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Rapport
Le Département d’Etat qualifie les couleurs du Polisario de « séparatistes »

22.04.2018 à 16 H 56 • Mis à jour le 22.04.2018 à 16 H 56 • Temps de lecture : 2 minutes
Par Kenza Filali

Le Département d'Etat a rendu public son rapport 2017 sur les droits de l'Homme dans le monde. Dans la section réservée au Sahara Occidental (territoire traité séparément du Maroc), la diplomatie américaine écrit : « les questions les plus importantes en matière de droits de l'Homme sont essentiellement les mêmes que celles concernant le Maroc dans ses frontières internationalement reconnues, y compris les allégations selon lesquelles il y existe des prisonniers politiques  les limites à la liberté d'expression, y compris la criminalisation de certains contenus politiques et religieux  les limites à la liberté de réunion et d'association  et la corruption. L'absence de rapports d'enquêtes ou de poursuites pour violations des droits de l'Homme par des responsables marocains au Sahara Occidental, que ce soit dans les services de sécurité ou ailleurs dans le gouvernement, a contribué à la perception répandue de l'impunité ».



 Ceci-dit, le rapport met en exergue le travail du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) sur le territoire : « Au cours de l'année, la section de Laâyoune du (…) a continué d'enquêter sur les demandes individuelles des années précédentes. Lorsque cela était justifié, la CNDH a recommandé des réparations matérielles, en soins de santé, en matière emploi ou de formation professionnelle aux victimes (ou aux familles des victimes) de disparition forcée des années précédentes ».


« Le CNDH a continué de suivre la mise en œuvre des recommandations de l’Instance Equité et réconciliation (IER) pour les anciennes victimes de violations des droits de l'Homme datant des années 1970 et 1980. Le Comité international de la Croix-Rouge a travaillé en tant qu'intermédiaire neutre avec les parties et les familles en ce qui concerne les cas de personnes toujours portées disparues ».


Mais comme le note Yabiladi qui rapporte l’information, « ces observations seraient passées complètement inaperçues pour certains médias du Front si le rapport 2017 du Département d'Etat ne s'était pas inscrit en rupture avec les précédentes éditions », sur un point considéré comme engageant pour Washington.


Dans son compte rendu qui évoque la cérémonie organisée le 20 juin 2017 à Laâyoune par l'association CODESA (présidée par Aminatou Haidar), à l’occasion du premier anniversaire du décès de Mohamed Abdelaziz, l’ex-chef du Polisario, le Département d’Etat écrit : « L'événement, qui s'est déroulé sous une tente ouverte et qui comprenait l'affichage public de drapeaux séparatistes de la ‘République arabe sahraouie’ et d'une bannière décrivant le lieu comme ‘Laâyoune occupée’ s'est déroulé sans l'intervention des autorités ».


La réaction des canaux proches du Polisario n’a pas tardé. Le site Futurosahara.net accuse ainsi le Département d'Etat d’adopter « les termes du Makhzen vis-à-vis de la cause sahraouie ».

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