EnergieGazoduc Nigeria-Maroc: l’accord en phase de finalisation, Benkhadra à Abidjan pour faire avancer le projet
Le projet stratégique du Gazoduc africain atlantique (Nigéria- Maroc) est en train d’avancer d’une manière « extrêmement favorable » et ce, grâce à l’engagement de l’ensemble des pays traversés, a souligné la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra. Les préparatifs a-t-elle ainsi souligné sont « pratiquement dans les phases finales pour échanger avec l’ensemble des pays traversés, représentés par leurs experts, les représentants de leurs ministères de l’énergie et des sociétés nationales ».
À la capitale économique ivoirienne, la responsable participe, avec la délégation marocaine, qui inclut en plus des représentants de l'ONHYM, des responsables du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, à l'atelier régional d’examen et de validation de l’accord intergouvernemental (IGA) et de l’accord pays hôte (HGA) du projet de Gazoduc Afrique Atlantique (Nigeria- Maroc). Cet atelier, initié par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et qui se tient du 27 au 30 août, offre l’occasion de finaliser les dispositions des projets de textes suite aux commentaires et recommandations partagés et discutés par les différents pays traversés par ce Gazoduc.
Émanant de la vision du roi Mohammed VI et de l’ex-président du Nigéria, Muhammadu Buhari, et soutenu par le président Bola Tinubu, ce projet a une portée véritablement stratégique, dans la mesure où il va contribuer à accélérer l’accès à l’énergie pour des pays de cette sous- région africaine, étant donné que certains pays ont un taux d’électrification inférieur à 40 %, a précisé Benkhadra.
« Ce projet phare qui symbolise la pertinence de la Coopération Sud-Sud, va contribuer au développement économique et social notamment, à travers le développement de différentes industries notamment, le secteur minier, compte tenu des ressources minières importantes dont regorgent les pays traversés », a expliqué la responsable.
Après avoir indiqué que ces pays ont besoin d’une énergie durable pour pouvoir se développer, Benkhadra, a souligné que la mise en place de ce projet, va contribuer a une croissance soutenue et à la création d’emplois et par là, sera un facteur de stabilisation des jeunes dans cette sous-région du Continent. Pour la directrice de l'ONHYM, le projet du Gazoduc africain atlantique va également contribuer à plus d’intégration de cette sous-région africaine, déplorant le fait que l’Afrique demeure le Continent le moins intégré au niveau mondial, alors même que toute intégration est, sans nul doute, porteuse de croissance et de développement.
C’est pourquoi, estime la responsable, au-delà d’un simple projet de transport et d’accès à l’énergie, le Gazoduc africain atlantique (Nigéria- Maroc) demeure un projet d’envergure qui garantira à cette partie de l’Afrique, une stabilité politique, économique et sociale, et contribuera également à plus de sécurité énergétique non seulement en Afrique mais également, entre ce Continent et l’Europe. Le Gazoduc africain atlantique permettra également, selon elle, d’exporter du gaz vers l’Europe et de ce fait, sera un élément de réduction de la dépendance européenne en gaz naturel vis-à-vis de ses autres fournisseurs, en permettant une diversification des sources d’approvisionnement.
L'atelier abrité à Abidjan constitue une importante étape pour ce projet, cette réunion de travail s’inscrivant dans le sillage de l’avancement du projet stratégique du gazoduc Maroc- Nigéria. « Aujourd’hui nous sommes réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire au niveau des experts des treize pays concernés par ce projet pour finaliser l’Accord Intergouvernemental (IGA) ou traité qui devra être signé par tous les Etats et l’HGA qui est l’accord gouvernemental entre un pays et la société de projet », a-t-elle relevé Benkhadra.
Des experts relevant des ministères en charge du gaz naturel, de représentants de sociétés nationales des pays concernés par ce projet prennent aussi part aux travaux de ce conclave, ce qui montre, a ajouté la responsable « leur volonté et leur engagement à contribuer à l’exécution et à la réalisation d’un projet aussi stratégique et aussi structurant que le Gazoduc africain atlantique (Nigéria Maroc) ». L’IGA constitue en effet une pièce fondamentale dans le cadre du développement de ce genre de grands projets transfrontaliers, en ce sens qu’il va fixer toutes les conditions de gestion et de gouvernance du projet entre l’ensemble des pays traversés.
Pour rappel, cet accord intergouvernemental a été préparé depuis plus d’une année entre l’ONHYM et la NNPC et a fait l’objet de plusieurs ateliers de travail à Rabat, et à Marrakech tout au long de l’année 2023 et 2024. La toute dernière de ces réunions s'est tenue en juillet dernier à Rabat. Les responsables y ayant pris part avaient alors exprimé leur satisfaction quant aux progrès réalisés.
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