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PortraitHajar Boughaza, une ingénieure des autoroutes passionnée du terrain

08.03.2022 à 07 H 43 • Mis à jour le 08.03.2022 à 15 H 25 • Temps de lecture : 4 minutes
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Dans le domaine du génie civil, les femmes représentent un petit pourcentage de l’effectif marocain. Cependant, celles qui y évoluent ont le talent et les compétences de se démarquer parmi leurs congénères. A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, la Société Nationale des Autoroute du Maroc (ADM) met à l’honneur ses employées qui évoluent dans un milieu souvent considéré comme étant dominé par les hommes. Hajar Boughaza en est l’exemple parfait.

Hajar Boughaza a été nommée cheffe de lot terrassement et assainissement du projet de triplement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, couvrant une douzaine de kilomètres. Son parcours n’a pas été de tout repos, mais la passion et la volonté de réussir l’ont menée à être la première femme à occuper ce poste. Hajar Boughaza affirme qu'elle le vit avec « grande fierté et satisfaction », selon ses propres mots.


Aujourd’hui cheffe de projet de l'échangeur El Massira sur l'autoroute Casablanca-Marrakech. Il s’agit d’un échangeur que ADM réalise entre la ville de Settat et Skhour Rhamna, permettant de connecter la commune de Macheraa Ben Abou, la route nationale N°9 et le barrage El Massira au réseau autoroutier national.


La différence, sans indifférence

Mais avant d’occuper ce poste tant convoité, dans un projet stratégique, Hajar Boughaza a tenu à revenir avec nous sur son parcours. Native de Bouznika, elle avait réussi à se démarquer de sa sororité, en optant pour un parcours différent : « On était dans une famille orientée vers la médecine, toutes mes sœurs sont maintenant dans ce domaine », nous explique-t-elle, poursuivant s’être toujours senti « différente ».


Après un baccalauréat option sciences mathématiques, elle veut s’essayer à un nouveau métier, loin de l’ambiance où elle a toujours baigné. Direction l’École marocaine des sciences de l’ingénieur (EMSI), où elle se spécialiste en génie civil. En 2015, elle est recrutée par ADM en tant que chargée d’études. « J’ai commencé à travailler sur plusieurs projets d’infrastructure, au Maroc mais aussi dans d’autres pays africains, comme la Côte d’Ivoire », se rappelle-t-elle.


En 2020, son dévouement et ses efforts sont couronnés par le prix « BIM Influenceuse », dans la catégorie internationale. Un concours annuel organisé par la plateforme internationale HEXABIM, visant à braquer les projecteurs sur les personnalités et les organisations les plus impliquées dans la méthodologie BIM. Celle-ci œuvre pour la transformation digitale de la gestion des projets dans le secteur des BTP.


Tout est possible

Au sein d’ADM, Hajar Boughaza affirme « ne pas avoir peur d’être entourée d’hommes », glisse-t-elle, pour décrire son parcours des dernières années. Aux jeunes filles, Boughaza ne manque pas de conseiller de toujours se lancer dans ce qu’on veut et à se faire une place, coûte que coûte.


« Notre pays est un pays aux possibilités infinies pour toutes les passionnées ambitieuses qui souhaitent décrocher des postes à responsabilités. Soyez ambitieuses et osez, et surtout faites ce que vous aimez », insiste-t-elle. Passion, volonté, persévérance, mais surtout la confiance en soi, sont les maîtres mots de sa réussite, retiendrons-nous.


Actuellement, à la tête du projet de l’échangeur El Massira à Casablanca, estimé à plus de 85 millions de dirhams (MDH), Hajar Boughaza nous raconte son quotidien : il est notamment fait « d’élaboration d’études, de suivi et de contrôle des travaux de construction, de veille à respecter des dispositifs de sécurité, des normes de qualité régissant les grands projets d’infrastructure, de managing des équipes et de coordination entre les différents acteurs concernés, ainsi que de garantie de la bonne réalisation du projet », énumère l’ingénieure.


Des tâches qui requièrent une présence quotidienne et importante sur le terrain, dont elle se dit « passionnée », mais aussi un contact permanent avec les ressources humaines afin de garantir le bon déroulement du chantier et le respect du phasage.


Hajar Boughaza sur le terrain. Crédit : ADM


Sa carrière, une fierté

Une évolution et une réussite dans son métier, qu’elle doit à sa volonté mais aussi et surtout à « l’environnement professionnel encourageant qu’ADM veille à offrir à ses employés. Je suis fière d’en faire partie, car c’est une société qui favorise l’égalité professionnelle », explique la cheffe de projet d’ADM.


Au-delà du cadre professionnel, Hajar Boughaza s’engage aussi dans efforts humanitaires. Elle est notamment la marraine d’une école primaire à proximité de l’échangeur El Massira. Un parrainage qu’elle a concrétisé en mobilisant l’écosystème d’entreprises partenaires et le budget nécessaire afin de réaliser les travaux de réhabilitation dudit établissement. Ce qui devrait permettre l’épanouissement des jeunes élèves de la région. Une action qui s’inscrit dans le cadre du programme J qu’ADM déploie au profit des écoles limitrophes au réseau autoroutier et traduit sa stratégie en tant qu’entreprise publique citoyenne qui veille à impacter positivement les territoires qu’elle traverse.


Satisfaction de suivre l’évolution du chantier, le visualiser et le voir se concrétiser. Si Hajar a choisi ce domaine, nous raconte-t-elle, c’est bien pour cela. De son premier café à l’air de repos de Bouznika jusqu’à son trajet de retour, contemplant le coucher du soleil, l’ingénieure d’ADM ne manque pas de souligner que ses journées ne se ressemblent pas, avec chaque jour son lot de défis.

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