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Diplomatie
Crise de Ceuta : Washington et Paris adoptent des positions équidistantes entre le Maroc et l’Espagne

20.05.2021 à 11 H 53 • Mis à jour le 20.05.2021 à 11 H 53 • Temps de lecture : 2 minutes
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Après l’afflux record de migrants vers Ceuta, provoquant une crise entre Rabat et Madrid, tous les yeux étaient rivés sur les positions qu’allaient adopter deux principaux alliés du Maroc : la France et les États-Unis. Alors que beaucoup s’attendaient à une réaction ferme de Paris pour défendre son voisin européen, Paris a choisi d’adopter une position équilibrée ménageant les deux pays.


«  Nous avons suivi avec attention les évènements de Ceuta qui rappellent l’importance et l’actualité de la question migratoire. Nous avons confiance dans l’action du gouvernement espagnol, qui bénéficie du soutien de l’ensemble de l’Union européenne, pour permettre un retour rapide à la normalité à Ceuta », a déclaré le 19 mai le porte-parole du Quai d’Orsay.


« Le Maroc est un partenaire crucial de l’Union européenne, notamment face aux défis migratoires. La France souhaite que cette coopération migratoire, qui a permis d’endiguer les flux irréguliers en Méditerranée occidentale et de prévenir les drames humains souvent associés, se poursuive. L’Union européenne et les États membres ont mobilisé des fonds importants (343 millions d’euros depuis la fin 2018) pour soutenir les efforts du Maroc en matière migratoire », poursuit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.


Une position équidistante qu’El Mundo a rapporté en soulignant que « la France évite de critiquer le Maroc en attentant un ‘’retour à la normale’’ ». Même commentaire dans le journal Voz Populi à propos de la position des Washington, qui a repris hier une dépêche de l’agence EFE en titrant : « Les États-Unis évitent de prendre parti avec Ceuta et demandent à l'Espagne et au Maroc de ‘’travailler ensemble’’ pour résoudre la crise ».


« Nous soutenons à la fois l'Espagne et le Maroc pour travailler ensemble à une solution », a déclaré le 19 mai Jalina Porter, porte-parole du département d’État américain. « Les États-Unis continuent de promouvoir un processus de migration humaine, ordonnée et équitable à travers des politiques bilatérales et multilatérales ainsi que de programmes ciblés de renforcement des capacités locales ».


Cela fait dire à un chroniqueur de Diaro de Sevilla dans un article publié ce matin que les rapports de forces doivent être « mesurés avant de prendre des mesures contre ceux qui ont des armes et de puissants alliés  ». « La monarchie alaouite a la première - étant une barrière pour contenir le débordement migratoire et un élément clé dans la lutte contre le djihadisme - et la seconde, fondamentalement les États-Unis et la France », constate Carlos Colon.


Les déclarations du département d’État américain et du Quai d’Orsay tranchent avec celles de Bruxelles, qui, par la voix de la vice-présidence de la Commission européenne Margaritis Schinas, a dit que l’Europe « ne se laissera pas intimider » et que « ce qui se passe là-bas n’est pas le problème de Madrid » mais celui de l’Europe.


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