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DiplomatieIsraël « réfléchit » à une reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara

08.06.2023 à 09 H 00 • Mis à jour le 08.06.2023 à 09 H 01 • Temps de lecture : 3 minutes
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L'Exécutif israélien est actuellement en train de considérer une reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Une information qui contraste avec l'hésitation des responsables israéliens ces dernières semaines

Le gouvernement israélien « réfléchit à une éventuelle annonce de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental », rapportent ce mercredi des sources gouvernementales de l'Etat hébreu citées par l'agence de presse Reuters.


L'agence de presse britannique ajoute par ailleurs qu'une telle décision d'Israël pourrait conduire à une amélioration des relations entre Rabat et Tel Aviv, en permettant ainsi à ce que les actuels bureaux de liaison des deux pays puissent devenir des ambassades, comme espéré par Israël.


Un changement de discours par rapport aux dernières semaines où différents responsables israéliens se sont gardés de se prononcer clairement à ce sujet.


Une prudence de mise chez les Israéliens

Il y a eu tout d'abord la ministre israélienne des transports, Miri Regev, interrogée à ce sujet par la presse. Celle-ci s'est contentée de souligner que son pays « prendra bientôt position sur le dossier du Sahara ». 


Même prudence remarquée lors de la conférence de presse de ce mardi du chef par intérim du bureau de liaison d'Israël à Rabat, Shai Cohen. Questionné à ce sujet par Le Desk, demandant des détails sur la situation actuelle des négociations entre le Maroc et Israël, le diplomate répondra : « il y a des négociations entre nos ministères des Affaires étrangères, pour pouvoir voir comment avancer à ce sujet. La décision finale sera une décision prise par les deux ministères », bottera-t-il en touche.


Il faudra attendre le lendemain, ce mercredi, pour en savoir un peu plus sur la position israélienne à ce sujet. Les informations rapportées par Reuters sont faites en marge de la rencontre entre Nasser Bourita et le Conseiller à la Sécurité nationale d'Israël, Tzachi Hanegbi. La dépêche de l'agence de presse MAP mentionne que « les deux parties ont passé en revue une série de questions bilatérales et régionales d’intérêt commun », sans pour autant fournir de plus amples détails sur le contenu des discussions.


Côté Reuters, citant le cabinet de Benjamin Netanyahou, on précise que le sujet est en cours de discussion au sein du Conseil national de sécurité israélien.


Une reconnaissance contre une ambassade

Comme rapporté début janvier, citant le média Axios, le Maroc onditionne l'ouverture de l'ambassade à Tel Aviv à la question de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par la diplomatie de l'État hébreu. Après l'inauguration du bureau de liaison dirigé par Abderrahim Beyyoud, le Royaume devait élever le rang de la représentation diplomatique afin d'en faire une ambassade. Ce qui n'a toujours pas été le cas jusqu'à présent.


Un sujet qui semble chagriner les Israéliens, dont les représentants au Maroc successifs continuent d'utiliser le titre « d'ambassadeur », qu'ils soient chef de bureau de liaison comme David Govrin, ou par intérim comme Shai Cohen et sa prédécesseure Alona Fischer Kamm.


Pour Shai Cohen, « le sens de bureau de liaison est représentation diplomatique. Mais je dois vous rappeler que l'accord signé entre le Maroc et Israël comprend l'établissement de relations complètes (...) Nous fonctionnons comme une ambassade, même chose pour la représentation marocaine à Tel Aviv. Nous sommes traités comme ambassadeur par l'administration marocaine. Ce n'est pas par hasard que dans les deux pays, les représentations sont assurées par des ambassadeurs chevronnés », a-t-il souligné ce mardi.


L'ombre du forum du Néguev

Par ailleurs, Israël pourrait voir sa position fléchir à ce sujet avant la tenue du forum du Néguev Comme confié par Shai Cohen, son pays espère voir l'organisation de l'évènement dans les prochains mois. La position de son gouvernement demeure que c'est aux autres pays participants de discuter des détails entourant la date, l'invité surprise qui devrait être un pays africain, mais aussi et surtout sa localisation.


A ce sujet, le Maroc préférerait, comme déjà insinué par Nasser Bourita lors du sommet du Neguev, que la ville de Dakhla soit choisie. Un défi pour le Maroc, visant l'organisation d'un évènement international, impliquant une grande puissance comme les Etats-Unis, dans ses provinces du sud.

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Par @soufianesbiti
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