Le bloc notes de la rédaction
Otium Festival: des planches aux platines, Taghazout au rythme de l’électro
Réputé pour ses vagues uniques et ses spots de surf mondialement reconnus comme le fameux Anchor Point, Taghazout a changé de dimension pour s’ouvrir à la musique électronique, grâce au festival Otium qui s’est tenu les 9 et 10 juin dans un des hôtels à l’entrée du village.
Le temps d’un week-end, Tagahzout a accueilli des festivaliers du monde entier, venus danser sur les sables dorés avec une vue imprenable sur la baie et ses petits bateaux de pêcheurs.
Au menu d’Otium, des DJ internationaux comme Marco Carola et Franky Rizardo qui ont mis le feu aux platines samedi soir aux côtés des artistes marocains comme Simo Jettou et Saib. Vendredi soir, les organisateurs ont programmé un set de l’Allemande Lily Palmer et Eli Brown en plus de notre Kawtar Sadik nationale et d’autres artistes venus faire vibrer les festivaliers qui se comptaient par centaines, chaque soir du festival.
Organisé par l’agence américaine Kingdom Of Mind qui a pu compter sur le soutien de sponsors et d’organisme gouvernementaux comme l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), qui selon Isabella Kelly la fondatrice de l’agence, a facilité l’obtention des autorisations et d’autres détails relatifs à l’organisation.
Des planches aux platines
Alors que la saison de surf vient de s’achever à la mi-mars, Taghazout a accueilli une autre catégorie de visiteurs. Exit les planches de surf, place aux platines et aux DJ Sets. De 15h à 3h du matin, il y en a eu pour tous les goûts. Que ce soit le premier jour, ou le samedi qui affichait quasi-complet, les visiteurs ont eu droit à un programme diversifié mêlant toutes les sortes de musiques, pour mettre en avant le multiculturalisme du pays.
Ainsi, tous les jours à 15 heures tapante, ceux qui accédaient tôt avaient droit à un show de musique amazigh interprétée par des artistes de la région. La première scène, proche de l’entrée a connu une succession d’artistes marocains venus faire danser tous ceux qui ont pris part à « l’expérience Otium ». Parmi les Marocains qui ont marqué les esprits, Saib, était parmi ceux qui ont eu droit à la fameuse acclamation « One more » (un de plus), de la part de la présence qui ne souhaitait pas le voir quitter la scène.
Natif de Casablanca, Hamza Saib vit à Berlin depuis trois ans et n’a pas hésité à répondre à l’appel des plages de Taghazout. Producteur qui comptabilise des millions de vues sur les différentes plateforme, il a enfilé sa casquette de DJ le temps d’un set de deux heures. « Le public marocain est toujours si spécial parce qu’il te rend ce que tu lui donnes. Je ne prépare jamais mes sets à l’avance, je suis le genre à tester pour savoir ce que veut la foule et mon set à Otium était un pur moment de plaisir parce que le public m’a donné tellement d’énergie positive que je ne voulais pas que ça se termine (…) en plus le cadre était parfait, la petite scène bien jolie et cosy, on s’est senti en famille », nous confie Saib, au lendemain de sa prestation qui n’a laissé personne indifférent.
L’électro vue sur mer
La scène électronique marocaine vit une effervescence sans précédent. Les festivals s’enchaînent à un rythme « Ibizien » et les plus grosses pointures de la scène internationales répondent favorablement aux sirènes du Maroc, considéré aujourd’hui comme un hub de l’électro en Afrique. Pour Otium, Marco Carola, légende vivante de l’électro, a mis la scène principale en feu pendant plus d’une heure et demi, dans la nuit du samedi au dimanche.
Face à des centaines de fans, Carola a déroulé sa palette d’artiste entre des musiques qu’il a produit et d’autres qu’il apprécie tout particulièrement. Sur place, les festivaliers n’en croyaient pas leurs yeux. « Je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à Carola, si on m’avait dit que ma première fois allait être au Maroc alors que je suis là pour des vacances avec ma femme et ma fille, je ne l’aurais jamais cru. Je l’ai su grâce à Instagram, je n’ai pas hésité. Seul hic, c’est qu’on n’a pas accès à la mer, j’aurai bien voulu profiter d’un bain de minuit en parallèle (rires) » nous glisse un festivalier anglais aux abords de la scène principale.
Expérimenter la musique électronique sous toutes ses formes, pied dans le sable, c’est une première signée Otium qui a réussi son pari. À droite de la scène, tout le monde pouvait profiter de la vue sur la baie, ses vagues et profiter du spectacle en parallèle. Par mesures de sécurité, l’accès à la mer était en effet interdit même aux VIP. À l’issue du dernier show qui s'est achevé à 3 heures du matin, tous les visiteurs ont regagné leurs véhicules ou leurs chambres. Aucun incident n’est venu gâcher la fête et pour le coup, Otium a tenu sa promesse pour sa première, mêler la magie de Taghazout et de son cadre à la diversité de la musique électronique, dans un cadre sublimé par la nature d'une baie qu'on ne présente plus.
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