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Compte-RenduAl Hoceima : El Omari règle ses comptes avec ses adversaires politiques

14.06.2017 à 04 H 44 • Mis à jour le 14.06.2017 à 05 H 17 • Temps de lecture : 3 minutes
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Le secrétaire général du PAM et président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, était, mardi 13 juin, l’invité de l’émission Daif Al Aoula sur la première chaîne. Il promettait la veille sur Facebook d’en découdre avec ceux qu’il accuse d'être responsables de la situation qui prévaut dans le Rif. Sa prestation a tourné au règlement de compte

Ilyas El Omari a saisi l’occasion de son passage remarqué sur le plateau de la première chaine pour répliquer aux accusations dont il fait l’objet concernant sa responsabilité supposée dans le retard du programme de développement de la ville d’Al Hoceima et de ses environs.


Pour lui, la situation de crise aigue qui prévaut dans la région rifaine d’Al Hoceima « n’est pas une surprise (…) Ce qui s’y passe, je m’y attendais, tant la gestion des politiques publiques laisse à désirer », a-t-il déclaré d’emblée, affirmant que le pays entier « court un grave danger », affirmant, élément à relever, que le projet de régionalisation avancée, pourtant qualifié de chantier de règne par la communication officielle, est au point mort.

 

Alors que l’animateur de l’émission lui faisait rappeler que le PAM dirigeait 23 communes parmi les 30 que compte la province d'Al Hoceima, El Omari a botté en touche en estimant dans ce sens que « d'autres régions », sont concernées par les mêmes maux, qualifiant au passage de « couards » les formations politiques pour avoir délibérément fui Al Hoceima sans jouer leur rôle de médiateur.


Des chiffres pour attaquer le cabinet Benkirane

Il a dit avoir amèrement regretté de n’avoir pas rendu publiques, aux premiers jours de la fronde, des données qu’il présente comme accablantes.


C’est d’ailleurs avec quelques chiffres placés lors de son intervention qu’il a voulu faire mouche pour expliquer les retards des chantiers dont l’idée et la dynamique a été voulue par le roi a-t-il insisté. Dans son viseur, le gouvernement Benkirane qui n’a pas décaissé les 2 milliards de dirhams prévus à cet effet d’octobre 2015 à fin 2016.


Une affiche collée par des manifestants à Al Hoceima après l'annonce d'El Omari de vouloir organiser un conclave pour discuter d'une sortie de crise dans le Rif. RS


Sa tête de turc de la soirée a été Nabil Benabdallah, qui lui aussi n’a pas, selon ses dires engagé le budget de 4,2 milliards de dirhams pour la période 2015-2019, l’accusant d’avoir consenti que très récemment une enveloppe de 500 millions à l’Agence du Nord pour la réalisation dans l’urgence de logement sociaux. Une pique qui fait écho aux accusations portées plus tôt par le ministre PPS de l’Habitat sur les ondes de Medi1 TV où il estimait que « le PAM fait partie du problème d’Al Hoceima et non de sa solution ».


« Si nous avions honoré nos engagements, nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui », a commenté El Omari. Il a dans ce sens demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour statuer sur ces manquements. Ce n’est pourtant pas une nouveauté : une requête similaire, restée sans suite, avait été exprimée par l'Istiqlal.


Mustapha Ramid réplique sur Facebook

« Au moment où le Rif était en ébullition, on était à Rabat en train de discuter des portefeuilles ministériels », a attaqué El Omari en référence aux circonstances ayant déclenché la crise. Il reproche notamment à Benkirane de n’avoir pas pris en considération sa demande d’explication sur la mort de Mohcine Fikri, point de départ de la fronde sociale.



Tard dans la nuit, la première réplique est venue du ministre d’Etat des droits de l’Homme, Mustapha Ramid qui a sévèrement critiqué sa sortie médiatique sur Facebook, la jugeant « inappropriée », deux jours à peine avant la tenue d’un conclave sur Al Hoceima voulu par El Omari. Ramid a indiqué que dans ces conditions, il n’y participerait pas, écornant ainsi le consensus autour de cette idée. Plus tôt, une critique était même venue d’un allié d’El Omari : Hakim Benchamach, président de la Chambre des Conseillers avait jugé cette initiative potentiellement peu crédible…


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