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Hirak
Des étendards de la république du Rif déployés de nouveau à Rabat

15.07.2018 à 23 H 44 • Mis à jour le 16.07.2018 à 00 H 38 • Temps de lecture : 2 minutes
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Une manifestation a eu lieu à Rabat ce dimanche réunissant des milliers de personnes (pas moins de 6 000 selon les observateurs) venues dénoncer les condamnations des leaders du mouvement de protestation Hirak qui avait agité la région du Rif en 2016 et 2017.


« Le peuple boycotte la justice », « liberté aux détenus » ou « non à la militarisation du Rif », ont notamment scandé les manifestants venus participer à cette « marche nationale » à l'appel du comité de soutien au Hirak.


Sous l’œil des forces de l'ordre, la foule a défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le parlement, en brandissant des portraits des meneurs de la protestation dans le Rif.


Certains, les plus actifs constituant la cohorte de la mouvance amazighe, ont affiché leur soutien à la cause des protestataires, d'autres du Mouvement du 20-Février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011 ont participé aux rassemblement.


Le mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance), interdit mais toléré, était fortement présent lors de la manifestation, ce qui a permis de grossir les rang des protestataires. Considéré comme le plus important mouvement islamiste du pays, le groupe est très actif dans les quartiers populaires et sur les réseaux sociaux.


Fait notoire,selon les observateurs présents à la manifestation et les images diffusées sur les réseaux sociaux, des drapeaux de l’éphémère république du Rif de Abdelkrim Khattabi, devenu fanion symbolique de la contestation du Hirak, ont été de nouveau déployés à Rabat.


Le drapeau de la République du Rif déployé à Rabat le 15 juillet. DR


Lire aussi : D’où vient l’étendard du Rif, symbole exhumé par le « Hirak » ?


Pour sa part, le ministère de l'Intérieur n'a donné aucune estimation chiffrée sur le rassemblement, qui s'est déroulé sans incident. « Le mouvement Al Adl Wal Ihsane n'a réussi à mobiliser qu'entre 6 000 et 8 000 personnes », ont cependant fait savoir les autorités locales à l'AFP.


Une manifestation avait déjà eu lieu le 8 juillet à Casablanca, la capitale économique du royaume, avec une mobilisation moindre.


Le 26 juin, la justice marocaine avait condamné 53 activistes formant le noyau dur du mouvement de protestation appelé Hirak à des peines comprises entre 1 et 20 ans de prison. Le leader du mouvement Nasser Zafzafi et trois de ses compagnons avaient écopé de 20 ans pour « atteinte à la sécurité de l'Etat ».

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