CybercriminalitéLivré aux États-Unis par le Maroc, Raoult plaide « non coupable » devant la justice

Extradé ce mercredi du Maroc vers les États-Unis, le Français Sébastien Raoult a plaidé « non coupable » après sa comparution ce vendredi devant la juge fédéralé à Seattle, Michelle L. Peterson, apprend-on de l'AFP.
Un avocat commis d’office a expliqué que le jeune homme de 21 ans plaidait « non coupable » à ce stade de la procédure. L’accusation ayant évoqué un « risque de fuite », la magistrate a décidé qu’il serait maintenu en détention jusqu’à la prochaine audience, fixée au 3 avril, indique l'AFP.
Sébastien Raoult fait face, ainsi que deux autres ressortissants français, à neuf chefs chefs d'accusation, allant du complot en vue de commettre une fraude, jusqu'à l'usurpation d'identité aggravée. Les trois hommes sont accusés d'être à l'origine des ShinyHunters, groupe de cybercriminels soupçonnés par la justice américaine d'être derrière des cyberattaques d'entreprises. Les autorités américaines disent « avoir identifié les trois Français sur la base d’adresses IP, de comptes reliés et de discussions sur des forums ».
Joint par Le Desk, son avocat Me Philippe Ohayon, réagissant à la question de la possibilité d'un accord transactionnel extra-judiciaire entre Paris et Washington ayant mené à livrer Raoult, avait déclaré qu'il envisageait de demander « une enquête parlementaire (en France ndlr) sur ces coopérations judiciaires invraisemblables ».
« La justice française n'a pas fourni de preuves aux Américains. Elle a offert un dossier entier qui relevait de sa compétence avec la tête de Sébastien à l'intérieur », nous avait-il expliqué. Ohayon avait précisé que « ces coopérations internationales consistent en fait à renoncer à notre souveraineté judiciaire ».
Sébastien Raoult, ancien étudiant en informatique, originaire d'Epinal (est de la France), avait été arrêté le fin mai dernier à Tanger sur la base d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine.