnu et Me Messaoudi qui a demandé à Fatima Zahra Lqadiri de « prendre sur elle ». Si Stitou remet en cause cette vérité, toutes ces personnes seront appelées à en témoigner. De plus, Stitou ne travaillait pas « à la tâche », il bénéficiait d’une rémunération forfaitaire mensuelle quel que soit son rendement. Il a lui-même reconnu ne pas travailler ou si peu depuis de longs mois et qu’il comptait encore en octobre ne pas travailler encore pour trois mois supplémentaires, affirmant devant témoin que l’entreprise avait suffisamment de moyens pour payer un salarié fantôme.


6- Le différend avec Mediapart est d’ordre éditorial dans son traitement de l’affaire. Je peux en citer plusieurs, mais un suffit comme illustration : le parallèle entre Kaoutar Fal et Hafsa Boutahar est cousu sur une fausse interprétation d’un SMS envoyé à Taoufik Bouachrine. Cette extrapolation expose Mediapart et entache son article. Autre fait que la rédaction de Mediapart n’aurait pas pu, à mon sens, se permettre pour un article d’actualité française : l’enquête sur Omar Radi a été amendée à postériori pour corriger des erreurs factuelles sans aucune explication aux lecteurs.


7- Prétendre d’un problème avec Mediapart en raison de « questions insistantes » sur Mohamed Khabbachi est totalement faux. Les journalistes du Desk n’ont « rien appris » du tout. C’est Rosa Moussaoui, journaliste à L’Humanité (et non Rachida El Azzouzi de Mediapart) (décidément Lmrabet ne vérifie pas ses sources) qui m’a interrogé sur « un dîner à Marrakech » que j’aurais partagé avec le directeur de Barlamane. La rumeur arrivée à ses oreilles est dénuée de toute réalité. Ce que je lui ai affirmé dans le détail, elle n’en a pas fait cas dans son article prenant acte de mon démenti. Bref, je ne suis ni un familier de Khabbachi, ni n’ai jamais dîné avec lui à Marrakech ou ailleurs. Cette fake news tient d’une anecdote que j’ai souvent racontée, y compris à Moussaoui : Invité en 2018 au Festival du Cinéma de Marrakech, je l’ai croisé devant un ascenseur du Sofitel. Je ne l’ai pas reconnu et lui s’est adressé à moi me déclinant son identité. Nous avons échangé quelques mots (des banalités) avant de rejoindre le lobby où nous nous sommes quittés, lui pour marcher, je crois, vers sa voiture, moi vers la navette de l’hôtel qui devait me mener à la cérémonie d’ouverture. Voilà ma seule et unique rencontre avec lui. Le Desk a tout normalement continué à publier des articles sur Khabbachi (procès l’opposant à Mustapha Ramid, liens d’affaires avec le patron de TelQuel, implication supposée avec l’extrême-droite italienne ou encore avec Guillaume Soro.)


8- Je ne connais pas Hanane Rihab, ne l’ai jamais rencontrée, ni ne lui ai jamais parlé. Je sais en revanche qu’elle était en relation cordiale avec Omar Radi (ce n’est un secret pour personne) et que c’est elle qui a participé à l’organisation de sa conférence de presse au SNPM à laquelle je n’ai pas assisté. Donc prétendre l’invraisemblable en liant à ma personne des propos supposément tenus par Rihab, son rôle dans des affaires parisiennes, les révélations de MarocLeaks et Khabbachi tient de la conversation de comptoir.


9- Ce n’est pas Khabbachi qui a « révélé » l’objet d’une mission de consulting que j’ai menée d’octobre à décembre 2017 auprès du groupe OCP. L’information a été rendue publique le 11 octobre par Medias24. Et ce n’est pas en réaction à une supposée révélation de Khabbachi mais pour ses méthodes (contre Le Desk et d'autres) que j’ai mené mon enquête sur Barlamane, puisqu’elle a été publiée… trois mois plus tôt, le 17 juillet. PS : Lmrabet ne sait peut-être pas que Omar Radi a lui aussi collaboré dans le passé avec OCP (et ne s'en cache pas), sinon, l’aurait-il étrillé, ou c’est haram pour l’un, halal pour l’autre ?


10- Story&Brands ? L'information sur sa création avait été partagée avec la rédaction. Une boite de pub, sacrilège ? Un exemple de référence sur le fonctionnement et les modèles économiques des médias : Le New York Times est assurément l’un des grands journaux du monde qui fait de l’investigation etc. Faut-il donc reprocher au vénérable quotidien américain d’avoir créé au sein de ses propres locaux T-Brand, une boite de pub pour « aider les marques à avoir un impact dans le monde » ?


11- Au sujet de mes déclarations au juge (et celles de Fatima Zahra Lqadiri) rapportées par Lmrabet entre guillemets : tout est soit faux, dénaturé, ou décontextualisé des questions précises du juge posées sur la base des auditions de l'accusé, de la plaignante et des autres témoins, mais aussi sur les conclusions de l'unité scientifique de la Gendarmerie royale. Il n’est à ce stade pas envisageable de les discuter dans le détail, secret de l’enquête oblige pour les témoins impliqués faut-il le préciser. A l’évidence, la défense de Radi-Stitou a fuité mes propos et ceux de Fatima Zahra Lqadiri qui se retrouvent ainsi altérés, inversés ou déformés. Je reviendrai certainement sur ce sujet au moment opportun.


La haine, comme carburant à l’infamie

Conclusion : quand on se dit journaliste de surcroît chevronné, on croise ses sources et on vérifie la cohérence de ce qu’on entend ou croit savoir. Mais bien sûr, ce n’était pas le but de ces ragots, ni de ces insultes. Seule la pure malveillance peut expliquer autant d’efforts pour porter un préjudice moral et espérer écorner la réputation et impacter les finances d’un média. Lmrabet affirme avoir parlé à plusieurs membres de la rédaction avant de rédiger ses sornettes. Ils sont tous là pour le démentir.


Le fait que des personnages publics, journalistes, militants, juristes, scientifiques, chefs d’entreprises, universitaires, etc. aient pu relayer sur les réseaux sociaux ce tissu de fadaises est pour moi le plus sidérant. Je regrette de constater comment ceux-ci puissent les gober sans se poser de questions et se forgent ainsi une opinion sur la parole d’un serial-manipulateur qui n’en est pas à sa première opération de médisance. Certains qui abondent dans son sens aujourd'hui ont pourtant déjà essuyé ses attaques sournoises par le passé et connaissent parfaitement sa propension à tordre le cou à la vérité. Par vengeance, aigreur ou simple déraison, qui sait ?


Et pour la fin, je retiens contre Lmrabet et ses supporters l’ignoble attaque qu’il a menée contre El Mortada Iamrachen (à qui je n’ai pas parlé depuis bien longtemps et qui pour accompagner son message de solidarité et de bonne foi, sans m’avertir, a publié des photos de notre rencontre en…2017), tout comme l'abjecte expression « appendice » pour désigner mon épouse. Les femmes apprécieront encore une fois son machisme, celles ayant retweeté et liké son shitstorm devraient avoir honte, autant que les hommes qui se disent « progressistes » qui y ont applaudi. A lui seul, ce qualificatif vaut bien un procès.

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Par @MarocAmar
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