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n°401.Violences sexuelles en zone de conflit: l’armée française refuse d’agir

28.12.2018 à 12 H 28 • Mis à jour le 28.12.2018 à 12 H 28 • Temps de lecture : 19 minutes
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Alors qu’une pétition portée par « Zero Impunity » a atteint près de 350 000 signataires demandant à l’État français la mise en place pour les armées d’une formation spécifique sur les violences sexuelles en zone de conflit, le ministère de la défense français n’a entrepris aucune réforme depuis un an

Le 3 janvier 2017, « Zero Impunity », en partenariat avec Le Desk, publiait « Les exactions impunies de l’opération Sangaris en Centrafrique », une enquête, menée par Leïla Miñano et Justine Brabant, mettant en lumière les défaillances judiciaires qui permettent la perpétuation et l’impunité des crimes sexuels en opérations extérieures. Elle était accompagnée d’une pétition sur Change.org qui a rassemblé en quelques semaines plusieurs dizaines de milliers de personnes.


De nombreux courriers ont ensuite été envoyés par les porteurs du projet (les documentaristes Marion Guth, Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies) au ministère de la défense (devenu ministère des armées), demandant un rendez-vous avec le cabinet Le Drian, sous François Hollande. Toutes les propositions de rendez-vous sont refusées. Sur une vidéo, publiée le 29 juin 2017, vue près de 120 000 fois, le collectif change de stratégie pour interpeller le nouveau président élu, Emmanuel Macron, sur le manque de formation et de prévention des violences sexuelles en zone de conflit au sein de l’armée française.



Ce n’est qu’en octobre 2017 qu’une rencontre est fixée avec Sylvain Mattiucci, conseiller social de la secrétaire d’État auprès de la ministre aux armées, accompagné d’Erick Dal, alors à la tête de la cellule Thémis. Celle-ci fut créée en 2014 après la publication du livre La Guerre invisible - Révélations sur les violences sexuelles dans l’armée française, de Leïla Miñano et Julia Pascual (éditions Les Arènes), qui fut un « électrochoc », selon le général Ducateau, chargé de la direction de la cellule durant ses deux premières années d’existence (2014-2016).


Le livre permit la prise de conscience d’un manque cruel de soutien aux victimes de harcèlements et violences sexuels dans les armées, et conjointement de l’absence de sanction des auteurs. Suivant le plan du ministre de l’époque Jean-Yves Le Drian, plusieurs dispositifs furent créés, dont une cellule d’écoute et d’aide aux victimes, ainsi qu’un plan de formation de toutes les nouvelles recrues de l’armée (toujours en cours de mise en place).

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