SaharaLa reconnaissance du Polisario par le Pérou derrière la démission de son chef de la diplomatie ?

Moins d'un moins après son retrait de la reconnaissance du Front Polisario, le Pérou fait volte-face en décidant de renouer contact avec la « RASD ». L'annonce a été faite ce 9 septembre par, Pedro Castillo, le président péruvien, déclarant sur son compte Twitter : « Un après avoir rétabli les relations diplomatiques avec la République Arabe Sahraoui Démocratique, nous réaffirmons notre persévérance dans la défense de son autodétermination souveraine ».
Une décision ayant été suivi par la démission, quelques heures plus tard, du chef de la diplomatie péruvienne. Pour expliquer son départ soudain, Miguel Rodríguez Mackay précise qu'au cours de son passage au ministère, « l'objectif fixé était de revitaliser la politique étrangère du Pérou, en corrigeant les erreurs et en essayant de renforcer le cours de la vie internationale de notre pays, toujours à partir de la rigueur académique et professionnelle et en ayant pour guide les grandes personnalités et référents de la diplomatie péruvienne et du droit international », peut-on lire dans sa courte lettre de démission au président.
Aucune mention n'est cependant faite de la toute dernière annonce faite par Pedro Castillo. De son côté, la presse péruvienne, tout en rappelant le timing avec la reconnaissance du Polisario, l'indiquant comme une des raisons de la démission, ne manque pas de rappeler d'autres conflits ayant opposé le ministre à son président.
Tout d'abord, on rappelle que dès l'arrivée de Rodriguez Mackay au ministère, les représentants du Pérou auprès de l'ONU mais aussi de l'Organisation des États américains avaient déposé leur démission.
De plus, on souligne aussi des déclarations critiques, portant sur le processus électoral, formulées par le désormais ex-ministre des Affaires étrangères, dès sa prise de fonction en juillet dernier.
Enfin, l'adhésion à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer mais aussi l'accord d’Escazú sur l'accès à l'information semblent avoir cristallisé les oppositions entre les deux politiques.
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