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Grand angle

Cour pénale internationale : le procureur avait des sociétés offshore

06.10.2017 à 03 H 27 • Mis à jour le 06.10.2017 à 03 H 27 • Temps de lecture : 9 minutes
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ENQUÊTE
Depuis son bureau de la CPI, le procureur Luis Moreno Ocampo gérait plusieurs sociétés implantées dans les pires paradis fiscaux du monde. Pourquoi ? D'où venait l'argent ? Des questions soulevées par l'enquête de l'European Investigative Collaborations (EIC), d'autant qu' il s’était fait une solide réputation de militant anti-corruption, d’abord en tant que magistrat en Argentine, puis comme président de l’ONG Transparency International en Amérique latine
Pendant qu’il traquait les plus grands criminels de la planète, le premier procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, a détenu des sociétés offshore implantées au Panama et dans les îles Vierges britanniques, deux des plus opaques paradis fiscaux au monde, selon des documents obtenus par Mediapart et analysés par l’European Investigative Collaborations (EIC).



D’après les statuts de la CPI, le procureur en chef, poste qu’Ocampo a occupé de 2003 à 2012, doit « jouir d'une haute considération morale ». Mieux : « Ni le procureur ni les procureurs adjoints n'exercent d'activité risquant d'être incompatible avec leurs fonctions en matière de poursuites ou de faire douter de leur indépendance. Ils ne se livrent à aucune autre activité de caractère professionnel. » Une exigence pour le moins incompatible avec un business offshore sous les tropiques.


Et pour cause : la CPI pourchasse les pires assassins de masse de la planète. Des hommes et des femmes de haut rang, chefs d’État, chefs militaires, maîtres espions ou autres, tous soupçonnés d’avoir commis des atrocités, qu’il s’agisse de crime contre l’humanité ou de génocide. Pour ne pas se mettre eux-mêmes en situation de vulnérabilité face à ceux qu’ils accusent – et qui ont parfois les moyens d’un État et de ses services de renseignement pour se défendre –, les enquêteurs doivent être au-dessus de tout soupçon. Au premier rang desquels se trouve donc le procureur.


Luis Moreno Ocampo, le 3 mars 2011, à la CPI de La Haye. © Jerry Lampen/Reuters


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