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Espagne
Un témoin assure à la justice espagnole avoir été torturé par le Polisario en présence de Ghali

28.07.2021 à 12 H 31 • Mis à jour le 28.07.2021 à 12 H 31 • Temps de lecture : 2 minutes
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Un homme qui a comparu ce mardi comme témoin devant le juge du Tribunal national Santiago Pedraz pour les tortures présumées commises par le Front Polisario dans les camps de réfugiés de Tindouf, a assuré qu'il les avait subies dans sa chair. Il a en outre assuré que le chef du Polisario, Brahim Ghali, était présent à la prison où les ordres de mauvais traitement physique ont été donnés


Il s'agit d'Ahmed Tarouzi, que le chef de la Cour centrale d'instruction numéro 5 a jugé pertinent d'entendre en raison de ce qui est cité dans la plainte déposée par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH) contre Ghali, 23 autres agents de sécurité du Front Polisario et quatre membres du Renseignement algérien.


Selon des sources judiciaires consultées par Europa Press, Tarouzi a déclaré avoir été incarcéré entre 1982 et 1995 dans une prison clandestine de Tindouf où le Polisario et des agents algériens torturaient les personnes détenues, dont lui-même.


Dans son cas, il a raconté qu'ils lui ont arraché plusieurs dents et molaires, qu'ils l'ont brûlé avec des cigarettes et au fer rouge et qu'ils lui ont attaché les mains et les pieds et lui ont bandé les yeux, des pratiques qui auraient laissé des cicatrices sur tout son corps.


Il a également affirmé avoir été témoin de la torture d'autres détenus, décrivant des actes de tortures insoutenables (mains coupées, suspension au plafond, mise au cachot réduit, etc.)


Tarouzi a soutenu avoir vu dans cette prison Ghali donner des ordres à plusieurs reprises. Lorsqu'on lui a demandé qui étaient ses tortionnaires, il a répondu qu'il avait été témoin des actions de divers membres du Front Polisario et de trois généraux algériens.


L’ex-membre du Polisario Fadel Breica a fait une déclaration similaire à Pedraz le 29 juin, lorsqu'il a témoigné sur des faits dénoncés dans la plainte déposée contre Ghali pour les tortures qu'il a subies dans les camps de Tindouf en 2019.


Selon cette deuxième plainte, il a été, après avoir manifesté contre la chefferie du Polisario, transféré dans des centres de détention clandestins où il a subi des coups et des décharges électriques, entre autres pratiques.


La plainte déposée par Breica, initialement déposée par le juge José de la Mata, a été réactivée par Pedraz en janvier dernier, tout en notant que les événements dénoncés n'entreraient pas dans le cadre du crime contre l'humanité car rien n'indique attaque généralisée contre la population civile.


Peu de temps après, le juge a admis la plainte déposée par l'ASADEDH pour les mauvais traitements auxquels le Front Polisario aurait fait subir à des prisonniers de guerre et d’autres civils « surtout » ceux détenteurs de la nationalité espagnole.

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