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Moulay Rachid favorable à coopérer avec le Mémorial de l’Holocauste

08.11.2017 à 01 H 00 • Mis à jour le 08.11.2017 à 01 H 02 • Temps de lecture : 2 minutes
Par Kenza Filali
Le frère cadet du roi Mohammed VI a rencontré fin octobre à Rabat Sara Bloomfield, directrice du musée juif américain, selon le journal israélien Haaretz. Il sera, selon la même source, invité prochainement à participer à une cérémonie à Washington pour honorer la mémoire du roi Mohammed V

« Le royaume du Maroc a approuvé une proposition de travailler avec le Musée du Mémorial de l'Holocauste des États-Unis pour éduquer sur l'Holocauste et pour contrer l'intolérance », a rapporté le journal israélien Haaretz.


Le prince Moulay Rachid a, selon le journal, rencontré fin octobre à Rabat la directrice du musée Sara Bloomfield. Selon une déclaration du musée, affirme Haaretz, il a accepté la suggestion de Bloomfield de « travailler ensemble pour tirer les leçons du passé pour aborder les problèmes du présent et pour bâtir un meilleur avenir ».


Bloomfield a invité le prince à assister à une cérémonie prévue prochainement à Washington « pour honorer son grand-père, le roi Mohammed V, qui a refusé de livrer des Marocains juifs aux occupants de la France de Vichy pendant la période nazie ».


Sara Bloomfield, directrice du Musée de l'Holocauste des Etats-Unis. Lynn Renee Photography & Leland Meiners Photography.


Le musée dispose depuis 2007 d'un accord d'échange d'archives avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM).


En 2011, Haaretz faisait état du premier colloque mondial sur le monde arabe pour l'étude de l'Holocauste tenu au Maroc « en grande partie grâce aux fondements d'un programme visant à éduquer les diplômés américains de l'histoire de la coopération entre les Juifs et les autres nations ».


Le symposium, organisé par l'Université Al-Akhawayn à Ifrane et coparrainé par le programme Kivunim, a inclus « trois jours de présentations et de panels sur le génocide nazi, ses répercussions sur le Maroc et les relations historiques entre Juifs et Les musulmans au Moyen-Orient », rapportait à l’époque le journal.


La seule conférence sur l'Holocauste qui s'est tenue dans le monde musulman avant cette date avait eu lieu à Téhéran en décembre 2006, et avait été largement dénoncée par les dirigeants israéliens « comme une tentative de ne pas mieux comprendre ces événements », estimait alors Haaretz.


Photo-op datant de 2011 du Club Mimouna de l'Université Al Akhawayn d'Ifrane parrainé par Serge Berdugo, président de la Communauté juive marocaine, André Azoulay, Conseiller du roi et l'ambassade des Etats-Unis à Rabat. RACHID DAOUDI / HAARETZ


La conférence d’Ifrane, jugée « révolutionnaire » par la presse israélienne, était à l'origine l'idée d'un groupe d'étudiants de l'Université Al Akhawayn qui avait formé un « Club Mimouna ». « Le club a partagé son idée avec des étudiants du programme Kivunim qu'ils avaient rencontrés et qui visitaient le pays pour apprendre l'histoire juive marocaine. Le directeur fondateur de Kivunim, Peter Geffen, qui a accompagné le groupe, a réalisé l'importance historique d'une telle opportunité et a accepté d'aider à organiser l'événement, ramenant certains de ces mêmes étudiants Kivunim au Maroc à diverses occasions », commentait Haaretz.

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