Le bloc notes de la rédaction
Parcs nationaux et patrimoine culturel : À Al Hoceima, les États-Unis apportent leur expertise
Dans un communiqué diffusé ce samedi, l’ambassade des États-Unis au Maroc, annonce qu’en partenariat avec le ministère marocain de la Culture et l’association Geode, elle a organisé un séminaire de deux jours à Al Hoceima portant sur comment exploiter les parcs nationaux afin de raconter le patrimoine culturel et historique.
L’apport des États-Unis prend la forme d’un soutien financier de 170 000 dollars du gouvernement américain, pour la restauration de Torres Al Kalaa, une forteresse datant du 13ème siècle située dans le parc national d’Al Hoceima.
Un garde forestier américain pour partager son expérience
Le séminaire organisé a notamment vu la participation de Loren Yellow Bird, un garde forestier de l’US National Park Service, qui propose des visites culturelles et historiques du site de Fort Union Trading Post dans l’État américain du Dakota du Nord.
« Yellow Bird est membre de la tribu Amérindienne Arikara son arrière-arrière-grand-père est né près du poste de traite de Fort Union, qui fut autrefois un lieu de rassemblement pour les colons européens et les membres de neuf tribus autochtones », fait savoir le communiqué de la représentation diplomatique.
Yellow Bird avait par ailleurs été recruté en tant que conseiller culturel pour le film « The Revenant », primé aux Oscars, avec Leonardo DiCaprio. « Les tâches de Yellow Bird consistaient à enseigner à plusieurs acteurs du film comment parler la langue Arikara », précise la communication.
L’ambassade américaine ajoute que « le séminaire d'Al Hoceima fut l'occasion pour Yellow Bird de partager son expérience professionnelle avec des experts marocains œuvrant dans la préservation du patrimoine culturel, la gestion des parcs nationaux, le tourisme et des domaines connexes – et de souligner le rôle important de la préservation culturelle dans le soutien de la croissance économique régionale et le développement durable ».
Pour Yellow Bird, il s’agit « d’une merveilleuse occasion de partager comment notre mission au sein du Service Américain des Parcs Nationaux préserve le patrimoine Amérindien et explique son importance à une nouvelle génération d'Américains », a-t-il déclaré.
« C'est d'autant plus extraordinaire d'apprendre des experts marocains comment ils emploient des sites spectaculaires comme Torres Al Kalaa pour préserver leur propre, riche histoire », poursuit-il.
Torres Al Kalaa, lieu de promotion de la culture Amazighe dans le rif
« L'association GEODE, ONG marocaine qui participe à la mise en œuvre du projet de restauration de Torres Al Kalaa, ambitionne de faire du site historique une attraction touristique et un lieu de promotion de la culture Amazighe dans le Rif », rappelle-t-on.
« Nous sommes ravis de participer à ce projet et de découvrir le travail de M. Yellow Bird dans le Dakota du Nord », a affirmé pour l’occasion Anouar Akkouh, président de GEODE. « Notre objectif est que Torres Al Kalaa inspire la fierté chez les jeunes Amazighs de la région », souligne-t-il.
L’ambassade américaine signale également qu’Akkouh est ancien lauréat du Programme de leadership des visiteurs internationaux du Département d'État américain (IVLP), grâce auquel il a pu visiter plusieurs parcs nationaux aux États-Unis, en 2018. Cette expérience lui a permis de constater des similitudes culturelles entre les communautés autochtones des États-Unis et les tribus Amazighes du Rif.
Le projet Torres Al Kalaa est financé par le Fonds des Ambassadeurs pour la Préservation Culturelle (AFPC), un programme du Département d'État américain qui a soutenu, à hauteur de plus d'un million de dollars, le financement de projets de préservation culturelle au Maroc, au cours des deux dernières décennies.
Ces projets comprennent, entre autres, la restauration de la Kasbah El Mediha à Kénitra et le projet en cours de la restauration des mosaïques de Volubilis.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.