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Mines
Exploration de lithium : l’ONHYM et Lithium Africa Resources se lancent à Bir El Mami

15.11.2024 à 14 H 50 • Mis à jour le 15.11.2024 à 15 H 04 • Temps de lecture : 3 minutes
Par Salomé Krumenacher
L'ONHYM a décidé de se lancer avec Lithium Africa Resources dans l'exploration du lithium dans la zone de Bir El Mami, dans les provinces du Sud. Nécessaire à la création de batteries électriques LFP, le lithium représente la première étape dans le chaîne de valeur des gigafactories. Les détails

Ce jeudi 14 novembre, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a signé une convention avec Carl Esprey, directeur général de Larc Marocco SAS, une filiale de la société Lithium Africa Resources Corp (LAR).


La convention signée par les deux parties porte sur « l’exploration des potentialités en lithium et or au niveau de la zone de Bir El Mami », partage l’ONHYM sur ses réseaux sociaux.


En septembre 2023, LAR s’associait avec le chinois Ganfeng Lithium, afin d’établir un partenariat stratégique pour développer l’exploration en Afrique. Celui-ci consolidait plus de 2 500 km2 de concessions d'exploration dans des régions encore peu explorées, notamment en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali et au Zimbabwe. Ce partenariat a permis l’investissement de 20 M $ pour le portefeuille de la société africaine.


Pour le Royaume, dans un document publié en octobre dernier, LAR identifiait trois régions du Maroc, dans lesquels il serait le premier à faire de la reconnaissance et des forages. Ces trois districts se situeraient sur le plateau central marocain, dans l’Anti-Atlas, « Anti Atlas Inliers », et dans le sud du Maroc, près de la région de Tichla, dans la zone dite de Reguibat, « Reguibat Shield ».


Concernant le récent accord, le prospect de Bir El Mami se situe dans le sud du pays, dans la zone intitulée « Reguibat Shield ». Ce prospect se situe aux confins du Sahara occidental, rejoignant ainsi la liste de nombreux investissements, prévus dans les provinces du Sud. Après l’examen de ces systèmes minéraux, LAR annonçait viser l’acquisition d’une surface de 6 000 km2 en octobre dernier.


Dans ce document, LAR faisait également part de plusieurs installations étaient en cours de développement au Maroc, « seul pays d'Afrique à avoir un accord commercial avec les États-Unis et une capacité de production de véhicules notable  », indiquait-il.


Pour rappel, en décembre 2022, une décision du Trésor américain portant sur les restrictions imposées aux batteries pour les véhicules électriques, laissait une place de choix pour le Maroc dans ce secteur. N'étaient pas concernés par ces restrictions les pays ayant conlu un libre-échange avec les États-Unis, dont le Maroc. Une nouvelle qui intéressait de nombreux investisseurs, dont ceux dans le secteur des véhicules électriques, car le lithium représente un des composants nécessaires pour la fabrication des batteries électriques.


Cette nouvelle présentait le Maroc comme une terre d'investissements pour les entreprises étrangères dans le secteur des véhicules automobiles. En mars 2023, un premier projet, révélé par Le Desk,  naissait après ces annonces américaines : celui du Chinois CNGR Advanced Material Co., associé à 50 % dans une joint-venture avec la holding royale Al Mada. CNGR est un des leaders mondiaux de la fabrication de composants destinés aux gigafactories, des usines destinées à la fabrication de batteries pour véhicules électriques.


Quelques mois plus tard, un autre projet phare venait de s'établir au Maroc. En mai 2023, le groupe sino-européen Gotion High-Tech, leader dans le secteur de la mobilité électrique, signait un mémorandum d'entente avec le Maroc. L'investissement pour ce projet s'élevait à pas moins de 65 milliards de dirhams (MMDH), pour la gigafactory de Kénitra.


Plutôt que de la concurrence, ces deux énormes projets forment de manière complémentaire un écosystème : CNGR dédié à la fabrication de composants devant en amont de la chaine de valeur en cours d'échafaudage fournir Gotion High-Tech.


D'autres groupes, notamment chinois, ont ainsi suivi la tendance. Toutes ces présences permettent alors au Maroc d'établir quasiment toute une chaîne de valeur pour les gigafactories. À l'image de la joint-venture CNGR-Al Mada, en août 2023, l'entreprise chinoise Tinci s'était greffée au groupe OCP, pour produire des batteries électriques dans l'usine de Jorf Lasfar. Pour ce projet, Tinci avait investi 280 millions de dollars américains (M $).


En décembre 2023, le producteur de lithium américain Austroid Corp avait choisi le Maroc pour ses futures activités, notamment de production, de transformation et d'utilisation du lithium. Une nouvelle filiale, Austroid Corp Africa a ainsi été lancée, avec un investissement de près de 50 millions de dirhams (MDH).


Le Chinois Shinzoom est un des derniers investisseurs à être venus s'établir au Maroc, courant 2024. Ce géant de la production d'anodes pour les batteries au Lithium a rejoint la gigafactory de Tanger Tech. Pour ce projet, Shinzoom devrait investir pas moin de 5 MMDH.


Lire aussi : Comment et de quoi se constitue le futur écosystème des gigafactories au Maroc

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