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Le bloc notes de la rédaction

Auctions

Des artefacts du Maroc mis aux enchères à Londres par Sotheby’s

30.04.2019 à 14 H 57 • Mis à jour le 30.04.2019 à 14 H 57 • Temps de lecture : 4 minutes
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L’Empire ottoman, invité d’honneur, n’a pas empêché le Maroc d’être représenté par quelques artefacts de valeur estimable. Des bijoux et surtout une table basse ayant appartenu à Thami el-Glaoui et offerte par la suite à un artiste écossais, figurent à la vente organisée par Sotheby’s à Londres dès le 1er mai

Dès ce 1er mai, près de 311 œuvres issues de la collection Arts du monde islamique devraient être mis aux enchères par Sotheby's, à Londres. Si c'est l'Empire ottoman qui est mis à l'honneur, à travers une centaine d'artefacts mis aux enchères, dont notamment un portrait de Soliman le Magnifique (320 000 à 452 000 euros) peint par l'un des disciples du célèbre peintre italien Gentile Bellini, le Maroc y est également présent par quelques pièces dont certaines à valeur historique. Sélection.


Les pièces maitresses de la collection marocaine restent incontestablement plusieurs manuscrits et feuilles de Coran présentés à l'occasion. Parmi les lots, le numéro 3, représentant une feuille du coran de la Sourate al-Ankabut, en écriture maghrébine, datant du 12ème ou 13ème siècle, dont l'origine serait l'Afrique du nord ou l'Andalousie. La feuille du Coran est estimée à un prix variant entre entre 6900 et 9300 euros.


Lot 3. Une feuille du coran de la Sourate al-Ankabut, en écriture maghrébine, Courtesy Sotheby's


Dans la notice de la maison aux enchères Sotheby's, il est précisé que cette feuille du Coran est « un bel exemple de la production de manuscrits islamiques de l’ouest musulman, et le Coran en vingt volumes, à l’origine de ce folio, est remarquable à bien des égards. Il était écrit sur du papier, ce qui, dans l’Espagne islamique médiévale, était inhabituel ».

 

La même source ajoute qu'une section du même manuscrit de Coran contenant 215 feuilles, figurait autrefois dans la collection privée du maréchal Lyautey, ancien résident général lors du protectorat français au Maroc. D'autres feuilles du même Coran, ayant appartenu au richissime conservateur d'art islamique, Stuart Cary Welch ont également été vendus par Sotheby’s.


Des pièces similaires sont également mises en vente, à des prix avoisinant les 10 000 euros, sans qu'on le précise toutefois s'ils sont de l'Afrique du nord, du Proche-Orient ou de l'Iran, anciennement présenté par l'historiographie occidentale comme l'Empire perse.


D’autres œuvres d’art de cette collection proviennent également du Maroc ou ont un lien avec le pays. C’est le cas notamment du lot 148, un fauteuil pliant, incurvé en X et incrusté de motifs géométriques abstraits en ivoire et ébène. Sur le fauteuil, datant du 16 ou 17ème siècle, on peut lire l’inscription : « Gloire à notre Seigneur, le Sultan Abou Abdallah, celui qui demande l’aide de Dieu », référence faite au tout dernier souverain de Grenade, ayant perdu la cité conquise par la Castille en 1492. Le souverain s’était enfui au Maroc pour y finir ses jours. Le fauteuil est estimé un prix moyen de 10 000 euros.


Lot 271. Brosse à forme atypique, avec motifs « main de Fatima », en son centre, serti de pierres colorées, et détails émaillés polychromes à la main. Courtesy Sotheby's


Un autre lot, le 271, représente une sorte de brosse à forme atypique, avec motifs « main de Fatima », en son centre, serti de pierres colorées, et détails émaillés polychromes à la main, dont le prix devrait varier entre 3400 et 5 800 euros.


Lot 269. Grand collier avec pendentif aigle en or, serti de pierres précieuses et émaillé. Courtesy Sotheby's


Des bijoux sont également présentés pour l’occasion, la plupart originaires du Maroc. Il s’agit notamment du lot 269, celui-ci prenant la forme d'un grand collier avec pendentif aigle en or, serti de pierres précieuses et émaillé. Le bijou en question daterait de la fin du 18ème siècle est estimé à un prix variant entre 34 000 et 58 000 euros. Le lot 270 quant à lui représente une paire de fibules en or, émaillé de pierres précieuses. Son prix d'estimation entre 11600 et 17000 euros.


Llot 270. Paire de fibules en or, émaillé de pierres précieuses. Courtesy Sotheby's


Mais la grande surprise reste certainement la grande table basse décagonale, datant du 19ème ou 20ème siècle et qui aurait appartenu à l'ancien pacha de Marrakech, Thami el-Glaoui (voir photo en couverture). Celui-ci l'aurait offert, selon la notice de Sotheby's, à l'artiste écossais James McBey, connu pour avoir été l'artiste de guerre officiel lors de l'expédition d'Egypte, entre 1917 et 1918. Il avait fini par acheter une maison avec sa femme à Tanger, en 1932, et une autre à Marrakech, avant de s'éteindre en 1959. La table en question, d'une hauteur de 41 centimètres, repose sur dix courts pieds, chacun décoré de muqarnas, alors que le plateau est orné d'une étoile centrale. Son prix d'estimation atteint les 6 900 euros.


Auctions, Arts of the Islamic World including Fine Rugs and Carpets, Sotheby’s, Londres, 1er mai 2019

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Par @soufianesbiti
Le Desk Culture