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n°519.En Tunisie, le peuple devra choisir entre la peste et le choléra

16.09.2019 à 23 H 23 • Mis à jour le 16.09.2019 à 23 H 23 • Temps de lecture : 9 minutes
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Deux candidats dits « antisystème », un partisan de la peine de mort sans aucune assise politique ni financière et un magnat corrompu en prison, sont qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle tunisienne. C’est tout à la fois un tremblement de terre et Kafka au pays de la rescapée des printemps arabes

Le séisme attendu s’est produit en Tunisie. Selon les sondages de sortie des urnes, deux candidats dits « antisystème », Kaïs Saïed et Nabil Karoui, sont en lice pour devenir le prochain président de l’exception du monde arabe : la jeune et fragile démocratie tunisienne. Et l’un d’entre eux, Nabil Karoui, a été plébiscité alors qu’il se trouve en prison depuis le 23 août, arrêté dix jours avant le début de la campagne, pour fraude fiscale et blanchiment d’argent.


Qui aurait imaginé il y a quelques mois cette issue kafkaïenne pour la deuxième présidentielle de l’histoire de la Tunisie postrévolution, qui voyait s’affronter 26 candidats ? Si le magnat Nabil Karoui venait à être élu alors qu’il est derrière les barreaux (ou en liberté provisoire, ce que réclame sa femme à la justice afin qu’il puisse battre la campagne du second tour), ce serait une première à l’échelle planétaire. Dans l’immédiat, c’est un casse-tête pour les juristes dans un pays toujours sans cour constitutionnelle, huit ans après la révolution.


Les résultats définitifs seront connus au plus tard mardi 17 septembre mais l’Isie, l’instance indépendante pour les élections, a d’ores et déjà confirmé cette tendance en livrant des résultats partiels portant sur près de la moitié des suffrages.

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