«Pas le moment de réduire» le financement de l’OMS, affirme le chef de l’ONU
« Ce n’est pas le moment de réduire le financement des opérations de l’Organisation mondiale de la Santé ou de toute autre institution humanitaire combattant » le nouveau coronavirus, a affirmé mardi le secrétaire général de l’ONU après la décision de Donald Trump de suspendre la contribution américaine à l’OMS.
« Ma conviction est que l’Organisation mondiale de la Santé doit être soutenue car elle est absolument essentielle aux efforts du monde pour gagner la guerre contre le Covid-19 », a ajouté dans un communiqué Antonio Guterres, en réaffirmant qu’il serait toujours temps d’étudier par la suite « comment ont réagi tous ceux qui ont été impliqués dans la crise ».
Le 8 avril, le chef de l’ONU avait déjà réagi aux critiques américaines à l’égard de l’OMS, en rappelant que cette organisation, avec ses milliers de personnels, est à l’avant-poste de la lutte contre la pandémie, en soutenant les Etats membres de l’ONU comme leurs sociétés, « notamment les plus vulnérables », avec des directives, de la formation ou de l’équipement.
Dans sa critique de la décision américaine, à la virulence rare, Antonio Guterres reconnait que « les mêmes faits peuvent être interprétés différemment par différentes entités ».
« Une fois que nous aurons finalement tourné la page de cette épidémie, il y aura un temps pour revenir pleinement en arrière pour comprendre comment une telle maladie a pu survenir et répandre sa dévastation aussi rapidement à travers le monde », a-t-il précisé.
« Les leçons apprises seront essentielles pour gérer efficacement des défis similaires, s’ils surviennent à l’avenir », a-t-il poursuivi.
« Mais ce n’est pas le moment (...), et ce n’est pas le moment non plus de réduire les ressources pour les opérations » de l’OMS dans le combat contre la pandémie, a souligné Antonio Guterres.
« Comme je l’ai déjà dit, le moment maintenant doit être à l’unité pour la communauté internationale, afin de travailler ensemble de façon solidaire pour arrêter ce virus et ses conséquences bouleversantes », a-t-il conclu.