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Cybersurveillance
Affaire Pegasus: une information judiciaire ouverte en France, le juge d’instruction saisi

02.07.2022 à 09 H 57 • Mis à jour le 02.07.2022 à 09 H 58 • Temps de lecture : 2 minutes
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Après le procès en diffamation mené par le Maroc contre les médias et organisations derrière le projet Pegasus, nous apprenons ce samedi qu'une information judiciaire en France a été ouverte. Le parquet de Paris a ainsi confié, ce vendredi, à un juge d'instruction l'enquête en France sur l'utilisation du logiciel d'espionnage Pegasus, ayant provoqué un scandale internationale il y a près d'un an.


En France, l'affaire avait fait grand bruit et les médias sources de révélation avaient pointé de du doigt l'implication directe des autorités marocaines dans l'espionnage de personnalités marocaines et françaises, dont notamment le président Emmanuel Macron, le roi Mohammed VI, ses proches mais aussi plusieurs militants et journalistes.


Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP une information de source proche du dossier, selon laquelle sa section « cyber » avait ouvert vendredi une information judiciaire sur ce dossier qualifié de « tentaculaire » par un magistrat, rapporte l'agence de presse française.


L’enquête portera sur de nombreuses infractions potentielles, dont l’association de malfaiteurs, l’atteinte à la vie privée ou l’utilisation frauduleuse de « systèmes de traitement automatisé de données », dont certains mis en œuvre par l’Etat, fait-on savoir.


Le parquet de Paris avait ouvert en juillet 2021 une enquête sur l’espionnage de journalistes français, dont l’infiltration de téléphones par le logiciel Pegasus pour le compte de l’Etat marocain, qui le conteste, après une enquête publiée par un consortium de 17 médias internationaux.


« La coopération avec les autorités israéliennes devra nécessairement être sollicitée même si elle est sans garantie. Au-delà, les éléments recueillis doivent permettre d’envisager la convocation de NSO par le juge d’instruction », ont réagi auprès de l'AFP Vincent Brengarth et William Bourdon, avocats de Reporters sans frontières (RSF), du Syndicat national des journalistes et de plusieurs journalistes, notamment.


Cette enquête est « l’ultime espoir de faire éclater la vérité et sanctionner les coupables », a indiqué le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Joseph Breham, avocat d’autres plaignants dont le syndicat SNJ CGT, le quotidien l’Humanité, des élus et des journalistes, s’est « réjoui » que des « magistrats indépendants » soient saisis du dossier. « Espérons que ces investigations permettent de démontrer ce qui semble incontestable : le pouvoir marocain a espionné politiques, journalistes, avocats et militants français, sans que cela émeuve trop les dirigeants français », a ajouté Joseph Breham.


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