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En France, l’heure de la reddition des comptes a déjà sonné

27.03.2020 à 11 H 19 • Mis à jour le 27.03.2020 à 11 H 19 • Temps de lecture : 3 minutes
Par La rédaction

Mis en cause pour leur gestion critiquée de la crise liée à la pandémie de Covid-19, plusieurs ministres, dont Édouard Philippe, chef du gouvernement, sont visés par des plaintes déposées auprès de la Cour de justice de la République, seule juridiction française habilitée à juger des membres du gouvernement en exercice.


Émanant de médecins, militants politiques ou simples citoyens, au total 6 plaintes ont été déposées jeudi 26 mars. L’une d’elle, émanant du Collectif C19, regroupant plus de 600 médecins, vise Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, et Édouard Philippe, chef du gouvernement pour « négligence coupable » et « mensonge d’État ».


D’autres plaintes concernent notamment l’actuel ministre de la Santé Olivier Véran, ou encore la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, poursuivie par un collectif de 31 détenus des Bouches-du-Rhône, du Gard et du Var de même qu’Édouard Philippe pour « non assistance à personne en danger ». Ils dénoncent ainsi leurs conditions de détention et le manque de protection sanitaire (masques, gants et gel hydroalcoolique).


D’autres dépôts de plaintes sont à prévoir révèle Mediapart, qui rapporte le témoignage d’un des plaignants, vendeur de voiture en Ile-de-France, alité car gravement affecté par le Coronavirus. « Nous avons choisi de déposer plainte pour “entrave aux mesures d’assistance” contre Édouard Philippe et Agnès Buzyn. Nous soutenons qu’ils avaient connaissance du péril et que leur inaction est constitutive d’un délit », indique son avocat, Me Boudi, au média d’investigation français.


Le collectif Inter-Urgences, regroupant des soignants et personnels hospitaliers, a déposé une plainte contre X auprès du Tribunal de Paris pour « abstention volontaire de prendre les mesures visant à combattre un sinistre, homicide involontaire, violences involontaires, et mise en danger délibérée de la vie d’autrui » en vue de faire pression sur le gouvernement dans l’acquisition de matériel, des masques en particulier, annonce le collectif.


Depuis le début de l’épidémie, le coronavirus a tué près de 1 700 personnes en France, dont une jeune fille de 16 ans, morte en Ile-de-France le 26 mars, une première dans l’Hexagone. Ces derniers jours sont synonymes d’une aggravation rapide de l’épidémie avec 365 morts en 24 heures.


Parmi les reproches adressés au gouvernement figurent les réactions tardives, face à l’évolution de la contagion dans le pays. Toujours sur Mediapart, Me Boudi accuse les autorités françaises d’avoir réagi avec « un mois et demi de retard », d’avoir permis à des milliers de supporters italiens d’assister à un match à Lyon ou encore d’avoir laissé des Chinois de Wuhan entrer dans le territoire alors que l’épidémie avait déjà fait des morts.


Le manque de protection, de masques en particulier, pour les personnels soignants, ainsi que la rétention, sont également pointés par les requérants des 6 plaintes.


La bombe politique lancée par Agnès Buzyn, alors candidate pour le parti de la majorité aux municipales à Paris, dans les colonnes du Monde le 18 mars, a mis le feu aux poudres : « Je savais que la vague du tsunami était devant nous. Le 30 janvier, j’ai averti (le premier ministre) Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. » « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. »


En référence au maintien du 1er tour des élections municipales le 15 mars, une révélation qui exacerbe davantage la polémique et le ressentiment des Français, confinés depuis 10 jours, contre le gouvernement dans sa gestion de la crise du Coronavirus.


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