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Géopolitique
L’assassinat imputé à Israël du leader du Hamas, Ismaël Haniyeh, fait réagir les chefs d’État au Moyen-Orient

31.07.2024 à 11 H 10 • Mis à jour le 31.07.2024 à 11 H 22 • Temps de lecture : 4 minutes
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Le leader du Hamas, Ismaël Haniyeh a été assassiné tôt ce matin de mercredi en Iran, a annoncé le groupe islamiste. Selon la même source, le dirigeant de la formation palestinienne a été tué lors d'une « attaque sioniste sournoise contre sa résidence à Téhéran », après sa participation à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien.


Cette attaque, a considéré le Hamas, constitue une « escalade grave, mais qui n'atteindra pas ses objectifs ». Musa Abu Marzuk, membre du bureau politique du groupe, a pour sa part qualifié l'acte de « lâche » et a déclaré qu'il « ne resterait pas sans réponse ». Un autre haut responsable du Hamas, Sami Abu Zuhri, a déclaré que le groupe « continuerait sur sa voie  ».


La nouvelle a aussitôt été confirmée par les autorités iraniennes. Dans une annonce, le corps des Gardiens de la révolution islamique a affirmé que le raid aérien israélien  avait « ciblé la résidence d'Ismaël Haniyeh à Téhéran, ce qui a entraîné son martyre ainsi que celui d'un de ses gardes  ».Selon les médias iraniens, Haniyeh séjournait dans un bâtiment pour vétérans de guerre à Téhéran lorsque l'attaque a eu lieu vers 00h00 GMT.


Les autorités iraniennes sont même allées à promettre des représailles. Dans un communiqué diffusé ce matin, le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a juré mercredi de « se venger d'Israël » après l'assassinat du chef politique du Hamas. Khamenei a déclaré qu'Israël doit « se préparer à une punition sévère », ajoutant que « nous considérons que se venger de lui est notre devoir (Haniyeh étant, ndlr) un invité cher dans notre maison  ».


A son tour, le président iranien, Masoud Pezeshkian, a déclaré que l'Iran « défendra l'intégrité de son territoire, sa dignité, son honneur et sa fierté, et fera regretter aux terroristes occupants leur acte lâche », sans donner plus de détails dans son communiqué relayé par les médias iraniens. Les Gardiens ont ajouté dans leur déclaration qu'ils enquêtaient sur les causes et les dimensions de cet incident et annonceraient les résultats ultérieurement.


Dans une déclaration rapportée par les médias internationaux, Abdul Salam Haniyeh, fils d'Ismaël Haniyeh a indiqué : « Mon père a survécu à quatre tentatives d'assassinat au cours de son parcours patriotique, et aujourd'hui Allah lui a accordé le martyre qu'il souhaitait toujours. Il était très déterminé à établir l'unité nationale et s'est efforcé de rassembler toutes les factions palestiniennes. Nous affirmons que cet assassinat ne découragera pas la résistance, qui continuera à se battre jusqu'à ce que la liberté soit obtenue  ».


Du côté israélien, il n'y a eu aucun commentaire immédiat sur la frappe de Téhéran. Quelques heures plus tard,  l'État hébreu a annoncé par la voix de son ministre de la défense que « bien qu'Israël ne veuille pas de guerre, il demeure prêt à toutes les possibilités », a diffusé la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya. La même chaîne a rapporté qu'Israel vient de décréter plusieurs mesures sécuritaires appelant à la vigilance au niveau de ses représentations dans la région. Selon le journal israélien Haaretz, le premier ministre israélien, Benyamin Natanyahou devrait tenir une « réunion d'évaluation mercredi après-midi ».


Les réactions émanant d’autres pays de la région se sont ainsi multipliées au cours de cette matinée. La Syrie a déclaré que la mort du chef du Hamas, dont elle a imputé la responsabilité à Israël, pourrait « embraser toute la région ». Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères syrien a aussi affirmé que « la Syrie dénonce cette agression sioniste flagrante et cette grave atteinte à la souveraineté de la République islamique iranienne ».


Pour sa part, le président turc a condamné l’assassinat de Haniyeh. Dans un poste sur le réseau social X (ex-Twitter), Recep Tayyip Erdogan s’est indiqué de l’« assassinat perfide » du leader du Hamas. « Que Dieu ait pitié de mon frère Ismaïl Haniyeh, tombé en martyr à la suite de cette odieuse attaque », a-t-il écrit, dénonçant « la barbarie sioniste ».


Alors que l’Egypte a appelé à une action au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministère des affaires étrangères irakien a dénoncé dans un communiqué une « violation flagrante du droit international », considérant que cet assassinat « menace la sécurité et la stabilité de la région ».


Pour rappel, il s'agit du deuxième assassinat de haut niveau attribué à Israël en quelques heures, après une frappe aérienne à Beyrouth qui a tué le chef militaire principal du Hezbollah.  L'État hébreu avait promis de tuer Haniyeh et d'autres dirigeants du Hamas après l'attaque dévastatrice du groupe terroriste basé à Gaza le 7 octobre contre Israël, qui a fait 1 200 morts et vu 251 personnes prises en otage.


Dans ce sens, le Jerusalem Post rappelle que Netanyahou avait lancé mardi un avertissement aux adversaires d’Israël lors d’une réunion gouvernementale. « A nos ennemis, je dis : ne nous sous-estimez pas. Sur le champ de bataille, nous sommes des frères qui combattent côte à côte, et nous continuerons à le faire jusqu’à la victoire  », avait indiqué le premier ministre, rappelant l’engagement d’Israël à combattre le Hamas et le Hezbollah et à défendre sa position stratégique dans la région.

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