HCPRécession: Le PIB recule de 14,9% au 2ème trimestre
Le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s'est contracté de 14,9 % durant le deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse 2,4 % l’année précédente, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Ce repli qui tient en compte la baisse de 19,1 % des impôts sur les produits nets des subventions au lieu d’une hausse de 2 %, s'explique par le recul des activités non agricoles de 15,5 % et celles du secteur agricole de 6,9 %, souligne le HCP dans une note d’information sur la situation économique nationale au deuxième trimestre 2020.
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de 6,3 % en volume au cours du deuxième trimestre de l’année 2020, au lieu de -4,9 % réalisée durant la même période en 2019. Cette évolution s’explique par la baisse de l’activité de l’agriculture de 6,9 % au lieu -6 % une année auparavant, et par une augmentation de celle de la pêche de 0,7 % au lieu de 8,3 %.
De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu une forte baisse de son taux d’accroissement passant de 3,8 % le même trimestre de l’année précédente à -17,3 %, relève le HCP, notant qu'à l’exception de l’activité de l’industrie d’extraction qui a affiché une croissance de 7,9 %, les autres composantes du secteur ont dégagé des croissances négatives, à l'instar des industries de transformation (-22 %), le bâtiment et travaux publics de (-17,1 %) et l’électricité et eau (-12,3 %).
Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un repli de son taux d’évolution passant d’un accroissement de 3,6 % le même trimestre de l’année précédente à un recul de 14,9 % au deuxième trimestre 2020, selon la même source.
Ce repli résulte de la baisse des valeurs ajoutées des hôtels et restaurants de (-90 %), des transports (-55,7 %), du commerce de (-26,5 %) et des services rendus aux ménages et aux entreprises de (-14,4 %), des postes et télécommunications (-1,7 %) et la hausse de celles des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale de (+5,1 %), des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale de (+4,9 %) et des services financiers et assurances de (+3,3 %).
Aux prix courants, le PIB a connu un net recul de 15,6 % au lieu d’une hausse de 4,2 % une année auparavant, dégageant ainsi une baisse du niveau général des prix de -0,7 % au lieu de 1,8 %.