SurveillancePour Amnesty, le rapport de NSO Group est « une nouvelle occasion manquée »

Dans un communiqué diffusé ce 1er juillet, l'ONG Amnesty International avait réagi à la publication du rapport de transparence de NSO Group publié le 30 juin.Dans la même journée, comme nous le rapportions, le Département de justice américain annonçait que la firme israélienne s'attachait les services du cabinet d'avocat Pillsbury afin de se rapprocher de clients potentiels et de soigner l'image de ses services aux États-Unis.
Pour Danna Ingleton, directrice adjoint d'Amnesty Tech, le dernier rapport « se lit plutôt comme une brochure commerciale. C'est une nouvelle occasion manquée pour l'entreprise de se montrer transparence et de fournir des informations pertinentes au sujet de l'impact de ses produits sur les droits humains », souligne-t-on.
« L’entreprise se soustrait à l’obligation de rendre des comptes tandis que de nombreux militant·e·s et journalistes de par le monde sont placés sous surveillance illégale grâce à ses technologies », indique Amnesty, pour poursuivre : « Surtout, NSO Group ignore la question des réparations pour les victimes et ne révèle pas toutes les actions en justice intentées contre l’entreprise en raison de l’utilisation inappropriée de ses technologies. Il s’agit d’une grave omission qui laisse les investisseurs dans l’ignorance quant aux risques légaux qu’ils encourent », peut-on lire.
« NSO Group doit immédiatement garantir la transparence concernant les ventes et les contrats, mais aussi mettre en place un système solide de diligence requise en matière de droits humains pour tous les transferts proposés de technologies de surveillance et le rendre public », ajoute Amnesty International pour conclure que « les États doivent instaurer un moratoire sur la vente et le transfert d’équipements de surveillance jusqu’à ce qu’un cadre réglementaire approprié en matière de droits humains soit mis place ».
Par ailleurs, ce 3 juillet, Amnesty a également mis en ligne une plateforme interactive en ligne, en partenariat avec Forensic Architecture et soutenue par Amnesty et Citizen Lab. Il s'agit d'une cartographie de la propagation mondaiel du célèbre logiciel-espion Pegasus, produit et commercialisé par NSO Group. Le projet violence numérique : comment le groupe NSO permet la terreur d'État aborde également le Maroc, à travers le cas d'Omar Radi mais aussi de Maâti Monjib.
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