Fête du travailLa CDT appelle à « un dialogue social institutionnalisé pour rendre justice à la classe ouvrière »

Dans son meeting célébrant la fête du travail sous le thème La voie de l'unité syndicale vers la réalisation des revendications et la préservation des acquis, le secrétaire général adjoint de la CDT, Abdelkader Zaer a souligné que pour le syndicat le dialogue social ne prendra son cours normal qu’à travers « les résultats, la contractualisation, l’exécution de tous les engagements précédents et la création d’emploi convenable et stable, tout en réduisant les écarts sociaux et en renforçant le service public comme étant un moteur de développement ».
La CDT célèbre la fête du travail cette année en s’arrêtant sur « le bilan négatif du gouvernement précédent notamment les décisions injustes ayant impacté les droits et acquis tels que l’absence d’un dialogue social négocié, les prélèvements sur les salaires des grévistes, le gel des salaires, et l’annulation des subventions de la caisse de compensation des produits de consommation de base ».
La centrale syndicale s’est également penchée sur les revendications de la classe ouvrière relatives à l’amélioration du revenu, l’augmentation des salaires et des indemnités de tous les ouvriers, la réforme des régimes fiscal et mutualiste et le retour du dossier de la retraire à la table des négociations concertées, mettant l’accent sur « la nécessité de répondre aux revendications des salariés et fonctionnaires du secteur public et privé ».
S’agissant de la déclaration gouvernementale, la CDT estime « qu’elle ne répond pas en profondeur à la crise sociale et structurelle dont souffre le pays », ajoutant que « cette situation de crise nécessite la prise de mesures nationales avec une dimension sociale au lieu de céder devant les instructions des institutions financières internationales ».
Le gouvernement actuel a opté pour le maintien de « la politique d’austérité et l’atteinte au pouvoir d'achat » à travers « le maintien de l’annulation des subventions de la caisse de compensation de certains produits », note le syndicat, appelant le nouveau exécutif à « réviser le Code du travail dont les dispositions subissent des violations dans plusieurs entreprises qui procèdent au licenciement des ouvriers pour des raisons syndicales ».
La CDT qui a exprimé « son inquiétude de la situation actuelle du système éducatif souffrant de détérioration totale à cause de la crise structurelle » a alerté sur « la régression du système de santé due au manque des équipements médicaux et des ressources humaines ».
Sur une autre rubrique, la CDT a estimé que « le Maroc a plus que jamais besoin de la réforme démocratique escomptée, à travers des décisions audacieuses pouvant transformer le pays en un point d’attraction international ».