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France
Alexandre Benalla placé en détention provisoire

19.02.2019 à 20 H 20 • Mis à jour le 19.02.2019 à 20 H 46 • Temps de lecture : 2 minutes
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À la suite des révélations de Mediapart sur la violation de son contrôle judiciaire, l’ancien garde du corps du président français Emmanuel Macron a été placé en détention provisoire au terme d'une journée d'audience devant les juges d'instruction. De retour d’un séjour au Maroc, siège d’une officine créée pour recevoir des fonds d’un contrat de sécurité russe, Benalla passera ce mardi sa première nuit en prison

Au terme d'une journée d'audience devant les juges d'instruction, Alexandre Benalla a été placé en détention provisoire, après la révocation de son contrôle judiciaire. Il passera ce mardi sa première nuit en prison. Il venait de rentrer d'un séjour au Maroc.


Alexandre Benalla et Vincent Crase (qui devrait connaître le même sort et être lui aussi placé en détention provisoire) étaient entendus depuis ce mardi matin par le juge d’instruction après la publication d’enregistrements d’une conversation entre les deux hommes par Mediapart. Suite à leur inculpation en juillet dernier dans le dossier des violences du 1er mai, les deux intéressés avaient interdiction de se rencontrer.


L’enquête de Mediapart publiée le 31 janvier avait notamment montré – enregistrements à l’appui – que l’ancien adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, et l’ex-responsable de la sécurité du parti LREM, Vincent Crase, tous deux mis en examen dans l’affaire des violences du 1er Mai, se sont rencontrés physiquement le 26 juillet, à Paris, en violation manifeste du contrôle judiciaire qui leur interdit tout contact.


Cette rencontre s’est déroulée quatre jours seulement après leur mise en examen. La raison de cette entrevue était tout sauf anecdotique, puisqu'il s'agissait d'organiser la dissimulation d’un contrat de sécurité signé avec un oligarque russe proche du Kremlin.


Quand ils étaient encore à l’Élysée, les deux hommes avaient mis en œuvre en toute discrétion, à partir de mars 2018, un partenariat avec Iskander Makhmudov. Ce milliardaire, qui se définit lui-même comme un « soldat de Poutine », est par ailleurs suspecté par plusieurs magistrats européens d’être lié à la mafia.


Finalement, le contrat Makhmoudov a transité à partir d'octobre par une autre société, baptisée France Close Protection, spécialement créée par un proche d’Alexandre Benalla et qui rémunère ce dernier en France, mais aussi au Maroc dans le cadre d’un autre contrat avec un second oligarque russe, Farkhad Akhmedov.


L’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron est arrivé à 11 heures au tribunal de grande instance de Paris, accompagné notamment de son avocate, Me Jacqueline Laffont. Une heure auparavant, son ami Vincent Crase, lui aussi mis en examen dans cette enquête, s’était également rendu au tribunal pour être entendu de son côté.


Alexandre Benalla a rencontré les juges d'instruction à trois reprises, à l'occasion de ses mises en examen, le 21 juillet, le 29 novembre puis le 18 janvier.


Il avait été formellement entendu début octobre par les magistrats instructeurs pendant plusieurs heures. Accompagné de ses avocats, il s'était notamment expliqué sur ses agissements du 1er-Mai et les violences sur des manifestants qu'on lui reproche.

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