MobilitéOctroi des visas Schengen : discussions entre la CGEM et Franck Riester pour un processus plus fluide

Comme l’annonçait Le Desk le 16 novembre, le durcissement des conditions d’octroi de visas Schengen décidé par la France était en discussions entre le patronat et l’ambassade, les restrictions ayant « eu un impact négatif sur les entreprises opérant dans le transport international de marchandises », selon Hicham Mellakh, président de la commission compétitivité logistique et énergétique de la CGEM.
En visite au Maroc, le ministre français chargé du commerce extérieur Franck Riester a été reçu par le patron des patrons Chakib Alj en présence de l’ambassadrice de France au Maroc Hélène Le Gal. « Le président de la CGEM s’est félicité de la qualité de la coopération économique et commerciale entre les deux pays et a affirmé la volonté du secteur privé marocain d’aller encore plus loin dans ce partenariat, en œuvrant pour l’instauration, de part et d’autre, d’un climat des affaires sain et favorable à l’investissement », indique un communiqué de la CGEM.
Au sujet des procédures d’octroi des visas Schengen, Chakib Alj « a soulevé certaines difficultés rencontrées par les entreprises marocaines, notamment les transporteurs ». « En effet, depuis le début de l’année, les procédures d’octroi du visa par la France connaissent un durcissement, ce qui a un impact négatif sur le commerce et sur l’économie en général », poursuit le communiqué.
Quant à Franck Riester et Hélène Le Gal, ils « ont exprimé leur compréhension de la situation et se sont engagés à analyser cette situation d’un point de vue économique, afin de trouver des solutions adéquates, dans le respect des procédures administratives et sanitaires. »
La CGEM « est disposée à accompagner et à encadrer la démarche qui sera adoptée, afin de garantir la fluidité des processus et la conformité des dossiers », conclut le communiqué.
Le gouvernement français avait annoncé, fin septembre, réduire de 50 % les visas accordés aux Marocains, « une décision drastique, inédite », qui se justifierait par le refus de délivrer des laissez-passer consulaires permettant le retour des immigrés marocains refoulés de l’Hexagone.
Une mesure qui a affecté principalement les transporteurs routiers internationaux marocains, dont beaucoup ont vu leur demande de visa refusée. « Un visa sur deux, c’est un chauffeur sur deux. D’un point de vue purement technique, cela concerne quelque 50 000 chauffeurs. La nature ayant horreur du vide, ce sont les transporteurs étrangers qui en profitent », nous a déclaré Idriss Bernoussi, président de l'Association marocaine des transports routiers internationaux (AMTRI).