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MaghrebInvestir en Algérie : les discours du gouvernement confrontés à la réalité

17.03.2017 à 20 H 15 • Mis à jour le 17.03.2017 à 20 H 16 • Temps de lecture : 2 minutes
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Petroceltic, une compagnie pétrolière britannique qui souhaite développer un projet sur le champ gazier d’Ain Tsila (Illizi) en investissant jusqu’à 2 milliards de dollars sur vingt ans a avoué n’avoir pas pu rencontrer les officiels algériens

La compagnie pétrolière britannique, Petroceltic, a affirmé, le 14 mars, souhaiter développer son projet sur le champ gazier d’Ain Tsila (Illizi) en investissant entre 1,5 et 2 milliards de dollars sur vingt ans. L’annonce a été faite lors d’une réception organisée à l’ambassade du Royaume-Uni, en présence de l’ambassadeur Andrew Noble, et a eu pour but principal d’attirer l’attention sur l’absence d’avancée dans les discussions avec le gouvernement algérien.


« On veut établir de bonnes relations de travail avec le gouvernement, les ministères et la société nationale des hydrocarbures. On veut engager le pays mais cela s’avère plutôt difficile », a expliqué Marvin Welsh, responsable du marché algérien pour Petroceltic, ajoutant : « Nous n’avons pas rencontré de responsables ».


Silence radio total des Algériens

La révélation a de quoi surprendre. Alors que le gouvernement algérien ne cesse d’afficher publiquement son souhait de voir des compagnies étrangères investir dans le pays, voilà en effet qu’une entreprise britannique révèle au grand jour faire face à un silence radio total de la part de la partie algérienne.


Comme si cela ne suffisait pas, les officiels de l’ambassade du Royaume-Uni ont également fait part de la frustration des compagnies britanniques qui souhaiteraient s’installer en Algérie. « Il y a un vif intérêt de la part des entreprises britanniques mais en Algérie il y a une autre structure, une autre base », a indiqué l’ambassadeur britannique Andrew Noble, dans une référence à peine voilée à la mainmise de l’État sur l’économie. « Des entreprises comme Lycamobile et Vodafone aimeraient entrer sur le marché algérien mais elles trouvent cela difficile », a renchéri Chris Frean, directeur du département de commerce international à l’ambassade.


Le message est limpide : la situation actuelle mise en place par le gouvernement algérien entrave toute possibilité de voir des étrangers investir dans le pays.


Le Royaume-Uni est loin d’être le seul pays à évoquer ces blocages et difficultés. Pratiquement tous les partenaires étrangers ainsi que les acteurs économiques nationaux évoquent, publiquement ou non, les entraves se présentant sur leur chemin pour investir en Algérie. Que les Britanniques sortent de leur flegme légendaire pour faire part de leur frustration en dit long sur les difficultés d’investir en Algérie. N’en déplaise au gouvernement algérien, à commencer par le ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, que la réalité implacable des faits décrédibilise totalement leurs discours optimistes.

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