Eau

Concession pour une gestion participative inédite de la nappe de Berrechid

Les deux premiers contrats de concession pour la gestion participative et durable de la nappe de Berrechid devront être signés, lundi prochain, entre l'Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC) et les associations des usagers.

Ce projet de concession mis en place par l’Agence cadre les utilisations de l’eau de la nappe et octroie l’autorisation pour une dotation maximale fixée en commun accord avec les agriculteurs à 5 000 m3 par an et par hectare, a indiqué l’ABHBC dans un communiqué.

De même, tous les agriculteurs seront amenés à installer des compteurs et à transmettre à l’agence les volumes consommés à une fréquence trimestrielle, a-t-elle précisé, notant qu’en cas d’abus, des sanctions sont appliquées.

Le suivi des consommations sera assuré par une commission constituée des agriculteurs usagers eux-mêmes, et sera contrôlée par l’agence via la police de l’eau.

En effet, face à la situation de surexploitation de la nappe de Berrechid, l’ABHBC a lancé un grand chantier de contrat de gestion participative et durable de cette nappe depuis 2010 et un plan d’action a été élaboré à l’issue des ateliers de concertation et journées de sensibilisation organisées aux niveaux provincial et communal.

Ce plan d’action souligne la nécessité de mettre en place, d’une part, un contrat de nappe entre les acteurs institutionnels à même d’engager des projets structurels et, d’autre part, un contrat de concession avec les associations d’usagers d’eau qui ont été créées à l’initiative de l’agence dans le cadre de ce programme.

L’approche de gestion participative adoptée au niveau de la nappe de Berrechid est unique en son genre au niveau national, relève le communiqué, ajoutant que la FAO apporte un soutien non négligeable à ce processus aux résultats tangibles.

Vingt communes sont situées sur le territoire de la nappe qui s'étend sur une superficie globale de 1.500 km2, la nappe, relevant des provinces de Berrechid, Settat, Benslimane, Médiouna et Nouaceur. Elle représente un déficit hydrique évalué à plus de 30 Mm3/an due essentiellement au pompage agricole qui constitue l’usage principale de la nappe (environ 95 %).

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